"Le Fils de l'homme est maître du sabbat" (Mt 12, 1-8)

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Chant final : "Maître du Sabbat" par Claude Bernard et Michel Wackenheim

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
« Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc

« La loi est faite pour l’homme et non pas l’homme pour la loi ». Telle est une des constantes de l’enseignement de Jésus, que Matthieu nous rappelle ici en racontant l’épisode des épis arrachés par ses disciples un jour de sabbat, parce que la faim les tenaillait. Face aux vives critiques de ceux qui, hier comme aujourd’hui, ne savent raisonner qu’en terme de « permis/défendu », voici que Jésus remet les choses dans le bon ordre. La loi doit toujours rester au service de l’homme, et non l’inverse.

On a souvent tendance à confondre la faute et le péché. La faute se situe dans le registre de la loi, le péché dans celui de l’amour. Une faute peut ne pas être un péché. Désobéir est une faute, mais désobéir à un ordre injuste n’est pas un péché. Mentir est une faute, mais mentir pour sauver un enfant (je songe à ces faux certificats de baptême établis pendant la guerre pour sauver des enfants juifs) n’est pas un péché. Préparer un enfant au sacrement de réconciliation ne signifie pas lui apprendre à cocher une liste de fautes (je suis encore tombé récemment sur ce genre de document dont je pensais qu’il n’avait plus cours dans notre Eglise), mais lui apprendre à discerner là où se trouve le péché. Celui-ci ne se définit pas comme un écart par rapport à une loi, mais comme un obstacle à la croissance de l’amour. Car si une faute peut ne pas être un péché, à l’inverse, un péché peut ne pas constituer une faute. Ne pas prendre le temps d’écouter et de consoler un camarade ne constitue pas une faute. Ce peut être un péché. D’ailleurs on parle de péché par omission, alors qu’aucune faute n’a été commise.

On le voit, ce dialogue entre Jésus et les pharisiens autour de l’interdit reste d’actualité. En matière de loi, l’important ne réside pas dans la lettre, mais dans l’esprit. Puisse notre volonté d’appliquer la loi ne jamais devenir contradictoire avec l’esprit de miséricorde !

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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