"Gloire à Toi, Seigneur, source de toute joie!"

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Samedi  4 juillet 2020, 13ème Semaine du Temps Ordinaire

Ste Élisabeth du Portugal

Mémoire facultative


ORAISON

Écoute-nous, Seigneur, et accorde-nous la paix profonde que nous te demandons. Ainsi en te cherchant tous les jours de notre vie, et soutenus par la prière de la Vierge Marie, nous parviendrons sans encombre jusqu'à toi. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.


Lectures de la messe:


  • Première lecture (Am 9, 11-15)

  • Psaume (Ps 84 (85), 9, 11-12, 13-14)

  • Évangile (Mt 9, 14-17)


“Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ?”


Chers frères et sœurs, nous disions il y a peu, comment Jean, le Baptiste, avait réuni autour de lui des disciples. Il les invitait à un baptême de conversion et à une vie dont lui-même était l'exemple, une vie toute d'ascèse. 

Jean le Baptiste, n'avait pas connaissance du secret messianique, mais il reconnaîtra la dignité de Jésus venu à lui pour recevoir de lui le baptême. (Mt 3, 13-15).

Les disciples de Jean viennent à Jésus, étonnés donc que les disciples de ce dernier, ne pratiquent pas également le jeûne.

Sans rejeter cette pratique du jeûne, Jésus va venir apporter une information importante.

Le temps n'est pas au jeûne, mais viendra un temps pour cela…

Chaque Parole de Jésus, nous aide à entrer toujours plus avant dans le mystère.

Il est intéressant de voir comment ce passage se situe juste après l'appel du collecteur d'impôts Matthieu.

Décidément, ce Jésus n'en finit pas de nous surprendre.

C'est à ce dépassement que Jésus nous appelle, un dépassement qui est le signe même de sa puissance, de sa Miséricorde, de sa mission Rédemptrice.

L'Époux que nous attendions, le voilà, il est enfin entré dans la salle des noces! Comment pourrions-nous donc jeûner?

Le jeûne est le propre de ce temps de l'attente, ce temps dans lequel s'inscrivait Jean le Baptiste.

Mais s'il était précurseur, cela voulait dire qu'il arrivait avant, avant Celui qui lui succéderait.

Jean ouvrait donc la voie à un changement, et c'est à ce changement que nous invite Jésus.

L'appel de Matthieu en est comme l'illustration, illustration de l'universalité du message de Rédemption adressé à tous les hommes.


“ Et personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s'agrandit.”


L'action du Christ, Rédempteur de tous les hommes, doit pouvoir se développer; son message doit pouvoir être annoncé à tous les hommes, sans distinction, afin que se lève la lumière du Seigneur, “que la steppe exulte et se change en cris de joie!”

Ce passage est un appel à la mission, un appel à découvrir, ou redécouvrir, à l'occasion de ces jours d'été, le trésor de l'Évangile, à nous en emparer, à le partager, afin que la semence prenne en nos coeurs, qu'elle donne du fruit, et que ce fruit soit occasion de joie et de partage.

Gloire à Toi, Seigneur, source de toute joie, tu viens dans nos vies, tu viens à notre rencontre, tu viens guérir ce qui est blessé, tu viens nous aider à faire de chacune de nos vies, une louange d'action de grâce à la gloire de ton Nom. Béni sois tu, béni sois ton Nom!


Amen.


En prière constante

Finalement, même si cela semble évident, souvenons-nous que la sainteté est faite d'une ouverture habituelle à la transcendance, qui s'exprime dans la prière et dans l'adoration. Le saint est une personne dotée d'un esprit de prière, qui a besoin de communiquer avec Dieu. C'est quelqu'un qui ne supporte pas d'être asphyxié dans l'immanence close de ce monde, et au milieu de ses efforts et de ses engagements, il soupire vers Dieu, il sort de lui-même dans la louange et élargit ses limites dans la contemplation du Seigneur. Je ne crois pas dans la sainteté sans prière, bien qu'il ne s'agisse pas nécessairement de longs moments ou de sentiments intenses.

