"Etendant la main vers ses disciples, il dit : “Voici ma mère..."(Mt 12, 46-50)
Chant final : "Christ est la lumière" par Matt et Sarah Marvane
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
comme Jésus parlait encore aux foules,
voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors,
cherchant à lui parler.
Quelqu’un lui dit :
« Ta mère et tes frères sont là, dehors,
qui cherchent à te parler. »
Jésus lui répondit :
« Qui est ma mère,
et qui sont mes frères ? »
Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Source : AELF
Méditation Père Bernard Devert
Quelle magnifique ouverture nous est offerte ! Si le fait d’être sœur ou frère de Jésus n’est pas un émerveillement, alors, qu’est-ce qui pourra bien le susciter.
L’entre soi soudain éclate pour s’ouvrir à l’autre soi, Christ nous rappelant que la fraternité qui nous lie à lui nous conduit à la vivre avec tous les hommes, plus particulièrement ceux confrontés à la fragilité.
Ce matin, au cœur de cette Parole, il faut nous interroger sur cette distanciation sociale qui n’est pas un virus mais qui relève d’une approximation, voire d’une incompréhension de l’ouverture que le Christ nous offre.
Pendant ce temps du confinement, privés du rite, plus encore du sacrement de l’Eucharistie, nombreux se sont interrogés sur son sens dans la relation au Tout-Autre et aux autres, saisissant sans doute mieux que la foi chrétienne n’est pas une spiritualité désincarnée mais tout le contraire, pour susciter un rapport au corps, au charnel.
« Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi-même que vous le ferez », une spiritualité qui traduit une fraternité sans frontière, sans limite, pour être nourrie par Celui qui est Amour, qui n’est qu’Amour.
Quel soleil pour nos vies ! Qui n’en a pas eu la perception, du moins un rayon de lumière alors que de toute part se faisait entendre un appel pressant à rester chez soi pour se protéger. Les soignants sont sortis pour se battre contre l’ennemi qui faisait rôder la mort. Ils furent considérés à juste titre comme des frères et applaudis comme tels.
Cette lumière a conduit à sortir de l’ombre ceux qui étaient restés dans la rue, sans protection aucune contre le virus. Un mouvement de fraternité s’est levé. Le refus de l’autre est apparu pour ce qu’il était, un mépris. Quelle déshumanisation lorsqu’une maman et son enfant de 16 jours sont confrontés à la rue !
Dans les jours de l’après-crise s’ouvre un avenir plus humain, via ce refus de rejeter à la rue les personnes hébergées.
Ainsi, le sacrement du frère a-t-il été célébré pendant le temps du confinement.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6