Jour 3 : Reconnaître la faiblesse de ma volonté
« Moi, je frémissais dans mon esprit, en proie à l'indignation, à une houle d'indignation, parce que je n'allais pas vers ton bon plaisir et vers l'accord avec toi, mon Dieu ; c'était le but vers lequel tous mes os me criaient qu'il fallait aller et qu'ils exaltaient jusqu'aux nues. […] Non seulement y aller, mais encore y parvenir, ce n'était pas autre chose que vouloir y aller, j'entends le vouloir fortement, entièrement, et non pas tourner de-ci de-là et ballotter une volonté à demi blessée dans une lutte où une partie d'elle-même s'élève contre l'autre qui succombe ».
Méditation
« Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » écrit l'apôtre Paul aux Romains (7, 19). Avec Paul, avec Augustin, il s'agit bien de reconnaître la faiblesse de ma propre volonté, de m'engager dans un chemin d'humilité, non pour me condamner mais plutôt pour reconnaître ce qu'il y a de bon en moi, c'est-à-dire ce qu'il y a de divin, ma vraie nature somme toute.
« Ce qui est d'origine divine, c'est le désir de l'épanouissement véritable, de l'épanouissement de ce qu'il y a de bon en nous, de ce que Dieu y a mis, de notre vraie nature. Or, tout en nous ne vient pas de Dieu. Parce que nous sommes riches, nous sommes des êtres complexes, pleins d'une multitude de désirs et d'attraits. Mais entre eux n'existe plus cette belle hiérarchie qui était l'apanage de l'innocence. […] Nous avons cette malheureuse capacité de mettre notre joie dans le mal, dans la satisfaction égoïste, faussant ainsi le sens de notre épanouissement par le motif qui le commande et l'anime. D'où un double désordre possible : l'un consiste à développer ce qui précisément devrait être arraché, ou à lui donner une place indue aux dépens de quelque chose de plus précieux ; l'autre consiste à développer d'une façon perverse cela même qui le mérite. » (« Épanouissement et vie chrétienne », Problèmes de vie spirituelle, p. 134).
Poser un acte de conversion aujourd'hui
Faire son examen de conscience.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6