"Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera ..." (Mt 12, 38-42)

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Chant final : "Trisagion" par Nana Peradze et l'ensemble Harmonie Géorgienne

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
quelques-uns des scribes et des pharisiens
adressèrent la parole à Jésus :
« Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe,
il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.
En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin
trois jours et trois nuits,
le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre
trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive
se lèveront en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera ;
en effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon. »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Maître, nous voulons voir un signe de toi. A cette demande des Scribes et des Pharisiens, Jésus mesure combien ils sont éloignés de la spiritualité, s’attachant à une matérialité qui les enferme. Pour reprendre le mot de l’Evangile : ils sont les hommes d’un moment mais point de l’éternité commencée.

Croire, est-ce vivre en tranquillité, ou bien ne serait-ce pas plutôt consentir à lâcher les amarres pour le grand large.

Le signe espéré par Jésus est celui de la confiance, tel Jonas resté trois jours et trois nuits dans le ventre du monstre marin. Que de prières de demande sont monstrueuses, déshumanisantes pour n’avoir pas d’autres finalités que d’anesthésier la question du sens qui ne se révèle pas dans les certitudes mais dans les convictions, nous mettant à l’écoute de ceux qui, épris du respect de la vie, de la liberté, tentent des traversées aux sécurités aléatoires.

Ainsi, la Méditerranée signe les embarquements du désespoir. N’est-elle pas ce cimetière marin, signature de nos indifférences.

Mère Térésa fait l’amère expérience d’accusations portées contre elle, au motif qu’elle aurait forcé des mourants à se convertir au christianisme. Ces dénonciations sont viles et fausses car, pour cette grande figure spirituelle, l’enfant pauvre, abandonné dans la rue, était Jésus ; le lépreux était Jésus, le moribond était Jésus.

Le réfugié qui a dû fuir, n’est-il pas comme tous les êtres fragiles ce même Jésus. En s’approchant d’eux, nous reconnaissons que Dieu s’identifie absolument, totalement, aux plus pauvres.

Nous voulons voir des signes, mais ils sont là, à côté de nous pour être ceux de tous les abandonnés, de tous les crucifiés qui, malgré tout, nous font encore signe pour ne point nous en vouloir, jusqu’à espérer que nous les comprendrons, les écouterons.

Le Poverello avait conscience que « l’Amour est peu aimé » ! Le reconnaître souligne l’urgence de devenir des acteurs de signes.

Dans ces heures de l’après, l’attention à ces signes est singulièrement vive. Ce matin, notre prière ne pourrait-elle pas être un temps d’émerveillement pour le bonheur de croire. Ne le gardons pas pour nous, partageons-le.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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