La rencontre du Seigneur transfigure toute rencontre

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Dimanche 21 juin 2020, 12ème Semaine du Temps Ordinaire, Année A


La rencontre du Seigneur transfigure toute rencontre


Oraison

Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour.


Lectures de la messe:


  • Première lecture (Jr 20, 10-13)
  • Psaume (Ps 68 (69), 8-10, 14.17, 33-35)
  • Deuxième lecture (Rm 5, 12-15)
  • Évangile (Mt 10, 26-33)



Chers amis, le Seigneur Jésus après avoir choisi ses apôtres, les avoir enseignés, après avoir réalisé des guérisons, a annoncé à ses disciples qu'ils seraient maltraités à cause de son Nom.

C'est dans ce contexte que Jésus poursuit sa prédication en invitant ses disciples, à une annonce de l'Evangile qui ne craint pas.


“Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.”


Par là, Jésus nous invite à nous situer dans une dimension d'éternité.Par la même, Jésus nous invite à dépasser la temporalité de nos vies et leur donner cette dimension d'éternité, à les inscrire dans le temps de Dieu, à nous situer dans ce temps où nous participerons à la vie en plénitude, avec le Christ Ressuscité, et avec tous les saints.

Dès lors, le Seigneur Jésus nous aide à resituer notre pèlerinage terrestre, dans cette perspective du Salut, et à nous inscrire dans cette vie Evangélique à sa suite.

Comment pourrions nous alors, avoir peur, puisque le Christ nous assure cette vie éternelle, puisque, avec Lui, nous entrons dans cette vie des enfants de Dieu, appelés à ressusciter avec Lui?

Une fois que nous avons compris cela, une fois que nous nous sommes laissés saisir par le Christ, que nous nous sommes laissés saisir par la puissance de son Amour qui vient à la rencontre de nos existences les plus blessées, pour leur apporter cette Miséricorde par laquelle nous sommes guéris, aimés, nous ne pouvons plus douter qu'à la suite des apôtres, il nous faut prendre notre part de l'annonce de l'Evangile, et ce, quoi qu'il nous en coûte.

Il y a ce jour où dans un Carmel, ma vie toute entière bascule, lorsque l'on me donne à comprendre que je suis invité à cette tâches des apôtres, et que plus rien désormais, ne doit m'arrêter, ni la vie, ni la mort, toute ma vie doit être donnée à cette annonce de l'Evangile.

Si la peur peut nous habiter, et je crois que cela est humain, très vite, nous devons dépasser ce sentiment légitime, afin de nous inscrire dans cet appel du Seigneur, un appel qui résonne pour chacun de nous, aujourd'hui, comme une urgence, une urgence dans un monde qui cherche, désespérément, un sens à sa vie.

Et bien qu'il cherche ici et là, le contemporain balbutie des réponses, dont il se rend bien compte, qu'elles ne sont point à la hauteur de ses espérances, dont il se rend bien compte, qu'elles ne le comblent pas.

L'urgence pour nous, c'est d'aller vers mon frère, ma soeur, de leur annoncer cette eau vive qui étanche à jamais toute soif. 

Nous sommes chargés d'annoncer cette Bonne Nouvelle de l'Evangile, et elle peut être l'occasion de situations tellement extraordinaires. 

Il ne s'agit pas seulement d'espérer convertir cet homme qui cherche une espérance, mais simplement et avant tout de répondre à sa désespérance. Et alors ses yeux s'illuminent, il reçoit cette Parole de Jésus qui va cheminer en Lui, et va lui apporter une part de la Vie et de la Vérité qui est en elle.

Il y a cette jeune musulmane qui entre au Sacré Coeur, elle s'y sent poussée. Elle découvre cette “Paix et cette présence de Dieu” qui habitent ces lieux.

L'annonce de l'Evangile c'est mille autres occasions de rencontre, ou tout simplement, cet échange dans un train de banlieue, avec un jeune en quête de Vérité.

Nous avons, tous, mille occasions de témoigner de l'Evangile.

Il me semble que le plus important, sera peut être de nous abîmer dans cette présence de Dieu, dans cette quête de Dieu, qui vient à ma rencontre dans la prière, et qui vient lui-même à mon secours, me donner les mots et le courage, de porter l'annonce de l'Evangile.

