LE PÉCHÉ (Part I)

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Définition du péché

Dieu a établi un ordre (une loi) pour le monde physique (lois naturelles), pour la société (famille, relations humaines, relations entre l'homme et le monde physique), pour l'individu (vie de l'âme et vie corporelle) et pour la relation entre l'homme et Dieu (De 4:1-2; De 6:1-2). De cette manière, Dieu recherche le bien et le bonheur des hommes (De 4:40; De 6:24).

Le péché est :

  • La transgression de la loi de Dieu (1 Jn 3:4);
  • La rébellion contre Dieu (De 9:7; Es 65:2; Ep 5:6);
  • Le mépris de Dieu et de son amour (Ro 2:4);
  • Le rejet de Jésus-Christ (Jn 16:9; Jn 3:19).

Pour le chrétien, le péché est la maladie de l'âme. C'est une offense faite à Dieu et Dieu seul : « Contre toi, toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux je l'ai fait » (Ps 51,6). C'est le refus et le détournement de l'âme qui s'oppose à la volonté de Dieu, dont l'amour ne cesse de s'offrir à nous. Il constitue toute pensée, toute omission, toute parole ou toute action commise ; bref, toute forme de révolte contre Dieu et qui par conséquent, trahit l'objectif ultime recherché qu'est la sainteté.

NB

Pour ceux qui disposent de la révélation biblique (ceux qui connaisse la Parole), l'infraction est la désobéissance à la parole écrite de Dieu ; pour ceux qui ne disposent pas de cette révélation, l'infraction est la transgression de la loi écrite dans leur coeur (Ro 2:14-15) en plus du rejet de la révélation de Dieu au travers de la création (Ro 1:19-21).

L'origine du péché dans le monde

Dieu n'a pas créé le péché. Les premiers humains, Adam et Eve, étaient à l'origine sans péché ; ils ont été créés parfaits, à l'image et à la ressemblance de Dieu. (Ge 1 :27)

C'est simplement par la suite à cause de la transgression du divin ordre par nos premiers parents, que le péché s'est introduit dans le monde (Ge 2:16-17; Ge 3:1-6; Ro 5:12a). Yahvé Dieu donna à l'homme un ordre, Il lui dit : « Tu mangeras tant que tu voudras de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, ce sera la mort à coup sûr ! » (Ge 2 :16-17) ; mais ils n'ont pas su écouter. Ils l'ont enfreint : « La femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, agréable à voir, et très utile pour acquérir la sagesse. Elle prit de son fruit, elle en mangea et en donna également à son mari qui était avec elle, et il en mangea » (Ge 3 :6) et, par le fait même, ils ouvrirent la porte au péché qui a déchiré la toile des relations sur lesquelles se fondait l'harmonie entre Dieu et l'humanité.

Il existe deux notions de péché, distinguées particulièrement par le christianisme :

  • Le péché héréditaire
  • Le péché effectif

L'universalité du péché  

Le péché héréditaire :

Le péché est universel, il atteint tous les hommes et toute la création ; par hérédité, tous naissent avec une nature de péché (Ro 3:23; Ro 5:12b; Ep 2:3b; Ro 8:19-21). Cette vision repose notamment sur le (Ps 51 :7) « J'étais mauvais déjà à la naissance, quand ma mère m'a conçu le péché était là ».

Le péché effectif :

La loi de Dieu rend l'homme conscient de l'existence de sa nature de péché (Ro 7:7; Ro 3:20). Ce péché qui est celui que nous commettons réellement. C'est une action que nous posons consciemment, manifestant ainsi la nature du péché. Nous sommes nés pécheurs mais c'est en manifestant le péché que nous nous en faisons proie. C'est donc l'acte mauvais de chaque individu.

Ce péché a ses effets ; ces derniers sont personnels, relationnels, systémiques et structurels. Il affecte donc l'homme tant dans son essence que dans ses relations avec autrui. C'est pourquoi quand on pèche, on ressent un sentiment de culpabilité qui développe un sentiment de peur et à la fin un sentiment de honte. L'une des conséquences est cette tendance à fuir Dieu au lieu de chercher Sa présence pour lui demander pardon. Tandis que Lui, bien qu'Il ait le péché en horreur, dans son Amour pour nous, ne cesse de nous chercher, car Il a son image en nous (Gn 3,8-10).

