Les Egyptiens antiques s'efforçaient d'observer la loi afin d'éviter l'enfer après la mort et ainsi pouvoir entrer au royaume de leurs dieux.  Voici les 42 commandements des dieux.

je n'ai pas commis l'iniquité

je n'ai pas brigandé

je n'ai pas été cupide

je n'ai pas dérobé

je n'ai tué personne

je n'ai pas diminué le boisseau

je n'ai pas commis de forfaiture

je n'ai pas volé les biens d'un dieu

je n'ai pas dit de mensonge

je n'ai pas dérobé de nourriture

je n'ai pas été de mauvaise humeur

je n'ai rien transgressé

je n'ai pas tué d'animal sacré

je n'ai pas fait d'accaparement de grains

je n'ai pas volé de ration de pain

je n'ai pas espionné

je n'ai pas été bavard

je ne me suis disputé que pour mes propres affaires

je n'ai pas eu commerce avec une femme mariée

je n'ai pas forniqué

je n'ai pas inspiré de crainte

je n'ai rien transgressé

je ne me suis pas emporté en paroles

je n'ai pas été sourd aux paroles de vérité

je n'ai pas été insolent

je n'ai pas cligné de l'œil

je n'ai été ni dépravé, ni pédéraste

je n'ai pas été faux

je n'ai pas insulté

je n'ai pas été brutal

je n'ai pas été étourdi

je n'ai pas transgressé ma condition au point de m'emporter contre les dieux

je n'ai pas été bavard

je suis sans péchés, je n'ai pas fait le mal

je n'ai pas insulté le roi

je ne suis pas allé sur l'eau de quelqu'un

je n'ai pas été bruyant

je n'ai pas blasphémé les dieux

je ne me suis pas donné de l'importance

je n'ai pas fait d'exceptions en ma faveur

je n'ai été riche que de mes biens

je n'ai pas calomnié de dieux dans ma ville.

Et le défunt terminait sa plaidoirie par « je suis pur, je suis pur, je suis pur ».

Comme les Egyptiens antiques savaient qu'il est impossible d'être parfait, ils avaient conçu une balance à deux plateaux. Les maux  que le défunt avait commis durant sa vie terrestre étaient dans l'un des plateaux et les biens dans l'autre. Son sort était lié au penchant des plateaux. Si le plateau des biens était plus lourd que celui des maux, il était sauvé ; si non, il allait droit en enfer qui était aussi imaginé comme un étang de feu où on se brûle éternellement.

Les prêtres des dieux Egyptiens prêchaient à longueur de journées l'observation de ces commandements dans les temples, menaçant les gens d'aller en enfer après la mort s'ils les violaient.

Quelle est la différence entre la foi des Egyptiens antique et la foi chrétienne étant donné que la liste des péchés est quasi la même dans les deux religions ? Elle est presque la même dans la religion juive et dans beaucoup de religions. C'est même cette liste que Jésus indique à l'homme que nous lisons dans Luc 18 : 18 - 27 : « 18 Un chef interrogea Jésus, et dit : Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? 19 Jésus lui répondit : Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. 20 Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère. 21 J'ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. 22 Jésus, ayant entendu cela, lui dit : Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue- le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. 23 Lorsqu'il entendit ces paroles, il devint tout triste ; car il était très riche. 24 Jésus, voyant qu'il était devenu tout triste, dit : Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! 25 Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. 26 Ceux qui l'écoutaient dirent : Et qui peut être sauvé ? 27 Jésus répondit: Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. »

Jésus aussi savait que personne ne peut vivre sans commettre un seul péché. En effet, il répondit à cet homme qui voulait savoir ce qu'il faut faire pour mériter le salut, que même s'il observe la liste des commandements de Moïse, presque la même que celle des Egyptiens, il lui manquerait toujours quelque chose, car Dieu seul est bon. Jésus ajoute même qu'il est plus facile de passer par le trou de l'aiguille que d'entrer par sa propre justice dans le royaume des cieux. Entendant cela, les gens lui demandent qui serait alors sauvé ? Il répondit que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. C'est-à-dire, s'il est impossible aux hommes d'être sans péché par leurs efforts, Dieu peut les couvrir de sa justice et les rendre ainsi purs par sa grâce dont Il leur couvre par son Amour infini ("Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle." (Jean 3 : 16)). C'est pourquoi Jésus ne parle pas de penchant des plateaux de la balance. Il parle non de la justice que l'on acquiert mais de celle dont on est couvert.

