Chant final : "Ce nom si merveilleux" par Hillsong France

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
une fois sortis de la synagogue,
les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus
pour voir comment le faire périr.
Jésus, l’ayant appris, se retira de là ;
beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais il leur défendit vivement
de parler de lui.
Ainsi devait s’accomplir
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j’ai choisi,
mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur.
Je ferai reposer sur lui mon Esprit,
aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas,
on n’entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n’écrasera pas le roseau froissé,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement.
Les nations mettront en son nom leur espérance.

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc

Tous attendaient un Messie … et c’est un serviteur qui est venu … Beaucoup espéraient un Messie qui serait venu renverser l’occupant romain et aurait restauré la gloire du Royaume d’Israël … Comment le reconnaître dans la figure de celui qui, au mépris de la loi, ne fait que guérir ? Alors la tentation est grande, chez certains, de vouloir supprimer celui qu’ils considèrent comme un imposteur.

Mais c’est un « serviteur » que Dieu « a choisi » pour faire « reposer sur Lui son Esprit ». Et ce serviteur agit discrètement, refusant le tumulte médiatique, pour aller à la rencontre des petits et des faibles. Sa mission : ne jamais écraser le roseau froissé, ne jamais éteindre la mèche qui faiblit. Et c’est ainsi qu’il peut réveiller l’espérance de toute une nation ! Ce message vaut pour aujourd’hui. Combien est-il important que tous ceux qui veulent s’inscrire dans les pas de Jésus, au lieu de vouloir faire le buzz sur les réseaux sociaux, sachent se rendre présents, de manière discrète, auprès des plus petits de notre société, se mettant à leur service pour que ne s’éteigne pas la mèche, lorsqu’elle faiblit. Ce n’est pas de prédicateurs dont notre monde malade a le plus besoin aujourd’hui, mais de serviteurs. Et rappelons-nous que les deux initiales S.S. qui précèdent le nom du pape ne signifient pas, comme trop le croient encore, « Sa Sainteté », mais « Serviteur des Serviteurs ».

Je rêve d’une Église qui soit accueillante à tous, moins préoccupée par la transmission de vérités qu’ouverte aux questionnements de nos contemporains ; une Église où vérité continue de rimer avec cheminement, et vie avec partage ; une Église chaleureuse, continuellement animée par un esprit de service.

Puisse l’élan de solidarité lié à la pandémie continuer de se traduire aujourd’hui par de multiples gestes de service et d’attention aux petits, qui bien souvent ont été en première ligne dans le combat contre le coronavirus !