Allons puiser à la Source !

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Mardi 23 juin 2020, 12ème Semaine du Temps Ordinaire

de la férie

 

Oraison

Augmente en nous la foi, Seigneur : fais-nous la grâce de tenir, dans ce monde, notre devoir de louange et de service.


Lectures de la messe


  • Première lecture (2 R 19, 9b-11.14-21.31-35a.36)
  • Psaume (Ps 47 (48), 2-3ab, 3cd-4, 10.11cd)
  • Évangile (Mt 7, 6.12-14)



“Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte.”


Frères et sœurs bien aimés, Jésus nous donne à saisir aujourd'hui par ces quelques mots, un peu de ce chemin qui mène à Lui, un chemin difficile, étroit, une porte étroite par laquelle il nous invite à passer.

Telle est le chemin sur lequel nous sommes invités à cheminer à sa suite.

Dans ce cheminement avec Lui, avec Lui, mais aussi avec tous nos frères, nous sommes invités à avancer avec prudence et discernement.

Le Christ est véritablement cet Autre qui est là, dans la profondeur de ce mystère, dans lequel je suis invité à entrer, dans ce profond respect dû à sa Personne, à son Être qui me dépasse, qui sera toujours, cet infini, inaccessible, dont je perçois cependant un peu du mystère, dans la contemplation, lorsque le Christ se révèle à moi, lorsqu'il se donne à saisir, et que je touche un peu de son être, de son mystère, dans la profondeur du silence de notre rencontre.


“Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré,ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.”



Comme nous le disions, il y a dans notre vie, une grand part de discernement à avoir, dans la manière dont nous allons “user” de ces biens que le Seigneur nous confie.

Le Seigneur attend de nous que nous soyons ses intendants fidèles, attachés à son service, respectueux aussi de ce trésor qu'il dépose entre nos mains, de cette perle de grand prix, dont il veut que nous prenions soin.

Il y a cette dimension sacrée, dans ce que le Seigneur nous donne en partage, une dimension sacrée pour laquelle nous sommes donc appelés à avoir en retour, le respect qui lui est dû.

 Nous devons user de discernement dans la manière dont nous usons de ces biens, dans notre vie, dans notre apostolat. Car nous ne sommes pas toujours à même d'accueillir, en notre fort intérieur, ce mystère.

Même si nous serons toujours dépassés par le mystère du Christ, l'éducation dans la foi, la réception des sacrements, nous permettent cependant, de pouvoir mieux accueillir ce trésor, l'accueillir pour ce qu'il est, cette part du mystère du Christ qui se révèle à nos yeux.

Pour autant, il convient que nous fassions preuve de discernement dans la manière dont nous annonçons le Christ, à des coeurs qui ne sont pas toujours prêts à l'accueillir.

Cette Parole du Seigneur que je transmets, peut parfois tomber sur une terre en friche, mais à un moment opportun; il nous faudra toujours discerner ce moment, dans le processus complexe de cette humanité à la rencontre de laquelle le Christ m'envoie.

Et il nous faudra venir préparer ce terrain, labourer ce cœur, lui donner peu à peu à voir un peu du mystère du Christ, et discerner comment cette terre peut accueillir ou non, cette Semence de Vérité et d'Amour, que le Christ peut déposer en cette âme.

La prudence et le discernement, la prière surtout, sont toujours ces instruments grâce auxquels je progresse dans ce discernement, par lesquels le Seigneur me donne d'être moi-même cette terre de mission, ce cœur prêt à donner, afin qu'un autre puisse recevoir cet Amour qui vient à sa rencontre.

Car comme nous le disions, nous sommes les passeurs d'un Amour qui nous précède, qui nous précède dans la mission, qui nous précède dans la rencontre de cette âme qui m'aborde. Mais il y a ce discernement préalable qui m'aide à me mettre à sa portée, à la portée de ses attentes, de ses espérances, qui m'aide à lui dire et à me rappeler, que je ne suis que cette mèche qui porte la Lumière, cette lumière qui vient éclairer toutes ténèbres, qui redonne vie et joie.


“Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi.”


Dans cette aventure de la mission, dans cette aventure de ma vie, il y a cette phrase extraordinaire de Jésus, cette invitation à une réciprocité, une reconnaissance de ce don reçu dans cette rencontre, une rencontre qui m'appelle à m'aventurer hors de moi-même, hors de ma zone de confort, à aller puiser à la source, cette eau vive, afin que chaque rencontre soit véritablement, une chance, une chance parce qu'au delà de cette rencontre, il y a une aventure dans laquelle le Christ est là, présent, qui veut se manifester, qui peut se manifester dans chaque parole, chaque geste, dès lors que ceux-ci ont été puisés en cette source vive.

