“Celui qui mange ce pain vivra éternellement. “

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Dimanche 14 juin 2020, Le Saint Sacrement, Année A

Solennité

Oraison:


“Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta passion, donne-nous de vénérer d'un si grand amour le mystère de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui règnes.”


Lectures de la messe:


  • Première lecture (Dt 8, 2-3.14b-16a)
  • Psaume (Ps 147 (147 B), 12-13, 14-15, 19-20)
  • Deuxième lecture (1 Co 10, 16-17)
  • Séquence ()

« Le voici, le pain des anges ». Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants. Tant que tu peux, tu dois oser, car il dépasse tes louanges, tu ne peux trop le louer. Le Pain vivant, le Pain de vie, il est aujourd'hui proposé comme objet de tes louanges. Au repas sacré de la Cène, il est bien vrai qu'il fut donné au groupe des douze frères. Louons-le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l'allégresse de nos cœurs ! C'est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution. À ce banquet du nouveau Roi, la Pâque de la Loi nouvelle met fin à la Pâque ancienne. L'ordre ancien le cède au nouveau, la réalité chasse l'ombre, et la lumière, la nuit. Ce que fit le Christ à la Cène, il ordonna qu'en sa mémoire nous le fassions après lui. Instruits par son précepte saint, nous consacrons le pain, le vin, en victime de salut. C'est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son corps, que le vin devient son sang. Ce qu'on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l'affirmer, hors des lois de la nature. L'une et l'autre de ces espèces, qui ne sont que de purs signes, voilent un réel divin. Sa chair nourrit, son sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces. On le reçoit sans le briser, le rompre ni le diviser ; il est reçu tout entier. Qu'un seul ou mille communient, il se donne à l'un comme aux autres, il nourrit sans disparaître. Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort. Mort des pécheurs, vie pour les justes ; vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent ! Si l'on divise les espèces, n'hésite pas, mais souviens-toi qu'il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout. Le signe seul est partagé, le Christ n'est en rien divisé, ni sa taille ni son état n'ont en rien diminué. * Le voici, le pain des anges, il est le pain de l'homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu, qu'on ne peut jeter aux chiens. D'avance il fut annoncé par Isaac en sacrifice, par l'agneau pascal immolé, par la manne de nos pères. Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants. Toi qui sais tout et qui peux tout, toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du ciel et donne-nous ton héritage, en compagnie de tes saints. Amen.

  • Évangile (Jn 6, 51-58)

“Celui qui mange ce pain vivra éternellement. “


Chers amis, nous fêtons aujourd'hui cette belle et grande fête du Corps et du Sang du Christ, cette fête du Saint Sacrement.

Avant de quitter ses disciples, avant que son corps ne s'éleva entre ciel et terre, devenant désormais, ce signe de l'Alliance entre Dieu et les hommes, Jésus prit le pain et le vin, en signe de nouvelle Alliance en son Corps et son Sang, afin que nous fassions de même en mémoire de Lui.

Quel signe étrange Jésus faisait il, il multipliait en fait les signes qui allaient caractériser les chrétiens, des signes d'un nouveau genres, des signes qui allaient devoir nous pousser à une véritable réflexion, afin que nous comprenions ce que nos esprits, lents à comprendre les Ecritures, saisissent enfin un tant soit peu du mystère, que Jésus inaugurait désormais sous les yeux de ses disciples.

Car de quoi s'agissait il véritablement? Il s'agissait bien d'un Dieu qui se proposait en nourriture et en breuvage, à cette humanité désemparée, à cette humanité à convertir, à racheter.

Et cette humanité à convertir, c'était bien nous, pauvres pécheurs, désormais visités par un Dieu qui se faisait tout petit, jusqu'à s'anéantir, sous la forme du pain et du vin, afin de pouvoir venir nous visiter au plus intime de nous-même, et d'y demeurer présent.

C'est cela que nous fêtons aujourd'hui, la fête d'un Dieu qui vient se rendre présent en nos humanités, qui vient les cueillir là où elles en sont de leur pérégrination vers ce Royaume, décidément bien difficile à atteindre.

Jésus vient en sa divinité, visiter nos humanités, il vient au plus intime de nous-même et que nous dit-il?


“Celui qui mange ce pain vivra éternellement”


Jésus nous invite donc à nous approprier ce grand mystère de l'Eucharistie, à en vivre, et à entrer par là, dans une plénitude de vie divine, par anticipation, mais réellement.

Jésus qui descend en nos âmes, Jésus qui se fait tout petit, afin de visiter nos corps et nos âmes, dans ce pain et ce vin devenu, par l'action de l'Esprit Saint, son Corps et son Sang, c'est la vie divine qui entre en nous. Nous devenons alors “pétris”de vie divine.


“Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde.”


Ce même sacrifice qui s'accomplit sur la Croix, le don du Christ pour nous sauver, se renouvelle à chaque Eucharistie, lorsque le Christ se donne afin de nous renouveler, de sa propre vie.

