Dons de Dieu 8

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La fidélité

Être fidèle n'est pas chose facile. Bien souvent le doute nous éloigne de Dieu et nous pousse à croie en d'autres choses, à nous faire des idoles. Qu'est ce que le fruit de la fidélité qui nous aide à suivre le Christ jour après jour ? Lisons aujourd'hui des textes nous y aidant. 

 

« Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même.» (2Tm 2,13)


LA FIDELITE : SOIS FIDELE ... – EmciTV (Télévision chrétienne canadienne) 

Avec la Fidélité, nous abordons le Fruit de l'Esprit et le « Contrôle de soi-même » (voir figure première étude). L'Appel à la Fidélité est une exhortation fréquente dans nos Assemblées. Dans ce texte:

« Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité » (Ga 5, 22)

La Fidélité est le Fruit de l'Esprit. Elle est avant tout un état intérieur du cœur, un esprit - une âme fidèle, fruit de la Foi qui est en Christ, fruit de la mort à nous-mêmes, sachant maîtriser nos penchants naturels à abandonner, à être infidèles à nos engagements.

L'essence de la Fidélité, c'est la Foi, la confiance que nous avons en Dieu. Du même mot – Pistos – viennent les mots Croire, Confiance et Fidélité. Dès que se perd la confiance en quelqu'un, la fidélité est menacée; dès que se perd la foi en Dieu, la fidélité est en danger. C'est la Foi qui établit le croyant dans la fidélité de ses engagements envers Dieu.

- La Fidélité est un des attributs de Dieu :  « Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » (2Tm 2,13). Nous voyons que l'opposé de la Fidélité, c'est le reniement, ne plus avoir le courage de dire ou de vivre sa foi. Notre confiance en Dieu repose sur cette grande réalité de sa Fidélité à sa Parole, comme envers ceux qui lui appartiennent, car « Il ne peut se renier lui-même ».


- La Fidélité est l'une des qualités essentielles, dont le Seigneur désire nous voir revêtus jusqu'au bout de notre vie : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » (Ap 2,10)

Le fondement de cette fidélité c'est la Foi, et le Fidèle est par définition celui qui vit sa foi, sans la renier, mais en marchant jour après jour par la foi : « Parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi. » (Rm 1,17) Le Fruit de l'Esprit, la Fidélité, est en nous la source de cette vie par et pour la Foi.


- Un « Fidèle » est quelqu'un de confiance. On reconnaît quelqu'un de Fidèle à sa manière de vivre sa Foi avec persévérance. On reconnaît « l'infidèle » par le fait qu'il abandonne facilement sa vie spirituelle dès qu'il y a une épreuve, qu'il abandonne ses engagements de chrétien par l'influence des autres, par faiblesse ; ses sentiments sont changeants et instables. Nous sommes dans un monde marqué par l'infidélité, infidélité conjugale, infidélité aux valeurs bibliques, aux commandements de Dieu, infidélité à la vie de l'Eglise :

« N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour. » (He 10,25)

« N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération » (He 10,35)

Si l'infidélité est un abandon de la voie de Dieu, la Fidélité est le fait de « Demeurer » dans ce qui nous a été transmis une fois pour toutes : « Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. » (Ju 1,3)

Le Fidèle, c'est celui qui est stable, qui n'est pas changeant, flottant et inconstant, mais qui demeure ferme dans la Foi en Jésus-Christ.


- La Fidélité engage la responsabilité personnelle dans le temps. Elle implique un engagement constant et renouvelé de notre vie de prière et de méditation. La Fidélité est un gage d'avenir. Elle engage l'avenir, l'avenir d'un couple, l'avenir d'une activité, l'avenir d'une récompense... L'infidélité compromet ou brise l'avenir. Israël infidèle en a fait l'amère expérience avec l'exil.

