Par notre confiance nous serons sauvés ! (Temps ordinaire - Lundi 14)

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Christ est parmi nous, il nous a laissé son Esprit, il veut que nous bâtissions son Eglise. Rendons nous dignes de notre Seigneur : prions et veillons, car nul ne sait ni le jour ni l'heure. Qu'en cette période estivale, nous le gardions plus que jamais dans nos cœurs et nos vies.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Sainte Marie Goretti (+1902), pauvre italienne, vierge et martyre à 12 ans, tuée par un jeune garçon qui tentait de l'abuser, prie pour nous.

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu : 

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu'un notable s'approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. Et voici qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et, à l'heure même, la femme fut sauvée. Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s'agitait bruyamment. Il dit alors : « Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. Et la nouvelle se répandit dans toute la région. (Mt 9, 18-26)

La mort n'a pas de prise sur toi, car tu es l'Éternel, et tu commandes à tout ce qui existe. Tu es Tout-Puissant, mais néanmoins, c'est le cœur humble que tu te présentes à nous, sans jamais t'imposer, nous laissant le choix de nos vies, au risque de nous perdre dans les méandres du péché. C'est la liberté de l'homme, celle que tu as voulue par amour pour nous, parce que nous avons de l'importance à tes yeux.

Mais tu nous laisses la foi, et par elle tu sauves. L'exemple de cette femme qui souffre d'une maladie inconnue depuis ses douze ans est éloquent. Elle sait pourquoi elle est là, elle t'observe, tandis que le notable vient te chercher car sa fille est morte. Alors, tandis que tu traverses la foule pour te rendre dans la maison, elle touche ton vêtement. Elle ne fait que cela. Tu le sens, tu te tournes, tu la reconnais, car tu sondes dans les cœurs, et aussitôt elle est guérie.

Ce qui est important n'est pas tellement le miracle, mais ce que tu dis. Ce n'est pas le fait de te toucher qui a permis, d'une façon magique, à cette femme de guérir, mais au contraire, la grande foi dont elle a fait preuve en ayant la conviction que tu peux tout. C'est ainsi que tu déclares : « ta foi t'a sauvée ». Nous voyons bien l'humilité dans ta vie : tu nous appelles, c'est sûr, et tu attends que nous venions à toi. Venir à toi, c'est ce qu'on appelle la foi. En venant à toi, en te demandons, nous obtenons, donc c'est par notre foi en toi que nous sommes sauvés.

Il arrive la même chose lorsque tu vois la fille morte. La foi de son père va la sauver. Elle est bel et bien morte, à n'en pas douter, mais pour toi elle est endormie. On se moque de toi, c'est évident, c'est là d'ailleurs une préfiguration de ta passion qui arrive. Mais toi qui es le Sauveur, tu n'acceptes rien de la mort, et la mort n'est rien d'autre qu'un endormissement en attente de la résurrection. Là, tu vas le réaliser. Ce n'est pas un hasard. Pour faire comprendre aux hommes cette préséance de la vie sur la mort, il te suffit de toucher la main de la jeune fille pour qu'elle se lève.

Nous sommes, aujourd'hui, à la fois la petite fille morte, la femme hémorragique, et le père qui vient implorer ton miracle. Ces trois positions sont importantes.

Il y a en nous des endroits morts, des lieux endormis, des coins que nous cachons. Ils éteignent peu à peu la flamme qui est en nous. Ils tendent à ternir notre foi, à nous affadir, à nous installer dans une pratique automatique où finalement nous ne te parlons plus. Fermant peu à peu les yeux, le risque c'est justement de s'endormir à nous-mêmes, de devenir des vivants morts en errance sur une terre inconnue. C'est alors qu'il nous faut accepter de te donner la main, car tu enlèves les écailles qui nous rendent aveugles, tu nous relèves pour que nous ne demeurions plus couchés, tu nous apportes une Parole multimillénaire mais renouvelée entièrement par ta résurrection des morts, de laquelle nous puisons notre foi. Alors, allongés, presque impuissants, nous te supplions d'opérer en nous cette conversion personnelle et continuelle.

Comme cette femme, nous avons besoin de ton secours, car un mal nous ronge depuis toujours, gâche notre vie, et nous ne parvenons pas à nous en débarrasser. Le péché est le premier de ces innombrables maux. Nous pouvons tenter de le combattre tout seul, dans notre coin, dans une vie vertueuse et exemplaire, mais nous arriverions sans doute, au bout du compte, à un constat d'échec. Seul toi, et ta sainte Mère, ont été préservés du péché. Seul toi, et l'intercession de ta saint Mère, pouvez nous extirper des griffes du péché. Dès lors que, chevillée au corps, nous avons comme cette femme la conviction que tu peux tout, il nous suffit de demander pour recevoir, non pas ce que nous désirons dans notre moi imparfait, mais ce qui est bon pour nous, dans ta sainte et divine volonté.