C'est cela la spécificité de la foi chrétienne, à savoir, le salut offert et non conquis. L'extrait repris ici de la parabole que nous lisons dans Matthieu 22 : 1-14 me conforte beaucoup.

« 9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10 Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. 11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. 12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. 13 Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14 Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. »  

Je pense que ces convives ramassés en vrac n'avaient pas eu le temps d'aller chacun s'habiller en costume ou robe de noce. Je crois que cet habit de noce leur avait été remis sur place par leur hôte. Cependant, un de convives avait refusé de porter cet habit de noce, estimant qu'il était bien habillé de son propre costume ou de sa robe. Préférant se vêtir lui-même au lieu d'accepter l'habit gratuit de noce, il a été exclu.

Le salut par l'effort conduirait aux mérites personnels que Paul récuse dans Ephésiens 2 : 9 et 10 : « 9 Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. 10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. » Donc les bonnes œuvres que nous pratiquons, Celui qui nous a créés, l'a fait ainsi. C'est pourquoi je L'aime encore.

Je pense que les Egyptiens antiques et beaucoup de religieux refusent la grâce et préfèrent la justice qu'ils acquièrent par leurs efforts. L'effort pour ressembler à Christ, notre Père et notre Frère est impératif, non pour être sauvé mais par amour de celui qui nous a sauvés. En le faisant avec joie, nous avons la paix et le bonheur. Sachant que le sabbat (la loi) est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat (la loi), l'observation de la loi pour celui qui est sauvé mais pas pour celui qui sera devant une balance, n'est plus un fardeau. Il ne l'est pas d'autant plus que toute la loi est résumée dans un seul commandement, celui d'aimer Dieu, comme on aime son Père et d'aimer son prochain comme Jésus nous aime. Un tel commandement est accompli avec passion comme nous aimons passionnément. C'est pourquoi un tel joug  est léger.  « 29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. ». Paroles de Jésus, Fils de Dieu, dans Matthieu 11 : 29-30.

Le joug devient léger par le fait que la loi est intériorisée et librement acceptée lorsqu'on comprend que Notre Père Céleste nous la donne pour nous, pour notre bien, et non pour Lui. Il est mécontent quand nous transgressons la loi comme un bon parent se fâche quand son enfant se détruit par l'ivrognerie, la drogue, le malbouffe, la légèreté, l'égoïsme, la vantardise, la paresse, la pratique de la loi de moindre effort, etc. En effet, un bon parent s'attriste, non pas pour lui-même, mais pour son enfant qui compromet ses chances de réussite dans la vie et qui détruit son corps et sa réputation. C'est par l'Amour infini que notre Père Céleste nous appelle à vivre dans la droiture. Il le dit dans Jérémie 7 : 22-24 : « En effet, je n'ai pas parlé avec vos ancêtres, je ne leur ai donné aucun ordre au sujet des holocaustes et des sacrifices, le jour où je les ai fait sortir d'Egypte. 23 Voici l'ordre que je leur ai donné: « Ecoutez ma voix et je serai votre Dieu, et vous, mon peuple. Marchez dans toutes les voies que je vous prescris afin que vous soyez heureux! » 24 Cependant, ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l'oreille. Ils ont persévéré dans les conseils et les penchants de leur cœur mauvais. Ils ont régressé au lieu de progresser.».

