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Chers frères et sœurs, afin d'enrichir la réflexion et la méditation, n'hésitez pas à laisser un commentaire, une remarque, une suggestion, dans la fraternité du Christ.

Christ est parmi nous, il nous a laissé son Esprit, il veut que nous bâtissions son Eglise. Rendons nous dignes de notre Seigneur : prions et veillons, car nul ne sait ni le jour ni l'heure. Qu'en cette période estivale, nous le gardions plus que jamais dans nos cœurs et nos vies.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Saint Ulric (+1093), bénédictin, prie pour nous.

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : 

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n'aurez pas fini de passer dans toutes les villes d'Israël quand le Fils de l'homme viendra. » (Mt 10, 16-23)

Lorsque nous entendons ces paroles, Seigneur, on peut éprouver une certaine crainte voire même de la peur. En effet, tu nous annonces que le monde n'est pas innocent, et que par conséquent, dans la mission où tu nous envoies, dans notre vie, nous devons osciller entre la méfiance et la candeur.

C'est un avertissement important et essentiel, le constat de la présence du péché, et de son auteur le prince de ce monde, ici-bas. Le fait d'ailleurs que, pleinement Dieu, tu te sois incarné pleinement homme pour nous sauver est bien la démonstration que si l'univers a été créé beau et bon, il y a une perversion qui nous menace, et ceci-même parce que, dans ta grande miséricorde, tu nous as voulues des créatures libres, des créatures capables d'aimer, de chanter, de louer, de danser, d'inventer des instruments de musique, de réaliser des œuvres d'art, d'écrire de belles histoires, d'être poètes et de parvenir à appréhender par les sciences la réalité physique de ce qui nous entoure. Ce don de la liberté et notre éveil à la conscience fait de nous ce que nous sommes, et dès le départ tu nous as donné les clés pour ne pas dévier, par tes préceptes et tes commandements.

Mais voilà, c'était sans compter sur Satan, qui vient nous pourrir de l'intérieur, et qui nous pousse dans le pire. A côté des grands compositeurs, des humanistes, il y a les guerres, les famines, les violences faites aux femmes et aux enfants, l'esclavage, les abus sexuels, les génocides, la Shoah. Qui d'autre que des loups (nous ne parlons pas des mammifères qui ne feraient de pareilles choses, mais des bêtes immondes de l'enfer), pourraient accepter tant de violence, tant de haine, tant d'ignominie ? Nous sommes donc bien des brebis au milieu des loups, qui n'ont de cesse que de vouloir nous manger, mais le risque, le plus grand risque, serait d'être à son tour un loup. Le langage peut devenir hypocrite et pervers, les faux prophètes sont alors les semeurs de troubles qui, derrière des paroles angéliques, commettent les plus mauvais actes.

La méfiance à laquelle tu nous appelles n'est pas une paranoïa dans laquelle il faudrait voir le démon partout. Il faut d'ailleurs, à chaque instant, distancier le pécheur du péché, car c'est bien le péché que nous combattons, pour sauver le pécheur. Cette méfiance, c'est plutôt un esprit critique. Être croyant, avoir la foi, ce n'est pas accepter tout ce que l'on nous dit. Être croyant, c'est t'accepter toi, le Verbe, comme seul et unique Dieu, seule et unique Vérité, seule et unique Parole. Pour le reste, il s'agit de développer un discernement distancié qui nous permettra de ne pas nous tromper. Ta Sainte Eglise, par ailleurs, a bien compris cela, et ne s'est basé, jusqu'à présent, que sur l'action de ton Esprit, dans les Synodes, les Conciles, dans les procès de béatification et de canonisation, pesant et soupesant chaque élément, pour demeurer, dans le magistère, dans la plus grande prudence, car combien de brebis cachent un loup maléfique ?

Ce détachement ne doit pas tourner à l'extrême de la remise en question systématique, aussi est-il important de garder en nous la candeur de l'expérience mystique et sensible de ta présence avec nous et en nous. Nous pouvons toujours regarder avec prudence les hommes, mais nous savons que lorsque nous prions tu nous écoutes, lorsque nous demandons pardon tu es miséricordieux, lorsque nous nous présentons devant la Sainte Communion, c'est bien toi qui est pleinement présent et Vivant. Nul ne pourra nous expliquer les mystères de la Trinité, aussi cette candeur nous permet-elle de rendre grâce et de louer ton nom, en acceptant que nous ne pouvons pas tout comprendre ni tout mettre en équations.

Car face à la méchanceté des hommes, dont nous subirons les persécutions, nous avons besoin de cette candeur qui nous permet d'exprimer ce qu'il y a au plus profond de nos tripes : ton amour inconditionnel dans la passion, et ta résurrection d'entre les morts. Cette candeur, nous la recevons de ton Esprit, l'Esprit-Saint, qui est en nous, et qui nous guide. Ayant cette certitude, nous savons que nous n'avons pas besoin de nous défendre nous-mêmes, mais que nous devons laisser agir et parler ton Esprit à travers nous : cet abandon total nous libère et nous permet d'endurer et de supporter le pire.