 Saint Jean de la Croix recommandait de « s'efforcer de vivre toujours en la présence de Dieu, soit réelle, soit imaginaire, soit unitive, selon que les actions commandées le permettent » (1). Au fond, c'est le désir de Dieu qui ne peut se lasser de se manifester de quelque manière dans notre vie quotidienne : « Efforcez-vous de vivre dans une oraison continuelle, sans l'abandonner au milieu des exercices corporels. Que vous mangiez, que vous buviez [...], que vous parliez, que vous traitiez avec les séculiers, ou que vous fassiez toute autre chose, entretenez constamment en vous le désir de Dieu, élevez vers lui vos affections »(2).

Cependant, pour que cela soit possible, il faut aussi quelques moments uniquement pour Dieu, dans la solitude avec lui. Pour sainte Thérèse d'Avila, la prière, c'est « un commerce intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé »(3). Je voudrais insister sur le fait que ce n'est pas seulement pour quelques privilégiés, mais pour tous, car « nous avons tous besoin de ce silence chargé de présence adorée »[112]. La prière confiante est une réaction du cœur qui s'ouvre à Dieu face à face, où on fait taire tous les bruits pour écouter la voix suave du Seigneur qui résonne dans le silence.

Dans le silence, il est possible de discerner, à la lumière de l'Esprit, les chemins de sainteté que le Seigneur nous propose. Autrement, toutes nos décisions ne pourront être que des ‘‘décorations'' qui, au lieu d'exalter l'Évangile dans nos vies, le recouvriront ou l'étoufferont. Pour tout disciple, il est indispensable d'être avec le Maître, de l'écouter, d'apprendre de lui, d'apprendre toujours. Si nous n'écoutons pas, toutes nos paroles ne seront que du bruit qui ne sert à rien.

Souvenons-nous que « c'est la contemplation du visage de Jésus mort et ressuscité qui recompose notre humanité, même celle qui est fragmentée par les vicissitudes de la vie, ou celle qui est marquée par le péché. Nous ne devons pas apprivoiser la puissance du visage du Christ »(4). J'ose donc te demander : Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ? Est-ce que tu laisses son feu embraser ton cœur ? Si tu ne lui permets pas d'alimenter la chaleur de son amour et de sa tendresse, tu n'auras pas de feu, et ainsi comment pourras-tu enflammer le cœur des autres par ton témoignage et par tes paroles ? Et si devant le visage du Christ tu ne parviens pas à te laisser guérir et transformer, pénètre donc les entrailles du Seigneur, entre dans ses plaies, car c'est là que la miséricorde divine a son siège(5).

Mais je prie pour que nous ne considérions pas le silence priant comme une évasion niant le monde qui nous entoure. Le ‘‘pèlerin russe'', qui marchait dans une prière continue, raconte que cette prière ne le séparait pas de la réalité extérieure : « Lorsqu'il m'arrivait de rencontrer des gens, ils me semblaient aussi aimables que s'ils avaient été de ma famille [...] Ce bonheur n'illuminait pas seulement l'intérieur de mon âme ; le monde extérieur aussi m'apparaissait sous un aspect ravissant »(6).

L'histoire ne disparaît pas non plus. La prière, précisément parce qu'elle s'alimente du don de Dieu qui se répand dans notre vie, devrait toujours faire mémoire. La mémoire des actions de Dieu se trouve à la base de l'expérience de l'alliance entre Dieu et son peuple. Puisque Dieu a voulu entrer dans l'histoire, la prière est tissée de souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais aussi de la vie personnelle, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans son Église. C'est la mémoire reconnaissante dont parle également saint Ignace de Loyola dans sa ‘‘Contemplation pour parvenir à l'amour''(7), quand il nous demande de ramener à la mémoire tous les bénéfices que nous avons reçus du Seigneur. Regarde ton histoire quand tu pries et tu y trouveras beaucoup de miséricorde. En même temps, cela alimentera ta conscience du fait que le Seigneur te garde dans sa mémoire et ne t'oublie jamais. Cela a donc un sens de lui demander d'éclairer encore les petits détails de ton existence, qui ne lui échappent pas.