Le Christ, par l'Eucharistie, a ce désir brûlant de se communiquer, de se partager.

Le Christ, c'est véritablement cet Amour qui se donne, qui ne vit que du don de Lui-même, don au Père, don à l'Esprit Saint, don aux hommes.

La trinité Sainte, est toute communion d'Amour, mais cet Amour déborde largement dans le cœur de tous ceux qui sont prêts à l'accueillir.


“Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta passion, donne-nous de vénérer d'un si grand amour le mystère de ton corps et de ton sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui règnes.


Telle est l'oraison de ce jour, telle est la réalité de l'Eucharistie, un mystère qui découle tout entier de la Rédemption, qui découle tout entier de cet Amour formidable de Dieu pour l'humanité.


“Frères, la coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain.”


Frères et sœurs bien aimés, nous sommes aujourd'hui invités à entrer dans la contemplation du Corps et du Sang du Christ.

Et Le Seigneur Jésus nous invite à contempler ce mystère comme une occasion extraordinaire pour nous, d'être pleinement renouvelés, dans notre vie d'enfants de Dieu.

Car comme le dit Jésus Lui-même, il est Pain de Vie, et pour reprendre l'expression de Paul, par cette communion au Pain de Vie, ce Pain de Vie est ‘communion au Corps du Christ”!

Approchons-nous de la table où le Christ vient s'offrir parmi nous, le Christ vient nous transformer en lui, c'est là l'admirable échange où le Christ prend sur lui nos péchés,

Rendons grâce, frères et sœurs bien aimés! Rendre grâce qu'est-ce à dire, sinon entrer dans cette louange au Dieu trois fois Saint qui vient nous visiter, le louer et le remercier pour tant de bienfaits de la part de son Amour.


Grâce et Paix vous soient donnés en ce Corps et ce Sang qui se donnent en abondance, afin de nous donner part au Salut en Jésus Christ.


Amen.


“« Ave verum corpus natum de Maria Virgine! ». Il y a quelques années, j'ai célébré le cinquantième anniversaire de mon ordination sacerdotale. Je ressens aujourd'hui comme une grâce le fait d'offrir à l'Église cette encyclique sur l'Eucharistie en ce Jeudi saint qui tombe en la vingt-cinquième année de mon ministère pétrinien. Cela me remplit le cœur de gratitude. Depuis plus d'un demi-siècle, chaque jour, à partir de ce 2 novembre 1946 où j'ai célébré ma première Messe dans la crypte Saint-Léonard de la cathédrale du Wawel à Cracovie, mes yeux se sont concentrés sur l'hostie et sur le calice, dans lesquels le temps et l'espace se sont en quelque sorte « contractés » et dans lesquels le drame du Golgotha s'est à nouveau rendu présent avec force, dévoilant sa mystérieuse « contemporanéité ». Chaque jour, ma foi m'a permis de reconnaître dans le pain et le vin consacrés le divin Pèlerin qui, un certain jour, fit route avec les deux disciples d'Emmaüs pour ouvrir leurs yeux à la lumière et leur cœur à l'espérance (cf. Lc 24, 13-35).

Frères et sœurs très chers, permettez que, dans un élan de joie intime, en union avec votre foi et pour la confirmer, je donne mon propre témoignage de foi en la très sainte Eucharistie. «  Ave verum corpus natum de Maria Virgine, / vere passum, immolatum, in cruce pro homine! ». Ici se trouve le trésor de l'Église, le cœur du monde, le gage du terme auquel aspire tout homme, même inconsciemment. Il est grand ce mystère, assurément il nous dépasse et il met à rude épreuve les possibilités de notre esprit d'aller au-delà des apparences. Ici, nos sens défaillent – « visus, tactus, gustus in te fallitur », est-il dit dans l'hymne Adoro te devote –, mais notre foi seule, enracinée dans la parole du Christ transmise par les Apôtres, nous suffit. Permettez que, comme Pierre à la fin du discours eucharistique dans l'Évangile de Jean, je redise au Christ, au nom de toute l'Église, au nom de chacun d'entre vous: « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68).

60. À l'aube de ce troisième millénaire, nous tous, fils et filles de l'Église, nous sommes invités à progresser avec un dynamisme renouvelé dans la vie chrétienne. Comme je l'ai écrit dans la lettre apostolique Novo millennio ineunte, « il ne s'agit pas d'inventer un “nouveau programme”. Le programme existe déjà: c'est celui de toujours, tiré de l'Évangile et de la Tradition vivante. Il est centré, en dernière analyse, sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste ».(103) La réalisation de ce programme d'un élan renouvelé dans la vie chrétienne passe par l'Eucharistie.

Tout engagement vers la sainteté, toute action visant à l'accomplissement de la mission de l'Église, toute mise en œuvre de plans pastoraux, doit puiser dans le mystère eucharistique la force nécessaire et s'orienter vers lui comme vers le sommet. Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence?

