Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l'instant même, la femme se leva et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « C'est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, que le Christ, c'était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit et s'en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j'annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » Et il proclamait l'Évangile dans les synagogues du pays des Juifs. (Lc 4, 38-44)

Pédagogie pascale

Jésus communique aussi à travers les miracles qui, en quelque sorte, sont semblables à une parabole en actes. Leur but n'est pas de créer de la popularité et du succès autour du Christ comme pour une star du spectacle.

La quarantaine de miracles enregistrée dans les Évangiles a, au contraire, pour but de montrer le salut en acte : ce règne de Dieu, annoncé dans les paroles des paraboles, est déjà présent de façon efficace dans l'histoire. Précisément comme l'affirme Jésus lui-même : « Si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le royaume de Dieu est arrivé jusqu'à vous » (Lc 11, 20). C'est dans cette optique que, souvent, pour accomplir un miracle, il demande que le malade ait la foi. Un exemple éclatant est celui de Nazareth, quand, à cause de l'esprit étroit de ses concitoyens, Jésus ne pouvait faire là aucun miracle […]. Et il s'étonna de leur manque de foi (Mc 6, 5-6). Au contraire, souvent le Christ dit au miraculé : « Va, ta foi t'a sauvé » (par exemple à Bartimée en Mc 10, 52). Mieux, en un certain sens, le miracle est une sorte de catéchèse anticipée de la Pâque, quand le mal et la mort seront définitivement détruits.

Card. Gianfranco Ravasi

Le cardinal Gianfranco Ravasi est président du Conseil pontifical pour la culture depuis 2007.

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