La supplication est l'expression d'un cœur confiant en Dieu, qui sait que seul il est impuissant. Dans la vie du peuple fidèle de Dieu, nous trouvons beaucoup de supplications débordantes d'une tendresse croyante et d'une confiance profonde. N'ôtons pas de la valeur à la prière de demande, qui bien des fois donne de la sérénité à notre cœur et nous aide à continuer de lutter avec espérance. La supplication d'intercession a une valeur particulière, car c'est un acte de confiance en Dieu et en même temps une expression d'amour du prochain. Certains, par préjugés spiritualistes, croient que la prière devrait être une pure contemplation de Dieu, sans distractions, comme si les noms et les visages des frères étaient une perturbation à éviter. Au contraire, la réalité, c'est que la prière sera plus agréable à Dieu et plus sanctifiante si, à travers elle, par l'intercession, nous essayons de vivre le double commandement que Jésus nous a donné. L'intercession exprime l'engagement fraternel envers les autres quand grâce à elle nous sommes capables d'intégrer la vie des autres, leurs plus pressantes angoisses et leurs plus grands rêves. Recourant aux paroles bibliques, on peut dire de celui qui se dévoue généreusement à intercéder : « Celui-ci est l'ami de ses frères, qui prie beaucoup pour le peuple » (2 M 15, 14).

Si nous reconnaissons vraiment que Dieu existe, nous ne pouvons pas nous lasser de l'adorer, parfois dans un silence débordant d'admiration, ou de le chanter dans une louange festive. Nous exprimons ainsi ce que vivait le bienheureux Charles de Foucauld quand il disait : « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui »(8). Il y a aussi, dans la vie du peuple pèlerin, de nombreux gestes simples de pure adoration, comme par exemple lorsque « le regard du pèlerin se fixe sur une image qui symbolise la tendresse et la proximité de Dieu. L'amour s'arrête, contemple le mystère, le savoure dans le silence »(9).

La lecture priante de la Parole de Dieu, « plus douce que le miel » (Ps 119, 103) et « plus incisive qu'aucun glaive à deux tranchants » (He 4, 12) nous permet de nous arrêter pour écouter le Maître afin qu'il soit lampe sur nos pas, lumière sur notre route (cf. Ps 119, 105). Comme les Évêques de l'Inde l'ont bien rappelé : « La Parole de Dieu n'est pas seulement une dévotion parmi tant d'autres, certes belle mais optionnelle ; elle appartient au cœur et à l'identité même de la vie chrétienne. La Parole a en elle-même le pouvoir de transformer les vies »(10).

La rencontre avec Jésus dans les Écritures nous conduit à l'Eucharistie, où cette même Parole atteint son efficacité maximale, car elle est présence réelle de celui qui est la Parole vivante. Là, l'unique Absolu reçoit la plus grande adoration que puisse lui rendre cette terre, car c'est le Christ qui s'offre. Et quand nous le recevons dans la communion, nous renouvelons notre alliance avec lui et nous lui permettons de réaliser toujours davantage son œuvre de transformation.

(1) Degrés de perfection, 2 (Œuvres complètes, Paris 1990, p. 313). 

(2) Id., Avis à un religieux pour atteindre la perfection, 9b (Op. cit., p. 311) 

(3) Livre de la Vie 8, 5 (Œuvres complètes, Paris 1949, p. 82) 

(4) Discours lors de la rencontre avec les participants au Vème Congrès de l'Eglise italienne, Florence (10 novembre 2015):AAS 107 (2015), p. 1284.

(5) Cf. Bernard de Clairvaux, Sermon sur le cantique des cantiques 61, 3-5 : PL 183, pp. 1071-1073. 

(6) Récits d'un pèlerin russe, (Traduits par Jean Laloy, Baconnière/Paris 1966, pp-37-38.149). 

(7) Cf. Exercices spirituels, Paris 1986/2008, nn. 230-237. 

(8) Lettre à Henry de Castries, Notre-Dame des Neiges, 14 août 1901 

(9) Vème Conférence Générale de L'Episcopat Latino-américain et des Caraïbes, Document d'Aparecida (29 juin 2007), n. 259. 

(10)Conférence des Évêques catholiques de l'inde, Déclaration finale de la 21ème Assemblée plénière (18 février 2009), n. 3.2. 


Exhortation apostolique “Gaudete et exsultate", du saint-père François. n° 147-157

Sources: vatican.va



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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