“Si j'étais fermement convaincue qu'aucun bien ne venait de moi, que tout était de Dieu, je ne me désolerais pas qu'il fasse éclater en moi ses merveilles, pas plus que je ne me désolais d'entendre louer les autres.” nous dit Thérèse d'Avila (1)

Par ces mots de Thérèse, nous sommes invités à laisser le Seigneur nous précéder dans toutes nos actions, dans toutes nos rencontres, afin que nos relations, soient envisagées en Lui, avec Lui et par Lui.

Jésus est toujours Celui qui me précède, qui m'accompagne, mais il convient que je me laisse conduire, que je fasse cet effort, toujours renouvelé, de labourer cette terre de mon cœur, afin que l'Évangile y donne son fruit, à pleines mesures, afin que la mission, porte ses fruits, afin surtout, que mon cœur se renouvelle, et se fasse accueillant pour cette aventure de la rencontre, une rencontre qui ose l'abandon, l'abandon de ce qui fait mes certitudes, l'abandon de mes sécurités, et surtout, l'abandon à Dieu.

Puissions- nous, frères et sœurs bien aimés, confier au Seigneur toutes nos missions estivales, toutes nos rencontres.

Puissions-nous lui confier tant et tant d'hommes et de femmes, dont l'avenir est incertain, qui sont plongés dans l'angoisse du lendemain.

Que le Seigneur les fortifie, les encourage, qu'ils puissent trouver sur leur chemin, des compagnons de route à leur écoute.


Amen

(1) Thérèse d'Avila Livre de la Vie 31,14, Oeuvres Complètes, Ed. CERF.




Le Notre Père


Mais délivre-nous du Mal

La dernière demande à notre Père est aussi portée dans la prière de Jésus : " Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais " (Jn 17, 15). Elle nous concerne, chacun personnellement, mais c'est toujours " nous " qui prions, en communion avec toute l'Église et pour la délivrance de toute la famille humaine. La Prière du Seigneur ne cesse pas de nous ouvrir aux dimensions de l'Economie du salut. Notre interdépendance dans le drame du péché et de la mort est retournée en solidarité dans le Corps du Christ, en " communion des saints " (cf. RP 16).

Dans cette demande, le Mal n'est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l'ange qui s'oppose à Dieu. Le " diable " (dia-bolos) est celui qui " se jette en travers " du Dessein de Dieu et de son " œuvre de salut " accomplie dans le Christ.

" Homicide dès l'origine, menteur et père du mensonge " (Jn 8, 44), " le Satan, le séducteur du monde entier " (Ap 12, 9), c'est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c'est par sa défaite définitive que la création toute entière sera " libérée du péché et de la mort " (MR, prière eucharistique IV). " Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais l'Engendré de Dieu le garde et le Mauvais n'a pas prise sur lui. Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais " (1 Jn 5, 18-19) :

Le Seigneur qui a enlevé votre péché et pardonné vos fautes est à même de vous protéger et de vous garder contre les ruses du Diable qui vous combat, afin que l'ennemi, qui a l'habitude d'engendrer la faute, ne vous surprenne pas. Qui se confie en Dieu ne redoute pas le Démon. " Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? " (Rm 8, 31) (S. Ambroise, sacr. 5, 30 : PL 16, 454AB).

La victoire sur le " prince de ce monde " (Jn 14, 30) est acquise, une fois pour toutes, à l'Heure où Jésus se livre librement à la mort pour nous donner sa Vie. C'est le jugement de ce monde et le prince de ce monde est jeté bas (cf. Jn 12, 31 ; Ap 12, 10). " Il se lance à la poursuite de la Femme " (cf. Ap 12, 13-16), mais il n'a pas de prise sur elle : la nouvelle Eve, " pleine de grâce " de l'Esprit Saint, est préservée du péché et de la corruption de la mort (Conception immaculée et Assomption de la très sainte Mère de Dieu, Marie, toujours vierge). " Alors, furieux de dépit contre la Femme, il s'en va guerroyer contre le reste de ses enfants " (Ap 12, 17). C'est pourquoi l'Esprit et l'Église prient : " Viens, Seigneur Jésus " (Ap 22, 17. 20) puisque sa Venue nous délivrera du Mauvais.

En demandant d'être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l'auteur ou l'instigateur. Dans cette ultime demande, l'Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l'humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l'attente persévérante du retour du Christ. En priant ainsi, elle anticipe dans l'humilité de la foi la récapitulation de tous et de tout en Celui qui " détient la clef de la Mort et de l'Hadès " (Ap 1, 18), " le Maître de tout, Il est, Il était et Il vient " (Ap 1, 8 ; cf. Ap 1, 4) :

Libera nos, quæsumus, Domine, ab omnibus malis, da propitius pacem in diebus nostris, ut, ope misericordiæ tuæ adiuti, et a peccatis simus semper liberi et ab omni perturbatione securi : exspectantes beatam spem et adventum Salvatoris nostri Iesu Christi (Délivre nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que Tu promets et l'avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur – MR, Embolisme).




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 19 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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