« Aussi, en toute hâte, je revins à l'endroit où Alypius était assis ; oui, c'était là que j'avais posé le livre de l'Apôtre tout à l'heure, en me levant. Je le saisis, l'ouvris et lus en silence le premier chapitre où se jetèrent mes yeux : Non pas de ripailles et de souleries ; non, pas de coucheries et d'impudicités ; non, pas de disputes et de jalousies ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne vous faites pas les pourvoyeurs de la chair dans les convoitises. Je ne voulus pas en lire plus, ce n'était pas nécessaire. À l'instant même, en effet, avec les derniers mots de cette pensée, ce fut comme une lumière de sécurité déversée dans mon cœur, et toutes les ténèbres de l'hésitation se dissipèrent ».

Méditation  

Comme nous l'avons évoqué hier, la vie intérieure du chrétien n'est pas un colloque autocentré : elle est une écoute du Verbe de Dieu. La lucidité devant ma misère et les renoncements auxquels je consens n'ont pas pour finalité de me construire une personnalité forte, tel un héros. Mais, tout ce chemin engagé vise à me rendre disponible pour entendre et répondre à l'appel miséricordieux de Dieu. La conversion est alors l'entrée dans l'Alliance qui se vit concrètement dans la relation avec la personne de Jésus le Christ, le Verbe fait chair. C'est dans cette relation que s'épanouit ma vie pour devenir imitation du Christ et contemplation de son visage.

« De quelles voies faut-il nous détourner, ou dans quelles voies faut-il désirer marcher pour rester sous la direction du Christ ? Pour le savoir, nous n'avons pas à compter seulement sur une sorte d'illumination intérieure. Il y a une vie véritablement humaine où nous pouvons contempler dans un modèle parfait ce que doit être notre conduite : c'est la vie du Christ Lui-même. Il nous montre par son exemple ce qu'est une vie d'homme toujours pénétrée de l'Esprit ». (« Corps mystique et vie spirituelle », Problèmes de vie spirituelle, p. 103).

Notre Père

Poser un acte de conversion aujourd'hui : Recevoir le sacrement de réconciliation.