"Celui qui ne prend pas sa croix n'est pas digne de moi ..." (Mt 10, 37-42)

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Chant final : "Sur les chemins où nous peinons" avec les petits chanteurs de Provence

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la gardera.
Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard

1/ L’écrivain Christian Bobin écrit : Si Dieu n’est pas dans nos histoires d’amour, alors nos histoires ternissent, s’effritent et s’effondrent. Qu’il s’agisse des relations entre les parents et les enfants, ou des relations entre conjoints, nous ne savons pas si elles réussiront. Une bonne éducation ne garantit pas que l’enfant ne tournera pas mal, un amour attentif pour son conjoint ne garantit pas que le mariage n’échouera pas, parce que nous ne maîtrisons pas l’autre. Si nous avons tout misé sur ces relations humaines, nous serons forcément déçus : elles doivent nécessairement s’ouvrir à Dieu, dans la lumière de la Croix : accepter de tout perdre, pour tout recevoir et de s’en remettre à Dieu dans les joies comme dans les peines. Il faut accepter de perdre pour gagner, de s’abandonner pour se trouver. Saint Irénée que nous fêtons en ce jour le disait admirablement : « Ce n’est pas toi qui fais Dieu, mais Dieu qui te fait. Si donc tu es l’ouvrage de Dieu, attends patiemment la Main de ton Artiste, qui fait toute chose en temps opportun ».

Ce disant, notons bien que Jésus ne nous demande pas de ne plus aimer une parenté— que l’on peut être amené à quitter — ou une paternité, une maternité — à laquelle on peut choisir de renoncer. Il nous demande simplement de L’aimer, lui, davantage, par-dessus tout et plus que tout car il est tout en tous et même tout en tout (1 Co 15,28 ; Col 3,11). Et que sa joie est de nous combler d’amour en réponse à notre amour (Jn 5,10-12).

2/ Aujourd’hui, à la fin de notre passage d’évangile, le disciple est qualifié de « petit », et c’est à lui que l’on donne à boire. Curieux paradoxe ! Il est témoin de la vérité et il est cependant invité à l’humilité. Après nous avoir appris à ne préférer rien ni personne à l’amour du Christ, l’Évangile nous invite enfin à accueillir ce même Christ en ses envoyés. Rien n’est plus beau, au regard de Dieu notre Père, que de nous accueillir mutuellement, fût-ce autour d’un verre d’eau fraîche, mais avec au cœur un véritable amour fraternel. Ce qui plaît par-dessus tout au Dieu de tout amour, c’est que nous devenions des artisans de paix et d’unité, sans rien exiger mais en recevant avec gratitude.

Comment comprendre cela, sinon que la vérité est liée à cette humilité. Si le disciple se présente comme celui qui sait tout, il passe à côté du message qu’il veut transmettre. Cette humilité permet tout simplement de ne pas être propriétaire, mais serviteur à la suite du Christ. L’amour agapê repose sur cette humilité, cette humilité qui coupe court à toute dispute, à tout conflit, parce qu’elle est respectueuse et s’efface devant l’autre et devant Dieu.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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