Regardons le bel exemple du prophète Daniel : Sa fidélité- son esprit fidèle à Dieu- s'est manifestée tout au long de sa vie, dans la prospérité comme dans les épreuves; dans sa vie de prière, sa piété, comme dans son étude de l'Ecriture ; sa fidélité, maintes fois éprouvée, a été sans faiblesse; les circonstances de sa vie, les diverses royautés ont souvent changé, mais n'ont en rien altéré sa Fidélité à Dieu:

« Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller. » (Dn 1,8)

« Alors les chefs et les satrapes cherchèrent une occasion d'accuser Daniel en ce qui concernait les affaires du royaume. Mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu'il était fidèle, et qu'on n'apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais. » (Dn 6,4)

« La première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Eternel avait parlé à Jérémie, le prophète. 3 Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. » (Dn 9, 2-3)


Être Fidèle au cœur d'un profond changement de société, voilà ce que le Fruit de l'Esprit, la Fidélité, donne à nos cœurs. Il est écrit de Jésus « Il a été fidèle ». Sa fidélité s'est aussi traduite, tout au long de sa vie et de son œuvre, dans sa foi, son amour, sa souffrance, ses actes envers Dieu et les hommes. Le Fruit de l'Esprit, la Fidélité, nous fera demeurer en Christ, et nous ne serons pas emportés par l'infidélité des autres. Notre fidélité sera éprouvée, mais l'Esprit du Seigneur nous rendra capables de rester Fidèles jusqu'à la fin en gardant la Foi.

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. 8 Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » (2Tm 4,7-8)


LA FIDÉLITÉ, UN DÉFI POUR NOTRE TEMPS - Homélie de Mgr Ricard prononcée lors de la messe pour la France, en la basilique Saint-Pierre à Rome, le 29 mai 2013 (Sainte Pétronille) – Site du Diocèse de Bordeaux

Excellences,

Monsieur l'Ambassadeur de France près le Saint-Siège,

Messieurs les Ambassadeurs,

Chers Pères,

Chers frères et sœurs dans le Christ,

Nous vivons aujourd'hui à une époque où un certain nombre de nos contemporains doutent que la fidélité soit possible. Dans un univers relativiste, peut-on rester fidèle au long des années à une personne, à une cause, à des idées ? Plus qu'à un engagement ferme ne voit-on pas donner de nos jours la préférence au droit d'avoir des choix subjectifs, successifs et différents ? Certains même vont plus loin et suspectent la fidélité d'être une entrave à la liberté. Ne serait-elle pas un fil à la patte, ligotant l'individu et l'enfermant dans son passé ?

Je crois qu'il est bon de confronter ces interrogations avec ces textes de la Parole de Dieu que nous venons d'entendre. Ils nous partagent trois convictions fondamentales :


1) La fidélité est possible parce qu'elle est un don de Dieu.

Jésus connaît ses disciples. Il sait leurs fragilités et leurs limites. Lors de la passion, ne vont-ils pas abandonner le Maître et même, pour Pierre, le renier ? Mais Jésus, ici, prie le Père et lui demande de « garder ses disciples dans la fidélité à son nom qu'il lui a donné en partage ». Il s'adresse à son Père en lui disant « Père Saint, garde mes disciples dans ton Nom ». Ce Nom, c'est justement sa sainteté, sa puissance de vie et d'amour. Et il revient à l'Esprit Saint de mettre dans le cœur des disciples de Jésus la force de cet amour qui vient du Père. Celui qui est fidèle, c'est d'abord Dieu, qui, de fait, est fidèle à sa promesse, à son alliance, au don de son Esprit. C'est le Père qui est fidèle dans son dessein d'amour pour l'homme. Saint Paul dira aux Corinthiens : « Il est fidèle le Dieu qui vous a appelés à la communion avec son fils Jésus Christ, notre Seigneur » (1 Cor. 1, 9). C'est le Fils qui est fidèle à son Père, en allant jusqu'au bout de sa mission et sa mort sur la croix signera sa fidélité. N'appelle-t-on pas d'ailleurs, dans l'Apocalypse de saint Jean, Jésus Christ : « le témoin fidèle, le témoin fidèle et vrai » (Ap. 1, 5 et 3, 14) ? C'est l'Esprit Saint qui communique aux hommes la force, le feu et le goût de cette fidélité, que saint Jean appelle la vérité, et qui est tout simplement la puissance éclairante et vivifiante de l'amour. Le Père ne permettra pas que le Malin détourne les hommes de cette source d'eau vive, qu'il s'empare du cœur et de l'esprit de ceux qui ont gardé la Parole et ont remis leur vie entre les mains du Père. Jésus les a gardés. Le Père les gardera. D'ailleurs, Jésus, le bon berger, n'avait-il pas dit : « (mes brebis) ne périront jamais et personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tout, et nul n'a le pouvoir d'arracher quelque chose de la main du Père » (Jn 10, 28-29) ? La fidélité de l'homme, dans sa relation à Dieu et aux autres, n'est pas d'abord liée à une crispation héroïque de la volonté ni à une décision prise à la force du poignet. Elle est un effet de la grâce de Dieu en nous, un fruit de son amour. Nous pouvons être fidèles parce que Dieu lui-même est fidèle et soutient notre propre fidélité.


