Jour 9 : "À elle, par toi, en moi"

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« Alors, j'intercalai le doigt, ou je ne sais quel autre signe, dans le livre que je fermai ; puis, le visage désormais paisible, je mis Alypius au courant. Mais lui, révélant ce qui se passait en lui-même et que j'ignorais, me l'indiqua ainsi. Il demanda à voir ce que j'avais lu ; je lui montrai ; et il porta son attention au-delà de ce que moi j'avais lu. J'ignorais la suite du texte ; or la suite disait : mais celui qui est faible dans la foi, accueille-le. Alypius se l'appliqua à lui-même […] il se joignit à moi. De là, nous allons chez ma mère, nous entrons, nous l'informons : elle est en joie. Nous lui racontons comment cela s'est passé ; elle exulte et triomphe. Et elle te bénissait, toi qui possèdes la puissance de réaliser au-delà de ce que nous demandons et pouvons comprendre, car elle se voyait accorder, à elle, par toi, en moi, bien plus que ce qu'elle demandait dans ses prières habituelles par des larmes et des gémissements pitoyables ».

Méditation

Au dénouement de notre neuvaine, le récit d'Augustin nous fait percevoir que la conversion authentique est une incorporation au Christ. La présence de l'ami Alypius, sa conversion à la suite d'Augustin, la joie de Monique nous donnent de percevoir que chacune de nos conversions concourt au rassemblement de l'humanité dans le Corps mystique du Christ, l'Église. C'est ce vers quoi nous tendons, c'est ce vers quoi tend toute l'histoire humaine. C'est en Christ que s'épanouit véritablement la vie humaine. Nous y travaillons par notre conversion continue et par notre témoignage : Augustin, le converti de Milan, ne deviendra-t-il pas le convertisseur d'Hippone ?

« Comme il n'y a qu'un Christ, si le même Christ demeure dans les chrétiens et tous les chrétiens dans le même Christ, comment ceux-ci ne seraient-ils pas un entre eux ? Et pas seulement de cette unité qui consiste à travailler à une même œuvre en y faisant chacun sa partie, à être membres d'un même corps, mais d'une unité qui a quelque chose d'encore plus profond. Notre-Seigneur l'a caractérisée lui-même en nous donnant pour idéal un modèle que nous n'aurions jamais osé choisir de nous-mêmes, celui de la Trinité : “Qu'ils soient un comme Toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.” Nous devons porter tous les autres en nous et vivre pour ainsi dire au plus intime d'eux-mêmes : c'est une conséquence de notre incorporation au Christ. Tout ce qui arrive aux autres, tout ce que font les autres, doit nous devenir aussi personnel que ce qui nous atteint directement et ce que nous faisons par nous -mêmes. Leur succès doivent être nos succès, et leurs échecs nos échecs. Cette attitude exige une dilatation de nos cœurs naturellement étroits et égoïstes. Mais sans un effort constant vers ce but, nous ne pouvons pas garder la véritable union au Christ ». (« Corps mystique et vie spirituelle », Problèmes de vie spirituelle, pp. 106-107).

Notre Père

Poser un acte de conversion aujourd'hui : Participer à la messe, ou à une prière communautaire, à un office, ou prier seul avec la conscience de participer à la prière continuelle de l'Église, Corps mystique du Christ.

Prière de la communauté

Oraison de la saint Augustin

Renouvelle, Seigneur, dans ton Église l'esprit dont tu as comblé l'évêque saint Augustin, pour que, remplis de ce même esprit, nous n'ayons soif que de toi, source de la vraie sagesse, et ne cherchions que toi, auteur de l'éternel amour. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui règne avec toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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