« Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu'un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » (Mt 13, 18-23)

La permanence du don

Sans aucun doute, la parabole du semeur est faite pour que chacun s'interroge : Suis-je de ceux qui ne reçoivent pas la semence, de ceux pour qui elle tombe à côté sans en féconder la vie ? Suis-je faite comme ces endroits pierreux où la semence s'exalte le temps de ma seule joie, mais qui n'offre aucune terre assez profonde pour que la graine y déploie durablement ses racines ? Suis-je encombrée de ces mauvaises herbes qui étouffent la parole semée et m'empêchent de la voir grandir et m'agrandir ? Ou bien aurais-je l'honneur d'être faite de cette bonne terre qui non seulement reçoit la semence, mais en plus la nourrit pour qu'elle porte son fruit et essaime autour d'elle de nouvelles graines ? Je pourrais bien relire cette parabole tous les jours, et chaque jour me sentir appartenir à l'une ou l'autre de ces terres. Aucun de ces milieux spirituels ne m'est étranger.

Ne vous angoissez pas davantage pour connaître la nature de votre sol : fertile, pierreux, profond, superficiel, entretenu ou négligé… Supposons raisonnablement que nous sommes tous faits, peu ou prou, de toutes ces terres. Mais si je devais admettre que j'ai mal dépensé mon énergie et ma volonté, que ma terre est restée ce sol caillouteux et pauvre dans lequel la Parole ne peut grandir, alors demeurera quelque chose, dans la parabole du semeur, qui continuera de me réjouir : le semeur, lui, n'arrête jamais de semer. Nos réceptions sont aléatoires, mais il est une chose que la parabole ne met pas en question, c'est la permanence du don.

Marion Muller-Colard

Marion Muller-Colard est écrivain et théologienne protestante.


Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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8 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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