Partir à la pêche, c'est toujours jeter les filets, mais c'est avant tout, me tourner vers le Maître, et croiser son regard qui me dit: “Je suis avec toi, jusqu'à la fin des temps.”

La mission s'incarne toujours dans cette rencontre du Seigneur, dans le secret de la prière, dans cette rencontre personnelle dans laquelle il vient, dans le secret de mon coeur, habiter de sa présence mes incertitudes, mes peurs, mes tiédeurs.

Sans le Christ, sans cette rencontre, je ne puis rien, mais fort de l'intimité de sa Présence Amoureuse, je puis partir à l'autre bout du monde, vers les périphéries les plus éloignées, ou bien encore, à côté de chez moi, vers cet homme qui ne sent pas bon, qui me répugne au premier abord. Car la rencontre du Seigneur transfigure toute rencontre, et lui donne l'éclat même de cette rencontre Unique, celle de cette Lumière qui ne s'éteint jamais, qui brille dans le plus secret de nos âmes, et qui a pour nom Jésus, le Compagnon de toutes mes solitudes.


Alors, n'ayons pas peur, Il est avec nous jusqu'à la fin des temps!

Amen.


“L'Abbé est le sacrement du Christ. Or, l'attribut divin qui s'est manifesté le plus intensément dans le Verbe Incarné, est celui de la miséricorde. Aussi l'Abbé en sera-t-il tout pétri. Saint Benoît le met en garde contre la tentation de l'efficience dans l'ordre temporel: “Qu'il se garde de compter pour peu de chose le salut des âmes qui lui sont confiées, donnant plus de soin aux choses passagères, terrestres et périssables;qu'il considère toujours que ce sont les âmes qu'il a reçues à conduire et qu'il doit en rendre compte.”(1). Même dans le service de Dieu, il se tiendra en garde contre une autre sorte d'efficience, celle qui le porterait à s'occuper de préférence des moines qui se donnent généreusement à leur tâche, qui marchent avec entrain et rapidité dans le chemin du Seigneur. Saint Benoît fait à l'abbé un devoir d'imiter la sollicitude du Bon Pasteur, de se pencher de préférence sur les malades, les débiles, les faibles, d'aller à la recherche de ceux qui sont dévoyés. Il est père comme le Christ.”

(1) Règle chapitre 2

In “Ce que croyait Benoît” Guy Marie OURY, Ed. MAME




Le Notre Père

Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés

Cette demande est étonnante. Si elle ne comportait que le premier membre de phrase – " Pardonne-nous nos offenses " – elle pourrait être incluse, implicitement, dans les trois premières demandes de la Prière du Seigneur, puisque le Sacrifice du Christ est " pour la rémission des péchés ". Mais, selon un second membre de phrase, notre demande ne sera exaucée que si nous avons d'abord répondu à une exigence. Notre demande est tournée vers le futur, notre réponse doit l'avoir précédée ; un mot les relie : " comme ".

Pardonne-nous nos offenses ...

Dans une confiance audacieuse, nous avons commencé à prier notre Père. En le suppliant que son Nom soit sanctifié, nous lui avons demandé d'être toujours plus sanctifiés. Mais, bien que revêtus de la robe baptismale, nous ne cessons de pécher, de nous détourner de Dieu. Maintenant, dans cette nouvelle demande, nous revenons à lui, comme l'enfant prodigue (cf. Lc 15, 11-32), et nous nous reconnaissons pécheurs, devant lui, comme le publicain (cf. Lc 18, 13). Notre demande commence par une " confession " où nous confessons en même temps notre misère et sa Miséricorde. Notre espérance est ferme, puisque, dans son Fils, ‘'nous avons la rédemption, la rémission de nos péchés'' (Col 1, 14 ; Ep 1, 7). Le signe efficace et indubitable de son pardon, nous le trouvons dans les sacrements de son Église (cf. Mt 26, 28 ; Jn 20, 23).