Tu nous annonces, Christ, la perte des valeurs fondamentales, jusqu'à celles familiales qui opposent les enfants à leurs parents. Nous observons encore aujourd'hui comment l'orgueil et la jalousie, l'appât du gain au moment des héritages, fait éclater les familles, alors que dans tes admirables sacrements, si seulement nous pouvions nous en tenir à nos promesses, tu nous promets l'amour et la paix.

Tu nous exhortes cependant à ne pas baisser les bras, mais au contraire à vivre dans l'espérance, et à toujours chercher à avancer, à tenir bon, à faire preuve d'endurance, pour ne jamais céder à notre tour à la tentation du mauvais chemin, plus facile à prendre, mais au contraire à continuer de prier jusqu'au bout, pour suivre la voie du salut et les routes de la sainteté.

Alors il nous faut passer de villes en villes, passer notre chemin, en semant notre graine, celle de ton évangile, sans attendre ni retour ni effet immédiat. C'est toi qui agit dans le cœur des hommes, et nous ne sommes pas de taille pour comprendre ta sagesse.

L'homme est un loup pour l'homme, certes, mais cela n'est pas ta volonté. Tu nous as créés à ton image, à ta ressemblance, pour que nous resplendissions de ta gloire, et pour cela, il faut fuir avec insistance l'auteur du mal, l'ange de lumière déchu, Lucifer, celui qui est tombé parce que, par orgueil, il a refusé de te servir et de servir l'homme. Pour cela, guidés par l'Esprit Saint, sans peur, il nous faut discerner le bon apparent du mauvais apparent, avec l'aide de la prière, de ta Parole et de l'Église.

Seigneur notre Dieu, toi qui a voulu la création bonne et l'homme à ton image, pardonne nous nos errements, nos fautes, pardonne nous d'être des loups pour nos frères, et fais de nous des agneaux dociles, non pas de faux agneaux, mais de vrais agneaux innocents ;

O Christ, merci pour tes commandements et tes avertissements : puissent-ils aujourd'hui encore nous guider pour ne pas dévier du chemin que tu as tracé pour nous ;

Esprit-Saint, nous nous abandonnons à toi, afin que par notre corps tu puisses agir, par notre cœur tu puisses aimer, par notre bouche tu puisses parler ;

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours, Amen !

Prière pour les vacances :

Seigneur, notre Dieu, nous entrons, durant cette période estivale, dans un temps de vacances, qui doit nous permettre de reprendre des forces dans le repos et la coupure nécessaire d'avec le quotidien effréné de nos vies. Mais fais, Seigneur, que nous ne prenions jamais vacance de toi. Toi, tu es là, à tous les moments de nos vies. Toi, tu nous guides vers l'essentiel sur notre chemin. Aussi, que durant ces instants plus légers, nous en profitions pour sonder notre cœur, approfondir notre foi, et te donner de notre temps dans la prière et la méditation. Fais nous fuir le consumérisme inutile, qui ne débouche à rien, garde nous d'une approche de profit des lieux et des peuples qu'il nous sera donné de rencontrer. Que nous ne cédions ni à la débauche ni au péché. Gardons aussi en mémoire que beaucoup n'ont pas la chance de partir, que beaucoup restent dans leur quotidien, que beaucoup continuent de travailler pour nous soigner et nous servir, et si tel est notre cas, laissons tomber la concupiscence pour entrer dans ton espérance, et vivre ce temps de repos dans une remise à plat de notre cœur, dans un ressourcement de notre foi, car toi seul est le Chemin, la Vérité, la Vie. Amen.

Prière au Précieux Sang : 

Seigneur Jésus, le Christ, notre Sauveur et notre Dieu, en ce mois de Juillet de dévotion à ton Précieux Sang, celui-là même qui a coulé par tes Saintes Plaies, qui a jailli de ton cœur par le côté transpercé par la lance, inonde nous de ce Sang divin et pur, afin qu'il puisse nous laver de nos fautes, nous pardonner de nos offenses, nous absoudre de nos péchés et nous protéger du Malin. Par ton Précieux Sang, abreuve nous à la source de Vie, afin que dans nos veines ta Lumière se répande. Amen.

Garde nous vigilants : 

Seigneur, après cette longue traversée du désert, nous te remercions, car des signes montrent que la pandémie de Coronavirus est sur la fin. Néanmoins, nous gardons en mémoire toutes les personnes qui ont été victimes de ce virus, tous les morts, toutes celles qui n'ont pas pu avoir de funérailles dignes. Nous te prions pour toutes celles qui sont hospitalisées, en réanimations, ou qui portent les séquelles de la maladie. Garde nous vigilants, car nous savons que le virus est toujours là, qu'il circule, qu'il touche d'autres régions du monde. Aussi, fais que nous continuions à respecter les règles sanitaires demandées par l'Etat, pour protéger les plus fragiles d'entre nous. Rendons grâce pour toutes les victoires de la médecine. Souvenons-nous et continuons à nous aimer par le soin mutuel. Amen.