"Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement" (Mt 10, 7-15)
Chant final : "It's your love" par Chemin Neuf Worship
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre
à mettre dans vos ceintures,
ni sac pour la route,
ni tunique de rechange,
ni sandales, ni bâton.
L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez,
informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir,
et restez là jusqu’à votre départ.
En entrant dans la maison,
saluez ceux qui l’habitent.
Si cette maison en est digne,
que votre paix vienne sur elle.
Si elle n’en est pas digne,
que votre paix retourne vers vous.
Si l’on ne vous accueille pas
et si l’on n’écoute pas vos paroles,
sortez de cette maison ou de cette ville,
et secouez la poussière de vos pieds.
Amen, je vous le dis :
au jour du Jugement,
le pays de Sodome et de Gomorrhe
sera traité moins sévèrement que cette ville. »
Source : AELF
Méditation Pasteur Nicole Fabre
Gratuitement ! Quel mot savoureux. Bien loin de tout reproche ou toute amertume. Bien loin de tout calcul économique de performance, de rentabilité. Nous évoquions, il n’y a pas longtemps, avec un ami, notre expérience semblable : chacun, dans des circonstances différentes, nous avions écrit une lettre pour partager quelque chose d’essentiel à des personnes qui nous sont chères. Et surprise, ces personnes n’ont même jamais évoqué avoir reçu la lettre. Aucun écho. Il est difficile de ne pas questionner, de ne pas savoir, d’accueillir jusqu’au bout la liberté de l’autre. Est-ce réellement gratuitement que nous avions écrit ces mots ?
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. C’est un chemin – c’est ainsi que commence le texte : en chemin. C’est donc un chemin, qui nous ramène sans cesse à reconnaître ce qui nous fait vivre : vous avez reçu gratuitement. Oui, la vie, la paix, la guérison, la purification ne cessent de nous être donné par Dieu, par sa parole, par tant d’hommes et de femmes qui nous ont marqués. Alors, donnons gratuitement, simplement. Et le texte nous donne un indice pour nous avertir lorsque nous dévions de cet axe : nous n’avons pas à juger lorsque la paix annoncée n’est pas accueillie. Lorsque je commence à juger l’autre, à soupeser ce qu’il fait de bien ou de moins bien, c’est sans doute le signe que je ne suis plus dans cette gratuité.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6