Or, et c'est redoutable, ce flot de miséricorde ne peut pénétrer notre cœur tant que nous n'avons pas pardonné à ceux qui nous ont offensés. L'Amour, comme le Corps du Christ, est indivisible : nous ne pouvons pas aimer le Dieu que nous ne voyons pas si nous n'aimons pas le frère, la sœur, que nous voyons (cf. 1 Jn 4, 20). Dans le refus de pardonner à nos frères et sœurs, notre cœur se referme, sa dureté le rend imperméable à l'amour miséricordieux du Père ; dans la confession de notre péché, notre cœur est ouvert à sa grâce.

2841 Cette demande est si importante qu'elle est la seule sur laquelle le Seigneur revient et qu'il développe dans le sermon sur la montagne (cf. Mt 6, 14-15 ; 5, 23-24 ; Mc 11, 25). Cette exigence cruciale du mystère de l'Alliance est impossible pour l'homme. Mais " tout est possible à Dieu ".

... comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

Ce " comme " n'est pas unique dans l'enseignement de Jésus : " Vous serez parfaits ‘comme' votre Père céleste est parfait " (Mt 5, 48) ; " Montrez-vous miséricordieux ‘comme' votre Père est miséricordieux " (Lc 6, 36) ; " Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ‘comme' je vous ai aimés " (Jn 13, 34). Observer le commandement du Seigneur est impossible s'il s'agit d'imiter de l'extérieur le modèle divin. Il s'agit d'une participation vitale et venant " du fond du cœur ", à la Sainteté, à la Miséricorde, à l'Amour de notre Dieu. Seul l'Esprit qui est " notre Vie " (Ga 5, 25) peut faire " nôtres " les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus (cf. Ph 2, 1. 5). Alors l'unité du pardon devient possible, " nous pardonnant mutuellement ‘comme' Dieu nous a pardonné dans le Christ " (Ep 4, 32).

Ainsi prennent vie les paroles du Seigneur sur le pardon, cet Amour qui aime jusqu'à l'extrême de l'amour (cf. Jn 13, 1). La parabole du serviteur impitoyable, qui couronne l'enseignement du Seigneur sur la communion ecclésiale (cf. Mt 18, 23-35), s'achève sur cette parole : " C'est ainsi que vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur ". C'est là, en effet, " au fond du cœur " que tout se noue et se dénoue. Il n'est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d'oublier l'offense ; mais le cœur qui s'offre à l'Esprit Saint retourne la blessure en compassion et purifie la mémoire en transformant l'offense en intercession.

La prière chrétienne va jusqu'au pardon des ennemis (cf. Mt 5, 43-44). Elle transfigure le disciple en le configurant à son Maître. Le pardon est un sommet de la prière chrétienne ; le don de la prière ne peut être reçu que dans un cœur accordé à la compassion divine. Le pardon témoigne aussi que, dans notre monde, l'amour est plus fort que le péché. Les martyrs, d'hier et d'aujourd'hui, portent ce témoignage de Jésus. Le pardon est la condition fondamentale de la Réconciliation (cf. 2 Co 5, 18-21), des enfants de Dieu avec leur Père et des hommes entre eux (cf. Jean-Paul II, DM 14).

Il n'y a ni limite ni mesure à ce pardon essentiellement divin (cf. Mt 18, 21-22 ; Lc 17, 3-4). S'il s'agit d'offenses (de " péchés " selon Lc 11, 4 ou de " dettes " selon Mt 6, 12), en fait nous sommes toujours débiteurs : " N'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel " (Rm 13, 8). La Communion de la Trinité Sainte est la source et le critère de la vérité de toute relation (cf. 1 Jn 3, 19-24). Elle est vécue dans la prière, surtout dans l'Eucharistie (cf. Mt 5, 23-24) :

Dieu n'accepte pas le sacrifice des fauteurs de désunion, il les renvoie de l'autel pour que d'abord ils se réconcilient avec leurs frères : Dieu veut être pacifié avec des prières de paix. La plus belle obligation pour Dieu est notre paix, notre concorde, l'unité dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit de tout le peuple fidèle (S. Cyprien, Dom. orat. 23 : PL 4, 535C-536A).

Source:Catéchisme de l'Église Catholique, vatican.va



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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