Prenez courage! J'ai vaincu le monde

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Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. Je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père. En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père. Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n'emploies aucune parabole. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge ; c'est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant. Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. Jn 16, 22-33

Prions l'Esprit Saint pour qu'il nous apprenne à dépasser nos peurs en ce monde en trouvant le courage dans la victoire de Jésus-Christ et la promesse de sa présence, tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Méditation :

Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Mat 28,20

Pour aller plus loin :

 

Nous sommes souvent découragés. Pourquoi Dieu semble-t-il parfois loin, absent ? Où trouver le courage d'avancer ? Élyane Casalonga, théologienne, explique le ressort du courage.

Nous traversons souvent des périodes de grand découragement. Dieu n'est plus là, il paraît nous abandonner…

Élyane Casalonga : La présence de Dieu n'est pas d'ordre émotionnel ou ressenti, c'est une expérience de foi. Dieu ne fait pas de va-et-vient dans nos vies, il ne joue pas avec l'homme. Il est toujours là. Avoir la foi, c'est entrer dans un autre regard. Cela ne dépend pas de nos états d'âme, qui sont de l'ordre de notre fragilité humaine. Dieu est plus grand que notre fragilité, et ce n'est pas parce que je ne le ressens pas qu'il n'est pas là.

Pourtant, il peut arriver de le ressentir très fort, beaucoup en font l'expérience.

C'est vrai, on est traversé par des moments de lumière, la présence de Dieu déborde. On ressent l'émotion de l'amour, mais, comme dans le couple, l'amour de Dieu ne dépend pas de ce que je ressens.

Dans la maturité, l'émotion n'est plus là, mais l'amour oui, et il nous fait poser de vrais actes d'amour gratuits. D'ailleurs, les grands spirituels ne s'y trompent pas. Tous connaissent des « nuits » spirituelles qu'ils surmontent avec constance et dans la foi.

Vous avez l'air de dire que le découragement n'a pas sa place dans la vie de foi ?

Le découragement est de l'ordre de la psychologie humaine, pas de l'ordre de la foi. On ne se décourage que parce qu'on se regarde. Ce qui définit la vie spirituelle, c'est l'entrée dans un chemin où le Christ, qui donne la foi et l'amour, est central. Thérèse de Lisieux disait que le découragement est une forme d'orgueil.

Quand on mise tout sur le Christ, on ne peut pas se décourager. Car l'amour reçu de Dieu donne la force d'agir, c'est un puissant moteur d'énergie, c'est la respiration de l'homme. Cet amour donne sens à la vie et rend tout possible.

Le courage, la force, sont donc donnés ?

Oui, la force est une vertu donnée par l'Esprit saint quand on s'oublie, quand on n'est plus centré sur soi mais sur le Christ. Quand on ne regarde plus que Lui. La vraie force est de se savoir faible, d'abandonner notre faiblesse dans les mains de Dieu et de faire ainsi l'expérience de sa miséricorde.

Nous sommes tous lâches, pitoyables, mais Dieu nous demande de faire confiance et il vient ainsi habiter notre misère. Voilà ce qu'est l'Incarnation. D'ailleurs, on le sait bien. Quand nous traversons de grandes épreuves, quand nous ressentons de grandes souffrances, nous sentons bien que si nous sommes profondément unis au Christ, ces souffrances sont tenables.

Nous communions aux souffrances de Jésus sur la Croix. Dans l'épreuve la plus cruelle, être uni à Dieu rend tout supportable. "Si tu souffres pour Dieu et pour Dieu seul, cette
souffrance ne te fait pas de mal et ne t'est pas pesante, car Dieu porte le fardeau", écrivait maître Eckhart (Sermon 2).

Finalement, tout est question d'amour ?

Oui. Quand on aime, on peut traverser tous les hivers. C'est exactement l'expérience de Jean de la Croix qui a vécu neuf mois dans un réduit étouffant, changeant de tunique une seule fois, sans pouvoir célébrer, au pain et à l'eau, sans lumière, battu par ses propres frères. Accablé de douleur, il compose ses plus beaux poèmes, en profonde union avec le Christ auquel il s'identifie.

Quand on souffre avec Jésus, c'est Lui qui porte le fardeau. Tous nos drames sont le lieu de Dieu, et le vrai courage, c'est d'avoir peur et d'agir quand même, malgré notre lâcheté, portés par cet amour.

À partir de là, on peut faire face, surmonter ses peurs, on peut agir, supporter l'injustice, la calomnie, l'ingratitude, on peut accueillir les événements tels qu'ils sont, sans violence intérieure.

Cette grâce nous convertit, nous ouvre à l'humilité, à la patience envers soi-même et envers les autres. Nous devenons courageux.

https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/Courage/Ou-puiser-du-courage

Gardons notre foi en Dieu, Il ne nous abandonnera pas.

N'hésitons pas à partager dans cette communauté ce que nous mettons en place au quotidien pour (re)donner à Dieu la première place.

Soyons sources d'encouragement les uns pour les autres

 



Prière de la communauté

Lettre aux Ephésiens 5, 8-11

Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité – et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ;

Merci ! 162 personnes ont prié

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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