"Ne craignez pas ceux qui tuent le corps" (Mt 10, 26-33)
Chant final: "Si le père vous appelle" par la Maîtrise de la Primatiale de Lyon
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Ne craignez pas les hommes ;
rien n’est voilé qui ne sera dévoilé,
rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière ;
ce que vous entendez au creux de l’oreille,
proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
sans pouvoir tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne
l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai
devant mon Père qui est aux cieux. »
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
"Rien n'est voilé qui ne sera dévoilé. Rien n'est secret qui ne sera connu." Ce n'est pas là une petite formule en passant, un proverbe qui n’engage pas plus que cela…, comme si Jésus disait: "tout finit par se savoir" ! Non, en disant cela, Jésus insiste pour dire que la lumière de ses mots, de ses œuvres, de ses gestes… bref sa présence dans le monde est déjà victorieuse, dévoilant au monde ses richesses. Si nous sommes porteurs de ce que Dieu révèle, il n'y a rien à craindre, rien ! La vérité, même lente à se manifester comme le serait une naissance difficile, est promise. Rien à craindre les promesses de Dieu seront et sont toutes tenues ! Celui qu'il faut craindre, nous dit Jésus, c'est Celui qui a le pouvoir de vouer à la géhenne, c'est-à-dire Dieu lui-même, lui seul est maître de l'irréversible, le maître de la mort et de la vie. Mais comprenons-nous bien, le mot craindre change de sens, quand on passe de la crainte des hommes apparenté à la terreur… à ce que le monde juif appelait "la crainte de Dieu". La crainte de Dieu, au sens biblique, c'est un mélange de respect et d'affection ; c'est, en quelque sorte, la délicatesse de l'homme en réponse à la délicatesse de Dieu. C'est pourquoi, alors que la peur des hommes, de leur jugement détruit notre confiance, la crainte de Dieu, au sens biblique, réveille sans cesse en nous le meilleur de nous-mêmes et ouvre à la tendresse de notre Dieu qui s'occupe si bien des moineaux et compte tous les cheveux de notre tête.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6