En ta présence, Jésus notre époux ! (Temps Ordinaire - Samedi XIII)

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Christ est parmi nous, il nous a laissé son Esprit, il veut que nous bâtissions son Eglise. Rendons nous dignes de notre Seigneur : prions et veillons, car nul ne sait ni le jour ni l'heure.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Sainte Elisabeth du Portugal (+1336), épouse du roi du Portugal et mère, âme charitable, prie pour nous.

De l'Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu :

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s'approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l'Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s'agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. » (Mt 9, 14-17)

Tu es l'époux, Seigneur, et nous sommes les invités à tes noces, celles de ton alliance avec ce monde, dans la rédemption de nos péchés par tes souffrances et ta mort sur la croix. Il y aura toujours des personnes pour venir réprimander et dire que l'on a pas assez fait ceci, qu'il faudrait mieux faire cela. Et voilà que toi, Fils de Dieu, Dieu incarné, tu te fais présence aux hommes. Face à l'agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde, face à la gloire du Père, quelle doit être notre attitude ?

Cette analogie avec le mariage est intéressante, puisqu'elle vient nous toucher dans nos expériences : nous avons tous été les invités, les mieux traités, d'un somptueux mariage. Lorsque deux âmes se sont unies devant toi, et que nous fêtons ce bonheur, doit-on prendre les mines graves, ressasser les problèmes et les malheurs, et donner la préséance aux conceptions mortifères du monde, ou doit-on au contraire fêter, rendre grâce, louer, se nourrir du bonheur, et faire gagner la vie ? Chacun répondra facilement à cette question. Quelle aurait été notre attitude si nous avions été à la place de des disciples, durant ton incarnation, face à tes miracles, tes révélations, ta transfiguration, ton regard aimant et bienveillant ? Tu nous réponds : nous aurions du être dans la joie, remercier le Père et louer ton nom, ton saint nom !

Oui, tu les annonces, les jours amers de ta passion, ceux où nous te verrons mourir, ceux où tu seras trahi, battu, lacéré, humilié, ceux où tes apôtres fuirons, ceux où tu seras seul, sur la croix, prenant la grande lourdeur des péchés du monde pour nous les remettre entièrement. Aucun de tes disciples, aucun de tes apôtres ne fera la fête, et le jeûne ne sera pas un jeûne voulu mais un jeûne nécessaire, obligatoire, face à l'âpreté de l'air qui entrait dans leurs narines. Qu'ils ont du être longs les trois jours qui ont séparé ta mort de ta résurrection. Mais au retour du fiancé, ressuscité, de nouveau la joie viendra, après les larmes et le pardon.

Il ne sera plus question de passion : tu as vécu la croix une fois pour toutes, tu es ressuscité une fois pour toutes, tu es monté au ciel une fois pour toutes, tu nous as envoyé ton Esprit une fois pour toutes. Tu es l'époux de l'Église, cette Église dont tu es la tête, et dont nous sommes le corps. Tu es présent, entièrement présent, dans la sainte eucharistie, le Corps et le Sang précieux ; tu es là, au cœur de nos vies, et tu nous accompagnes dans chacune de nos peines, dans chacune de nos joies, dans chacune de nos défaites, dans chacune de nos réussites. Tu es là pendant les naissances, les mariages, les maladies, les décès.

Comprenons bien ton enseignement : tu n'es pas venu pour raccommoder un vieil habit, couvrir une plaie d'un simple pansement, qu'il faudrait sans cesse remplacer. Tu es venu nous vêtir d'une parure neuve, nouvelle, blanche, celle du baptême, celle de la conversion, celle du pardon des péchés. Le vin que tu nous laisses, ton vin, ne pourrait être contenu dans de vieilles outres de peau de chèvres poreuses, car par sa force et sa jeunesse il les ferait céder. Il faut des outres solides, et ces outres, ce sont nous. Oui, nous sommes des outres. Si nous t'accueillons dans un cœur poreux, cela ne marchera pas, nous te ne garderons pas. Si en revanche nous acceptons de laisser mourir l'homme ancien pour l'homme nouveau, bâti sur le roc, alors ton précieux sang vient pleinement, par ton Esprit, nous fortifier.

