"Le semeur sortit pour semer" (Mt 13, 1-9)
Chant final : "Dieu caché" par la chorale paroissiale Vernayas
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »
Source : AELF
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
Il n’est guère facile aujourd’hui d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à la jeune génération tellement sollicitée par les écrans. Cette parabole du semeur que nous venons d’entendre peut constituer une sorte de typologie de ces jeunes que nous rencontrons.
Il y a d’abord ces graines qui tombent au bord du chemin et sont mangées par les oiseaux. Je pense à tous ces adolescents de bonne volonté, mais tellement influençables, tant il est important, surtout à cet âge, d’exister sous le regard des copains. Ils se montrent alors capables de développer des postures, d’adopter des comportements, non qu’ils correspondent véritablement à leur être intérieur, mais parce qu’ils leur permettent de se valoriser sous le regard des autres.
Puis il y a ces graines qui tombent sur le sol pierreux, et ne peuvent prendre racine. Je pense à tous ces jeunes qui vivent constamment dans le zapping, passant de l’Iphone à la PlayStation, sans jamais prendre le temps d’emprunter un chemin d’intériorité. Ils s’enthousiasment parfois lors de grands rassemblements, mais cela reste si souvent superficiel.
Il y a encore ces graines étouffées par les ronces. Je pense à tous ces jeunes englués dans des histoires familiales ou sociales complexes, tellement absorbés par leurs problèmes personnels qu’ils se montrent incapables de pouvoir être attentifs. Là encore, ils ne manquent pas de bonne volonté, mais les difficultés de la vie sont trop prégnantes pour qu’ils puissent se concentrer sur autre chose.
Et enfin il y a la graine qui tombe dans la bonne terre ! Et l’annonce se révèle alors fructueuse.
Mais ce qui est extraordinaire dans cette parabole, c’est que Jésus ne fait pas je ne sais quelle étude de marché pour réserver la bonne graine à la seule bonne terre : non, il sème la même graine partout. J’entends parfois certains dire dans l’Eglise qu’il faudrait réserver l’annonce de l’Evangile aux seuls jeunes capables de vraiment l’entendre. Telle n’est pas la posture évangélique ! Tous les jeunes doivent avoir accès à la Parole de Vie !
Mais je puis aussi me mettre à la place de l’écoutant. Alors ce matin une question se pose à moi : De quel terrain suis-je fait ? Comment vais-je continuer aujourd’hui à me mettre à l’écoute de la Parole ?
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6