"Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson" (Mt 13, 24-43)

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Chant final : "Je viens vers toi" avec le choeur Signum Crucis

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus proposa cette parabole à la foule :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
‘Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?’
Il leur dit :
‘C’est un ennemi qui a fait cela.’
Les serviteurs lui disent :
‘Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?’
Il répond :
‘Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson,
je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.’ »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Pourquoi cette ivraie, tel est le cri des serviteurs du Maître, scandalisés par cette tache au milieu des blés.

La question du mal est posée.

L’adversaire sournois et lâche est intervenu la nuit, de peur de se trouver à découvert. Ne dit-on pas que le diable est dans les détails, opérant insidieusement et rarement de façon frontale.

Serait-il trop tard pour agir quand nous observons le travail de sape de l’ennemi.

De grâce, ne faites rien, dit le Maître, attendez la moisson pour agir. Ce matin, laissons-nous saisir par la sérénité de l’annonce quant à l’issue de la qualité de la moisson : elle sera belle.

Le « diabolos » s’agite d’autant plus qu’il a perdu. Le sens de la vie transforme et transcende la mort, L’être ne saurait se résoudre à ne plus être.

L’attitude du Maître souligne l’insignifiance de l’adversaire. A notre tour ne lui donnons pas plus d’importance qu’il n’en a.

Si la mort devait obscurcir la lumière – et c’est là qu’intervient le renversement du pourquoi – serions-nous habités par cet Infini, refusant de tout notre être les finitudes jusqu’à reconnaître que la traversée du Christ nous établit comme « passeurs de vie ».

La Résurrection ne commence pas après la mort, elle est déjà là où elle n’est pas. L’ivraie ne dévastera pas le champ de notre vie.

L’Espérance, demeure alors que tant de voix contraires soufflent qu’il s’agit d’un leurre, d’une ivraie, mais l’heure de la moisson est bien au rendez-vous de notre histoire.

Espérer contre toute espérance, c’est justement avancer cette heure, disqualifiant ainsi le leurre en le nommant pour ce qu’il est, un éphémère certes violent, sans avenir.

Mieux, le Maître qui a entendu les plaintes et ces « pourquoi » qui jaillissant de toute part, nous invite à vivre cette anticipation de l’heure. Dans cette perspective, la foi, le déjà-là d’une éternité, n’affole pas les aiguilles de l’horloge, dès lors que nous décidons d’aiguiller autrement notre vie.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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