Aussi l'être humain manifeste sa nature de péché :

  • En n'aimant pas Dieu ou en se comportant comme s'il n'existait pas, c'est-à-dire en transgressant le plus grand commandement (Mt 22:37-38);
  • En cédant aux convoitises et aux tentations de la vie quotidienne (Ja 1:15; cf. 1 Jn 2:15-16);
  • En refusant de croire en Jésus-Christ (Jn 16:9; cf. Jn 5:38-40).

 Au fil de l'histoire, les hommes ont toujours senti le besoin de rester en harmonie avec Dieu, éprouver Son pardon ; telle est la cause de l'institution des sacrifices d'animaux, ce qui n'a jamais été efficace d'ailleurs (He 10 :3-8).

 La nature de péché et les actes de péché

Tous les hommes sont égaux en ce qui concerne leur nature de péché ; ils ont tous une égale culpabilité devant Dieu : le brigand (Lu 23:39-43) et le jeune homme riche (Lu 18:18-22) sont pécheurs dans la même mesure en ce qui concerne leur nature. Par contre, le nombre et le caractère des actes de péché diffèrent d'une personne à l'autre. Quels que soient le nombre et le caractère des péchés qu'un individu ait commis, il est perdu car sa nature est corrompue : "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Ro 3:23). D'ailleurs, même la personne la meilleure aux yeux des hommes a commis de nombreux actes de péché ; celle qui estime avoir commis moins de péchés qu'une autre n'est pas justifiée pour autant (l'exemple du pharisien en Lu 18:11).

Les conséquences du péché

L'existence du péché entraîne de très lourdes conséquences :

  • La rupture de la relation avec Dieu (= mort spirituelle) et la mort physique (Ep 2:1-3; Ro 6:23a; Ge 2:17; Ge 3:8, Ge 3:19; Ge 5:5);
  • La condamnation sous le jugement de Dieu (Mt 25:46; Jn 3:36);
  • Les souffrances morales et physiques (Ge 3:10, Ge 3:16-19a; Ro 8:20-23);
  • L'obscurcissement de l'intelligence et l'endurcissement moral (Ep 4:17-18; Ro 1:21-22, Ro 1:25).

Si, en tant qu'enfants de Dieu, nous choisissons de demeurer dans notre péché, nous devrons en subir les conséquences, notamment une communion rompue avec lui et un manque de croissance. Ceux qui persistent dans le péché doivent réexaminer leur relation avec Dieu (2 Cor 13 :5), car la Bible dit clairement que ceux qui connaissent Dieu ne peuvent continuer à vivre dans le péché sans se repentir (1 Jn 2 :3-6, 3.7-10). Tous ceux qui connaissent Dieu se caractérisent par leur aspiration à la sainteté. Connaître Dieu, c'est l'aimer (Mat 22 : 37-38) et l'aimer, c'est aspirer à lui plaire (Jn 14 :15). Nos péchés non confessés font obstacle à nos efforts visant à lui plaire. Un véritable enfant de Dieu doit donc confesser ses péchés et y renoncer pour que sa relation avec Dieu soit restaurée.

Le remède au péché

Dieu a tant aimé les hommes qu'il a donné son Fils. Grâce à cet Amour inconditionnel pour le monde, Il a envoyé Son Fils unique nous donner la vie en abondance (Jn 3,16 et 10,10) et par conséquent rétablir le dialogue originel qu'Adam, par sa désobéissance avait brisé. Jésus est donc venu ici-bas dans le but de s'offrir en sacrifice à la croix, d'y mourir pour permettre le pardon des péchés de tous ceux qui croient en lui (Mt 26:28; Hé 9:22, Hé 9:26; Lu 24:46-47) et de les justifier par sa mort et sa résurrection (Ro 5:8-9, Ro 5:19b; Ro 4:25).