Nous avons tous un proche qui se meurt. Nous sommes tous confrontés à la maladie et la mort. Nous te prions tous pour qu'un miracle arrive. D'un point de vue purement égoïste, nous pourrions dire que nous sommes rarement exaucés. Mais sommes nous seulement capables de savoir ce qui est juste et bon ? Le concept de mort est relatif. Il est, pour nous, en cette époque, une chose terrible. Mais toi qui es Dieu, qui ressuscites, qui aimes, qui pardonnes, qui connais ton Royaume et qui accueilles dans ta plénitude, tu viens nous rappeler que notre passage sur terre est un pèlerinage, et que comme il commence un jour, il doit se terminer. Mais en toi, la mort n'existe pas, elle n'est qu'un passage, qu'une étape, par laquelle nous devons tous passer, après avoir pris soin de cette vie ô combien importante sur terre. Oui, nous sommes ce père, qui vient te voir avec la certitude que tu vas sauver sa fille. Même si en apparence nous n'en avons pas l'impression, dès lors que nous mettons notre confiance en toi, tu sauves les nôtres qui souffrent, lorsqu'au moment de la mort, tu les accueilles dans ton Royaume.

Derrière tout miracle se cache un enseignement. Rien de ce que tu as fait n'a été fait en vain, mais pour éclairer la Vérité que tu es. Des miracles, tout petits certes, ont lieu tous les jours, et nous ne les voyons pas. Le simple fait de pouvoir respirer et vivre est un miracle.

Seigneur, notre Dieu, rendons grâce pour ce que tu nous donnes de vivre, dans la douleur comme dans la joie, car vivre, c'est éprouver des sentiments, vivre c'est sentir son cœur battre ;

O Christ, viens prendre notre main, à nous qui dormons, réveille nous, éveille nous, donne nous la force de nous lever, pour être droits, debout, en paix, à ton service et au service de nos frères ;

Esprit-Saint, toi qui nous accompagnes à chaque instant, permets nous, à la suite du Christ, d'opérer à notre tour des petits miracles, de petites saintes choses, avec beaucoup d'amour ;

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours, Amen !


Prière pour les vacances :

Seigneur, notre Dieu, nous entrons, durant cette période estivale, dans un temps de vacances, qui doit nous permettre de reprendre des forces dans le repos et la coupure nécessaire d'avec le quotidien effréné de nos vies. Mais fais, Seigneur, que nous ne prenions jamais vacance de toi. Toi, tu es là, à tous les moments de nos vies. Toi, tu nous guides vers l'essentiel sur notre chemin. Aussi, que durant ces instants plus légers, nous en profitions pour sonder notre cœur, approfondir notre foi, et te donner de notre temps dans la prière et la méditation. Fais nous fuir le consumérisme inutile, qui ne débouche à rien, garde nous d'une approche de profit des lieux et des peuples qu'il nous sera donné de rencontrer. Que nous ne cédions ni à la débauche ni au péché. Gardons aussi en mémoire que beaucoup n'ont pas la chance de partir, que beaucoup restent dans leur quotidien, que beaucoup continuent de travailler pour nous soigner et nous servir, et si tel est notre cas, laissons tomber la concupiscence pour entrer dans ton espérance, et vivre ce temps de repos dans une remise à plat de notre cœur, dans un ressourcement de notre foi, car toi seul est le Chemin, la Vérité, la Vie. Amen.


Garde nous vigilants : 

Seigneur, après cette longue traversée du désert, nous te remercions, car des signes montrent que la pandémie de Coronavirus est sur la fin. Néanmoins, nous gardons en mémoire toutes les personnes qui ont été victimes de ce virus, tous les morts, toutes celles qui n'ont pas pu avoir de funérailles dignes. Nous te prions pour toutes celles qui sont hospitalisées, en réanimations, ou qui portent les séquelles de la maladie. Garde nous vigilants, car nous savons que le virus est toujours là, qu'il circule, qu'il touche d'autres régions du monde. Aussi, fais que nous continuions à respecter les règles sanitaires demandées par l'Etat, pour protéger les plus fragiles d'entre nous. Rendons grâce pour toutes les victoires de la médecine. Souvenons nous et continuons à nous aimer par le soin mutuel. Amen.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 7 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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