Malheur à toi, Bethsaïde !
« Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd'hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »
(Mt 11, 20-24)
Malheur à toi, Bethsaïde !
Malheur à ceux qui ne connaissent pas leur misère ! Et plus encore à ceux qui aiment cette vie misérable et corruptible ! En effet, certains s'attachent tellement à elle – alors que travailler et mendier leur procurent à peine le nécessaire – que s'ils pouvaient vivre toujours ici-bas, ils ne se soucieraient en rien du royaume de Dieu. Ô cœurs insensés et infidèles ! Ils sont si enfoncés dans les affaires terrestres qu'ils n'ont de goût que pour ce qui est chair ; mais quand viendra leur fin, ces malheureux sentiront la vanité et la nullité de ce qu'ils ont aimé.
Mais les saints de Dieu et tous les dévots amis du Christ ne se sont pas souciés de ce qui pourrait plaire à la chair, ni de ce qui pourrait être à la mode du temps, mais toute leur espérance et leur intention tendaient aux biens éternels. Tout leur désir s'élevait aux réalités invisibles et durables, pour ne pas être entraînés vers le bas par l'amour de celles qui sont visibles.
Ne renonce pas, mon frère, à l'espoir de progresser dans les réalités spirituelles : tu as encore du temps, et l'heure en est venue. Pourquoi veux-tu retarder de le décider ? Lève-toi, et commence tout de suite en disant : « C'est le moment d'agir, le moment de se battre, le bon moment pour se corriger ! »
Thomas a Kempis
(Traduction inédite de Max de Longchamp pour Magnificat.)
L'Imitation de Jésus Christ, recueil de sentences propres à nourrir la vie intérieure du chrétien, attribué habituellement à Thomas a Kempis († 1471), est l'un des textes les plus diffusés dans le monde depuis l'invention de l'imprimerie.
La Moisson, Paul Sérusier (1863-1927), Nantes, musée d'Arts. © Bridgeman Images.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6