Ce n'est qu'en s'appropriant par la foi l'oeuvre de Christ que l'homme est justifié par la grâce de Dieu (Ro 3:24; Ro 5:1-2) et qu'il peut entrer dans le royaume de la lumière (Col 1:12-14). C'est en ce sens que Jean, le disciple bien-aimé dans sa première lettre (1, 9) nous dit : « Si nous reconnaissons nos péchés, Lui qui est fidèle et juste nous enlèvera nos péchés : Il nous purifiera de tout mal » ; Lui, le Sacrifice parfait offert une fois pour toute. La Bible déclare que pour nous, Dieu « a identifié avec le péché Celui qui ne connaissait pas le péché, afin que nous devenions en lui justice et sainteté de Dieu » (2 Cor 5 : 21). Par l'oeuvre de Christ, la position de l'homme devant Dieu est réglée tant en ce qui concerne le péché (Ro 8:1, Ro 8:3; 2 Co 5:21) que les péchés (Es 53:5-6; 1 Jn 1:7, 1 Jn 1:9; Jn 2:1-2).

Conclusion :

Dieu est lent à la colère et riche en amour (Nombres 14,18) ; c'est une évidence. Mais ce n'est pas une raison pour l'abuser en menant une vie de péché, sachant que la gomme de son crayon ne finira jamais. Nous ne devons jamais oublier que le Dieu que nous servons est trois fois Saint (Isaïe 6 :3), et que le péché nous éloigne de sa présence. Il pousse à devenir dieu sans Dieu et en dehors de Dieu qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (Jean 14 :6). Son but est de nous conduire à la mort (Ro 6 :23). Les signes avant-coureurs sont l'ignorance dans laquelle il nous fait vivre, les mauvaises décisions qu'il nous fait prendre, les actions mondaines qu'il nous fait poser… (cf. La parabole du fils prodigue : Lc 15 :11-32).

Quand on ouvre la porte au péché, il éteint le feu de l'Esprit qui est dans notre cœur (1Tim 5 :19) ; il nous rend esclaves du monde qui passe avec ses convoitises. Pour nous affranchir, nous avons besoin de toutes les armes de Dieu : la vérité pour ceinturon, la droiture pour cuirasse, le bouclier de la foi pour éteindre les flèches incendiaires du Mauvais, le casque du salut et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu, la prière sans cesse dans l'Esprit, la persévérance (Eph 6 :13-18). Il est donc possible de vivre loin de la réalité du péché. Il suffit de nous laisser guider par le Saint-Esprit qui est en nous, rester continuellement dans Sa présence et être attentifs à Sa voix. Ainsi, le péché faillira à son but. La seconde mort n'aura pas de pouvoir sur nous ; nous serons prêtres de Dieu et du Christ et nous régneront avec Lui éternellement (Ap 20 :6).

 Compléments

Le péché contre le Saint-Esprit ou "péché impardonnable" ?

« Quiconque dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné ; mais qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, cela ne lui sera pas pardonné » (cf. Luc 12, 10 ; Mc 3,29 ; Mt 12,32).

Ce mystérieux péché impardonnable fait l'objet de nombreuses confusions et « plonge » beaucoup de fidèles dans l'angoisse, se demandant s'ils ne l'ont pas déjà commis. Que doit-on réellement comprendre de ces impressionnantes paroles ? Et pourquoi le péché contre l'Esprit Saint est-il impardonnable ?

Nous y reviendrons dans notre prochaine publication.

Prière :

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! (Eph 1 :3).

Seigneur Dieu,
Toi le Créateur de toute chose et de tout être,
Toi qui es parfait,
Toi qui es trois fois saint,
Toi qui es pur,
Toi qui es Amour,
Toi qui es Lumière,
Toi qui es Vie,
Toi qui es Éternité,
Le péché est contraire à Toi.
Donne moi la grâce d'haïr le péché comme tu le hais,
afin que je devienne parfait (e),
que je devienne saint (e),
que je devienne pur (e),
que je devienne amour...
Amen

Prière de la communauté

ME VOICI DEVANT TOI SEIGNEUR DIEU TOUT PUISSANT

Père, Fils et Saint Esprit Seigneur, je te donne mon cœur, Mon esprit, ma vie. Gloire au Père qui nous a créés. Gloire au Fils qui nous a rachetés. Gloire au Saint-Esprit qui nous a sanctifiés. Dieu Trinité, Je désire ardemment t'aimer et te servir. Fais croître en moi la foi, L'espérance et la charité. Que toute ma vie, En union avec Jésus-Christ, Soit une louange à ta gloire ! Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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