La rédemption, le jeûne, sont importants, mais nous ne pouvons vivre sans cesse dans la lamentation. A la femme adultère à qui tu pardonnes tout, tu dis : « Va, et ne pêche plus ! » Aussi, gardons et entendons pour nous cette injonction : il nous faut avancer, nous ne sommes pas le peuple élu, nous ne sommes pas non plus les gens du livre ! Nous sommes le sel de la terre, la lumière du monde, nous sommes habités par une Parole, un Verbe vivant, et non une série de pages et de mots statiques. Tu nous as institués et installés, et cela nous engage, cela nous oblige. Par nos propos, par nos actions, c'est notre amour qui doit témoigner ce que nous sommes. Nous te reconnaissons comme Vérité, et cette vérité est Amour, donc universelle. Nul besoin de repli identitaire qui témoignerait de notre peur, mais au contraire d'une ouverture du cœur, envers soi-même, envers les nôtres, envers les chrétiens protestants et orthodoxes, envers les juifs, les musulmans, les bouddhistes, les autres religions, ou même les athées et nos plus farouches opposants, et cela dans la dynamique du saint concile Vatican II, où ton Esprit a parlé par les pères conciliaires.

Être chrétien n'est pas un simple choix, mais un engagement total. Cela peut effrayer, et pourtant, la foi n'est pas une distraction ou un hobbies, mais une passion profonde qui vient de nos entrailles pour envahir l'ensemble de notre vie, jusqu'à nos périphéries existentielles.

Seigneur, Dieu notre Père, habille nous du vêtement nouveau, celui de la résurrection, de la renaissance de notre âme dans ton royaume ;

O Christ, fais de nous des outres neuves, et abreuve nous ton précieux sang, pour que nous sommes vivifiés, revigorés, renouvelés ;

Seigneur, Esprit qui vient faire du pain et du vin le Vrai Corps et Vrai Sang du Christ, mets dans notre cœur la joie afin que nous puissions rendre grâce et louer le Père en présence de l'époux ;

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours, Amen !


Prière contre la pandémie de Coronavirus :

Seigneur, toi qui as guéri les malades et ressuscité les morts, en ces temps de pandémie mondiale, nous nous tournons vers toi. Pardonne-nous nos péchés et nos manquements, accueille nos prières avec miséricorde. Protège toutes les personnes atteintes par ce fléau. Accueille dans tes bras ouverts toutes les personnes qui ont quitté ce monde. Sois particulièrement et pleinement auprès de toutes les personnes au service des malades, dans tout leur dévouement et leur courage. Aide dans leurs missions tous ceux qui sont présents pour que la société continue de fonctionner. A ce moment où notre humanité est face à ses démons, éloigne-nous de tout ce qui provient du mal ! Reste auprès de nous, Dieu le Père, Créateur de toutes choses, qui veut notre bien. Marche avec nous, ô Christ : toi qui a porté ta croix, apprends-nous à porter la nôtre. Habite-nous, Esprit Consolateur, afin que nous soyons remplis des dons de force, de courage, de sagesse, de science et d'intelligence, pour rayonner de ta Lumière auprès des plus faibles. Amen.


Notre Dame du Quotidien, Mère de l'Église :

Bienheureuse Vierge Marie, mère de l'Église, toi qui étais avec les apôtres au jour de Pentecôte, lorsque l'Esprit-Saint est descendu sur eux et s'est affermi en toi, accompagne nous dans les jours simples de notre vie. Par ton exemple et celui de Saint Joseph ton chaste époux, tu nous apprends comment croire dans la sobriété et accomplir la volonté de Dieu dans l'ordinaire et le quotidien. Immaculée conception, toi qui as enfanté le Christ, Dieu fait homme, Jésus notre Seigneur, aide nous, à notre tour, à recevoir et donner la vie, à laisser naître les fruits de notre foi. Reine des cieux, reine des anges, du haut du ciel, prie pour nous et intercède auprès de ton divin fils pour le pardon de nos péchés, pour sa miséricorde, et pour qu'en nous sa volonté se fasse, dans de petits actes remplis d'amour. Amen.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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