2) La fidélité est une œuvre créatrice.

Loin d'être une nostalgie paralysante qui nous rendrait prisonniers du passé, la fidélité est une œuvre créatrice qui se vit dans le présent et nous tourne vers l'avenir. Elle ne s'enferme pas dans le conservatisme ou la répétition de l'identique. Mais elle se vit dans une actualisation qui crée du neuf. Cette grâce que Dieu nous donne, nous avons à la recevoir dans l'actualité de nos vies. Nous avons à en goûter la nouveauté en inventant au jour le jour des réponses nouvelles aux divers défis que nous rencontrons aux différentes étapes de notre  existence. C'est ce qu'on appelle dans la vie spirituelle la sainteté au quotidien. Il en va de même dans l'amour et dans l'amitié. La fidélité appelle à en donner, au fil des jours, des expressions toujours nouvelles. Il en va de même également dans la référence aux valeurs de notre République. Il ne suffit pas, par exemple, de répéter dans le chantier éducatif : liberté, égalité, fraternité. Encore faut-il aider les jeunes à entrer dans l'expérience à laquelle ces convictions fortes de notre République font  référence. La fidélité à ces valeurs nous demande impérativement de nous poser ces questions : que signifie être libre aujourd'hui ? Comment se vit l'égalité dans notre société ? Quels combats sont à mener ? Comment vivre la fraternité ? Quelles solidarités est-il important aujourd'hui de développer ? Oui, la fidélité est créatrice.


3) La fidélité est un combat.

La fidélité n'est pourtant pas un long fleuve tranquille. Elle est aussi un combat spirituel. La tentation peut parfois être forte de quitter la source d'eau vive pour aller boire à d'autres points d'eau. Dieu ne disait-il pas à propos de son peuple sous la plume du prophète Jérémie : « Ils m'ont abandonné, moi la Source d'eau vive, pour se creuser des citernes crevassées qui ne tiennent pas l'eau «  (Jr 2, 13) ? Mais, si le combat, à certains jours, trouve l'origine des  difficultés en nous-mêmes, d'autres jours, il les trouve à l'extérieur, dans une opposition et une persécution qui peuvent être violentes. Jésus avait d'ailleurs prévenu les siens : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait, mais vous n'êtes pas du monde : c'est moi qui vous ai mis à part du monde, et voilà pourquoi le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : « Le serviteur n'est pas plus grand que son maître » ; s'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi » (Jn 15, 18-20). Aujourd'hui, de par le monde, bien des chrétiens sont persécutés pour leur foi, pour leur fidélité au Christ. Je pense à la situation dramatique de communautés chrétiennes au Pakistan, au Nigéria, en Syrie, en Chine mais aussi en bien d'autres pays où les croyants ont du mal à voir respectée leur liberté de conscience et honorée la liberté religieuse. A certains jours le prix à payer pour rester fidèle est particulièrement lourd. C'est pour cela que, dans sa prière, Jésus demande au Père de consacrer ses disciples par la vérité, de leur donner cette force intérieure qui leur permettra de tenir bon. C'est la foi en cette aide de Dieu qui fait s'écrier Saint Paul : « Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur » (Rm 8, 39). C'est forts de cette aide de Dieu, que les disciples du Christ devront repousser la tentation du repli sectaire. Ils ne devront ni fuir le monde ni le maudire. Ils devront rester au cœur du monde pour témoigner d'un amour qui est plus fort que le mal, la haine ou le péché des hommes. Ils devront rester fidèles à leur poste. Ils ne devront pas le déserter. L'Esprit les assurera dans cette mission.


Et s'il y a un lieu où Dieu nous assure et nous garde, c'est bien l'eucharistie. C'est là que nous retrempons notre fidélité dans celle du Christ, dans celle de celui qui est allé jusqu'au bout de l'amour. N'hésitons pas à dire au Seigneur avec le psalmiste : « Sois le rocher qui m'abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. En tes mains je remets mon esprit » (Ps 30, 1-6). Amen.


Tu es le Dieu fidèle éternellement - John Littleton


Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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