"Que ta grâce inspire notre action, Seigneur, et la soutienne jusqu'au bout."

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Samedi 27 juin 2020, 12ème Semaine du Temps Ordinaire, Année A

S. Cyrille d'Alexandrie, évêque et docteur de l'Eglise

Ou bien: messe en l'honneur de la Vierge Marie

Mémoire facultative


ORAISON

Dieu éternel et tout-puissant, tu es la lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.


Lectures de la messe:

  • 1 re lect . : Lm 2, 2.10 -14.18 -19 

  • Ps : 73, 1 -2abd, 3 -4, 5 -7, 20 -21 

  • Évangile : Mt 8, 5 -17 


“Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »”


Frères et sœurs bien aimés, nous avons tous entendu ce récit de la guérison de la fille d'un centurion, comment le Seigneur est venu dans la vie de cet homme, apporter la guérison à ce qu'il avait certainement de plus cher dans la vie, son enfant.

Il y a peut-être un passage sur lequel nous pourrions nous arrêter aujourd'hui, c'est ce passage dans lequel cet homme reconnaît son indignité face à Jésus.

Le centurion indique la position qui est la sienne, mais non point afin d'en tirer orgueil, mais bien au contraire, pour exprimer son indignité, sa petitesse finalement, face à Jésus.

Cela nous invite à resituer notre vie dans le plan de Dieu, à bien garder en mémoire, que nos vies sont dans la main de Dieu.

Je crois aussi, que plus l'on progresse dans la vie spirituelle, plus l'on est amené à prendre de la distance par rapport à ce que l'on considère souvent comme la “réussite sociale”.

En effet, Plus le cœur se dilate, plus il donne de la place à Dieu, plus ce qui nous paraissait grand, nous paraît petit devant l'infinie grandeur de Dieu, devant son Amour qui agit dans en nos vies, et qui fait son œuvre en nos coeurs. Il ne s'agit pas de bannir tout progrès social, mais de remettre les choses à leur juste place.

Cette distance que prend le fonctionnaire par rapport à cette position qui est la sienne, est donc un révélateur de sa vie spirituelle, de sa foi.

D'où la déclaration de jésus:


“Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.”


 « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. »


Une fois encore, cette foi, cette rectitude de vie, est primordiale dans la rencontre de ce centurion et de Jésus. Elle est primordiale et surtout, elle est vitale.

Nous rencontrons parfois des personnes, dans de grandes difficultés, et qui ne croient plus du tout que puisse advenir un jour, une solution dans leur vie. Il y a eu trop de non réponse, de silence, d'exclusion.

Et pourtant, nous le voyons bien aujourd'hui, c'est un enjeu majeur, c'est un peu comme une fusée, sur laquelle manquerait le propulseur!

Pourtant, comme croire encore, dans une société dans laquelle parfois, nous faisons comme comme abstraction de certains de nos frères en humanité? 

Cette rencontre nous permettait cependant d'avancer vers cet Unique, réponse d'Amour, cet Autre qui vient dans toute vie, comme seule véritable réponse.


“Lève-toi ! Pousse un cri dans la nuit au début de chaque veille ; déverse ton cœur comme l'eau devant la face du Seigneur ; élève les mains vers lui pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim à tous les coins de rue.”


Une fois que j'ai dit cela, je ne puis que regretter que n'existe pas dans nos sociétés, davantage de structures d'écoute, et d'accompagnement, avec de véritables réponses à la clef, pour des personnes fragilisées.

Il n'y a pas d'urgence, il y a des problèmes qu'il faut essayer de régler et, selon moi, cela requiert une prise de conscience collective et un accompagnement des pouvoirs publics.

Un Homme nommé Jésus est allé vers les plus petits, les plus désespérés, pour leur proposer de mettre sur leurs chemins des solutions. ”Que veux tu que je fasse pour toi?”

Notre prise de conscience collective ne doit pas oublier une donnée fondamentale qui est de prier. C'est en fait par là que tout commence, par cette rencontre avec le Cœur du Christ, lequel nous inspire les actions à mener, et nous aide à les accomplir.


“Que ta grâce inspire notre action, Seigneur, et la soutienne jusqu'au bout, pour que toutes nos activités prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement.” Prière d'ouverture.


Amen.


HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LES BÉATITUDES

Celui qui purifie son cœur voit en lui-même l'image de Dieu

La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en bonne santé. Car si un homme fait l'éloge de la santé et prend une nourriture malsaine qui lui gâte le sang, quel profit trouvera-t-il à ces éloges tandis qu'il est tourmenté par la maladie ? Comprenons de la même manière l'affirmation que nous avons discutée. Le Seigneur Jésus ne dit pas qu'on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu'on est heureux de le posséder en soi-même. En effet, heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Il ne pense pas que Dieu se laisse voir face à face par celui qui aura purifié le regard de son âme. Mais peut-être la noblesse de cette parole nous suggère-t-elle ce qu'une autre parole exprime plus clairement : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. Voici ce qu'elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre beauté.

Il me semble que dans cette brève formule le Verbe fait tenir l'exhortation suivante : « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l'objet de votre désir. »~

Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi. C'est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil.

De même l'homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu'il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon. Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon.

Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l'objet de son désir. Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, à travers cette image, son modèle. Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s'ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s'ils regardaient directement le disque solaire. De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l'image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez.

La pureté, en effet, la paix de l'âme, l'éloignement de tout mal, voilà la divinité. Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu. Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair. Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir. L'obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l'atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision. Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu.

Source: Liturgie des Heures, AELF.



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 19 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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