61. Le mystère eucharistique – sacrifice, présence, banquet – n'admet ni réduction ni manipulation; il doit être vécu dans son intégrité, que ce soit dans l'acte de la célébration ou dans l'intime échange avec Jésus que l'on vient de recevoir dans la communion, ou encore dans le temps de prière et d'adoration eucharistique en dehors de la Messe. L'Église s'édifie alors solidement et ce qu'elle est vraiment est exprimé: une, sainte, catholique et apostolique; peuple, temple et famille de Dieu; corps et épouse du Christ, animée par l'Esprit Saint; sacrement universel du salut et communion hiérarchiquement structurée.

La voie que l'Église parcourt en ces premières années du troisième millénaire est aussi un chemin d'engagement œcuménique renouvelé. Les dernières décennies du deuxième millénaire, qui ont culminé avec le grand Jubilé, nous ont poussés dans cette direction, encourageant tous les baptisés à ré- pondre à la prière de Jésus « ut unum sint » (Jn 17, 11). Un tel chemin est long, hérissé d'obstacles qui dépassent les forces humaines; mais nous avons l'Eucharistie, et, en sa présence, nous pouvons entendre au fond de notre cœur, comme si elles nous étaient adressées, les paroles mêmes qu'entendit le prophète Élie: « Lève-toi et mange, autrement le chemin sera trop long pour toi » (1 R 19, 7). Le trésor eucharistique que le Seigneur a mis à notre disposition nous pousse vers l'objectif du partage plénier de ce trésor avec tous les frères auxquels nous unit le même Baptême. Toutefois, pour ne pas gaspiller un tel trésor, il faut respecter les exigences liées au fait qu'il est le Sacrement de la communion dans la foi et dans la succession apostolique.

En donnant à l'Eucharistie toute l'importance qu'elle mérite et en veillant avec une grande attention à n'en atténuer aucune dimension ni aucune exigence, nous montrons que nous sommes profondément conscients de la grandeur de ce don. Nous y sommes aussi invités par une tradition ininterrompue qui, dès les premiers siècles, a vu la communauté chrétienne attentive à conserver ce « trésor ». Poussée par l'amour, l'Église se préoccupe de transmettre aux générations chrétiennes à venir, sans en perdre un seul élément, la foi et la doctrine sur le mystère eucharistique. Il n'y a aucun risque d'exagération dans l'attention que l'on porte à ce Mystère, car « dans ce Sacrement se résume tout le mystère de notre salut ».(104)

62. Chers frères et sœurs, mettons-nous à l'école des saints, grands interprètes de la piété eucharistique authentique. En eux, la théologie de l'Eucharistie acquiert toute la splendeur du vécu, elle nous « imprègne » et pour ainsi dire nous « réchauffe ». Mettons-nous surtout à l'écoute de la très sainte Vierge Marie en qui, plus qu'en quiconque, le Mystère de l'Eucharistie resplendit comme mystère lumineux. En nous tournant vers elle, nous connaissons la force transformante de l'Eucharistie. En elle, nous voyons le monde renouvelé dans l'amour. En la contemplant, elle qui est montée au Ciel avec son corps et son âme, nous découvrons quelque chose des « cieux nouveaux » et de la « terre nouvelle » qui s'ouvriront à nos yeux avec le retour du Christ. L'Eucharistie en est ici-bas le gage et d'une certaine manière l'anticipation: « Veni, Domine Iesu! » (Ap 22, 20).

Sous les humbles espèces du pain et du vin, transsubstantiés en son corps et en son sang, le Christ marche avec nous, étant pour nous force et viatique, et il fait de nous, pour tous nos frères, des témoins d'espérance. Si, face à ce mystère, la raison éprouve ses limites, le cœur, illuminé par la grâce de l'Esprit Saint, comprend bien quelle doit être son attitude, s'abîmant dans l'adoration et dans un amour sans limites.

Faisons nôtres les sentiments de saint Thomas d'Aquin, théologien par excellence et en même temps chantre passionné du Christ en son Eucharistie, et laissons notre âme s'ouvrir aussi à la contemplation du but promis, vers lequel notre cœur aspire, assoiffé qu'il est de joie et de paix:

« Bone pastor, panis vere,

Iesu, nostri miserere... ».

Bon pasteur, pain véritable,

Jésus aie pitié de nous

nourris-nous, protège-nous,

fais-nous voir le bien suprême,

dans la terre des vivants.

Toi qui sais et qui peux tout,

toi notre nourriture d'ici-bas,

prends-nous là-haut pour convives

et pour héritiers à jamais dans la famille des saints.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 17 avril 2003, Jeudi saint, en la vingt-cinquième année de mon pontificat et en l'année du Rosaire.”


Encyclique Ecclesia de Eucharistia n° 59, source vatican.va



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 24 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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