"Cherchez le bien et non le mal!"
Mercredi 1 juillet 2020, 13ème Semaine du Temps Ordinaire, Année A
de la férie
ORAISON
Dieu qui nous as sauvés, exauce-nous ; transforme-nous en disciples de la lumière et en artisans de la vérité ; puisque en naissant de toi nous sommes devenus des fils de lumière, fais que nous sachions te rendre témoignage devant les hommes. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Lectures de la messe
- Première lecture (Am 5, 14-15.21-24)
- Psaume (Ps 49 (50), 7, 8-9, 10-11, 12-13, 16bc-17)
- Évangile (Mt 8, 28-34)
Chers amis, nous sommes invités aujourd'hui à méditer cet Évangile dans lequel Jésus se trouve confronté aux puissances du mal.
Cela nous renvoie peut-être à notre propre existence, à nos propres expériences de confrontations avec ces mêmes puissances du mal.
Cela peut nous interroger aussi quant à la manière dont nous abordons ces situations complexes .
Cet Évangile et les lectures qui le précèdent, vont donc nous être particulièrement précieux!
“Cherchez le bien et non le mal.”
Chercher le bien, chercher le bien sans relâche, voilà je crois, un chemin sûr!
C'est un chemin sûr car si nous nous établissons dans cette recherche du bien à l'école de l'Evangile, cela peut devenir tout simplement, un chemin de sainteté, mais aussi parce que par là, nous nous établissons dans la paix.
Cette paix, outre le fait, qu'elle nous établit dans un état particulier que nous n'imaginions peut-être même pas, est une arme contre le mal.
A la violence, je réponds par la paix.
Cette paix, elle est un don du Saint Esprit qui vient habiter nos âmes .
Jeune pro, je vivais une expérience d'éducateur dans un foyer pour jeunes en difficulté.
L'un d'eux décida un jour de me faire du mal. Il vint face à moi, menaçant, une rangée de ses camarades sur notre gauche et une sur notre droite.
Alors qu'il se trouvait face à moi, devant mon impassibilité il s'en retourna, hué par ses camarades. J'avais simplement prié!
Il est rare que l'on réponde par la violence, devant la non violence, dans tous les cas, il nous faut toujours rechercher le plus court chemin vers la paix!
“Que nous veux tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé.”
Jésus est interpellé par les démons. Il y a un tel décalage entre cet état démoniaque, ce mal qui est en eux, et Jésus, qui est le bien, l'Amour.
Jésus dérange, il est incompatible avec ce mal, qui est cet état démoniaque.
Mais Jésus est à l'œuvre, sa puissance d'Amour est victorieuse lorsque ces démons demandent à aller dans ce troupeau de porcs.
Nous devons véritablement le croire, rien ne résiste au Seigneur Jésus, Jésus est véritablement Celui qui vient nous sauver, Celui qui nous sauve!
“Qu'as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n'aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles.”
Le Seigneur Jésus nous rappelle cependant par ces versets du psaume, cette nécessaire correspondance, adéquation, entre notre vie et la Loi qu'il a déposée en nos coeurs, Cette Parole de Vie, cette Parole qui est la Lumière, la Vérité qui doit guider nos pas dans notre vie, non comme une contrainte, encore une fois, mais comme ce chemin de liberté, de libération de l'esclavage du péché qui nous enchaîne si bien.
Nous pouvons supplier le Seigneur, pour nous-même et pour tous nos frères, afin qu'il nous libère de nos chaînes, de ces chaînes qui nous entravent si bien.
Nous prierons également pour tous les hommes qui, de par le monde, luttent, contre la maladie, l'exclusion, la pauvreté...Afin que le Seigneur vienne les visiter, qu'Il les prenne en pitié et fasse tomber leurs chaînes.
LE CHEMIN DE LA PERFECTION DE SAINTE THÉRÈSE D'AVILA
« Que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. »
Quelle est la personne, pour étourdie qu'elle soit, qui, lorsqu'elle sollicite un personnage important, ne réfléchit d'avance à la façon de présenter sa requête, de manière à lui être agréable et à ne pas l'importuner, se rappelant l'objet de sa requête, les raisons qui la motivent, en particulier si elle demande quelque chose d'aussi important que celle que notre bon Jésus nous apprend à demander ? Cela me semble digne d'être considéré. Ne pourrais-tu, Seigneur, tout inclure en un seul mot, et dire : « Donne-nous, Père, ce qui nous convient ? » car rien de plus n'eût été, semble-t-il, nécessaire pour celui qui comprend tout.
Ô Sagesse éternelle ! Cela pouvait suffire entre toi et ton Père, c'est ainsi que tu l'as sollicité au Jardin des Oliviers : tu as exprimé ton amour et ta crainte, en te remettant à sa volonté ; mais nous ne sommes pas, Seigneur, tu le sais, aussi soumis que toi à la volonté de ton Père ; il fallait que nous sollicitions des choses remarquables pour prendre soin d'examiner si ce que nous demandions nous convient, et sinon, ne point le demander. Car nous sommes ainsi faits que si on ne nous donne pas ce que nous voulons, nous usons de notre libre arbitre pour refuser ce que nous offre le Seigneur ; même lorsqu'il nous offre ce qu'il y a de meilleur, si ce n'est pas argent comptant, nous craignons de ne jamais nous enrichir.
Or le bon Jésus nous demande de dire ces mots, qui sollicitent la venue en nous du Royaume : Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Voyez ici, mes filles, la grande sagesse de notre Maître. Je considère que le moment est venu de comprendre que nous demandons ce royaume. Mais comme sa Majesté a vu que nous ne pouvions ni sanctifier, ni louer, ni exalter, ni glorifier ce saint nom du Père Éternel puisque notre petitesse nous empêche de le faire comme il se doit, sauf si sa Majesté y pourvoyait en nous donnant son royaume ici-bas, le bon Jésus a mis ces deux demandes côte à côte. Je veux vous dire ici ma pensée : pour que nous comprenions, mes filles, ce que nous demandons, il est important d'insister et de faire tout notre possible pour contenter celui qui peut nous l'accorder. Si mes considérations ne vous satisfont point, réfléchissez de votre côté, notre Maître nous le permet à condition de nous soumettre en tout aux enseignements de l'Église, comme je le fais ici.
Il me semble donc que l'excellence du royaume du ciel, c'est, entre autres, de ne plus faire cas des choses de la terre, c'est le calme et la gloire en nous-même, la joie de la joie de tous, une paix perpétuelle, une grande satisfaction intérieure de voir que tout le monde sanctifie et loue le Seigneur, et bénit son nom, sans que nul ne l'offense. Tout le monde l'aime, et l'âme elle-même ne sait que l'aimer, elle ne peut cesser de l'aimer, puisqu'elle le connaît. C'est ainsi que nous l'aimerions ici-bas, quoique moins parfaitement, et moins spontanément ; mais nous l'aimerions autrement que nous ne l'aimons, si nous le connaissions
Source: Office des lectures, AELF.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6