Les péchés que nous commettons nous font régresser au lieu de progresser. Alors notre Père Céleste qui nous aime se fâche contre nous.

Il n'y a pas que Dieu qui nous interdit ce qui nous détruit, la société dans laquelle nous vivons aussi. Observez les 42 commandements des Egyptiens, ou les exemples de péché que Paul donne dans Galates 5 : 19-21 : « Tout le monde voit bien ce qui procède de l'homme livré à lui-même : l'immoralité, les pratiques dégradantes et la débauche, ²⁰ l'adoration des idoles et la magie, les haines, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, ²¹ l'envie, l'ivrognerie, les orgies et autres choses de ce genre. Je ne puis que répéter ce que j'ai déjà déclaré à ce sujet : ceux qui commettent de telles actions n'auront aucune part à l'héritage du royaume de Dieu. ». Vous allez constater que beaucoup sont repris dans des codes pénaux de beaucoup de pays, ou tout au moins, sont aussi considérés dans beaucoup de civilisations comme des mauvaises choses. La science aussi déconseille de vivre en s'adonnant sans discipline aux désirs de notre corps : excès de table, paresse (la Bible dit que celui qui ne travaille pas ne mange pas : « Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. » 2 Thessaloniciens 3.10)), etc.

J'aime donner cette exemple : lorsqu'un parent interdit à ses enfants d'introduire des clous dans les trous d'une prise électrique au risque de s'électrocuter, il leur donne un commandement de type A. Lorsqu'il leur interdit de criailler quand il est concentré pour lire, il leur donne un commandement de type B. J'ai toujours soutenu que Dieu nous donne uniquement des commandements de type A ; donc pour notre bien et jamais ceux de type B, pour son bien. 

Lorsqu'on comprend que c'est pour notre bien que Dieu nous prescrit la loi, on signe avec Lui une nouvelle alliance : « 7 En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. 8 Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 9 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Egypte ; Car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. 10 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. 11 Aucun n'enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux ; 12 Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés. 13 En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. » (Hébreux 8 : 7-13)

Ainsi, lorsqu'on intériorise la loi, il devient facile et même un plaisir de s'efforcer à les observer. Et comme il est impossible de l'observer sans faillir, Dieu a envoyé son fils unique pour l'accomplir sans faille à notre place et pour subir la punition de nos transgressions. Notre culpabilité rachetée, nous recevons gratuitement le salut dès que nous acceptons ce rachat ; nous acceptons de mettre l'habit de noce dans son royaume. Quel Amour ! Un tel Dieu qui tranche avec ceux des Egyptiens antiques et d'autres religions avec leurs balances est digne d'être aimé. Je L'adore !

La foi qui sauve est celle qui combat le péché dans sa vie par des confessions et des répétances. La lumière dans laquelle nous marchons, nous aide à voir ces péchés et plus nous nous approchons de Dieu qui est cette lumière qui est venue dans le monde quand les gens ont préféré de marcher dans les ténèbres, nous voyons de mieux en mieux nos péchés que nous devons alors combattre en nous avec l'aide du Saint-Esprit, car ces péchés nous détruisent dans cette vie et nous privent de la vie éternelle. Cependant, la bonne nouvelle que Jésus nous recommande d'aller prêcher jusqu'aux extrémités de la terre est que, grâce à son sacrifice sur la croix par amour pour nous, nous obtenons gratuitement le salut, non quand nous serons sans péchés dans ce combat, mais dès que nous nous engageons dans le combat ou nous connaîtrons, certes, des hauts et des bas.

La foi en Jésus Christ qui donne automatiquement le salut est, d'une part, l'engagement de ce combat contre le péché que nous commettons chaque jour par les pensées, les paroles, les attitudes et les actes et, d'autre part, le zèle à répandre la bonne nouvelle de ce salut par nos paroles et nos actes d'amour envers le prochain.

"Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu." (1 Jean 5 : 13).