"Seigneur, enseigne-moi tes voies!"

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Jeudi 4 juin 2020, 9ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A

de la férie


Ste Clotilde, reine des Francs, † 545 à Tours


Oraison

Dieu qui as séparé la lumière et les ténèbres, toi qui as appelé la lumière « jour » et les ténèbres « nuit », arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et fais-nous parvenir à la vraie lumière qui est le Christ. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.


Lectures de la messe

  • 1re lect. : 2 Tm 2, 8-15 
  • Ps : 24, 4-5ab, 8-9, 10.14 
  • Évangile : Mc 12, 28b-34 



"Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. "


Frères et soeurs bien aimés, nous approchons de ce moment de la vie de Jésus, où tout va se jouer. Nous approchons de ce moment de sa vie, où il sera arrêté, condamné, livré à mort sur la Croix!

Si Jésus avait été livré sur la Croix pour un banal vol ou meurtre, l'histoire ne l'aurait certainement pas retenu.

Si Jésus est bien cet Homme qui bouleverse le cours de l'Histoire, si Jésus de Nazareth est cet Homme qui bouleverse nos histoires personnelles, c'est que sa mort sur la Croix est une histoire d'Amour, une histoire d'Amour entre Dieu et l'homme.

Et quel est le propos de Marc aujourd'hui, sinon de nous révéler cette dimension de l'amour dans laquelle Jésus nous veut vouloir entrer, un amour qui est don, don sans calcul, un amour qui est prêt à s'abandonner à l'autre, fut-il dans une attitude qui dessert mes intérêts à vue humaine.

Jésus m'invite à l'amour, un amour sans réserve. Il ne s'agit pas d'un amour qui agit avec une attente intéressée au fond de l'âme, mais de cet amour pour le Seigneur, en vue du Seigneur.


"Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d'entre les morts, le descendant de David : voilà mon Évangile. C'est pour lui que j'endure la souffrance, jusqu'à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n'enchaîne pas la parole de Dieu ! 


Paul dans son épître, me rappelle ce dépassement, cet imitation de Jésus Christ qui est imitation de sa vie jusque dans un partage de ses souffrances.

Il ne s'agit pas de rechercher les souffrances, mais de les accueillir lorsqu'elles surviennent, avec ce regard transposé en Dieu, un regard assez large pour envisager ma vie comme offrande, comme participation à l'oeuvre de Rédemption du Seigneur.Il s'agit pour moi de ne pas reculer devant les obstacles à l'annonce de l'Evangile, de ne pas laisser enchaîner la Parole de Dieu, mais de la bien annoncer fut-ce dans l'adversité.

Cela m'invite à un choix, cela m'invite au choix de Dieu, comme Jésus Lui-même, a fait le choix de venir sauver l'homme, et l'a sauvé jusqu'au don de sa propre Vie!

N'ayons pas peur!


" Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l'épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu'il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent." 


La fidélité à l'Evangile est un long chemin, un long chemin qu'il me faut décider d'entreprendre un jour. Peu à peu, alors que j'avance sur ce chemin, je découvre combien le Seigneur est là qui me guide, qui me donne de découvrir des paysages toujours nouveaux, qui donne à mon âme de s'épanouir chaque jour davantage, d'entrer dans une nouvelle dimension, dans une nouvelle vie, dans cette vie de Relation au Christ, et cette Relation est tout Amour, un Amour qui se donne et qui s'enrichit de ce don réciproque.

Un don qui est fidélité, un don qui devient liberté, car du don dans l'Amour, naît cette joie des enfants de Dieu qui est dépassement de soi, qui est jaillissement de Vie.

La Vie en Dieu est Joie et Liberté dans l'Esprit.


"Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu'un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n'a pas à rougir de ce qu'il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité. "


Le Seigneur Jésus m'invite à demeurer dans cette voie de l'imitation de jésus Christ, dans cette rectitude de vie à l'école du Christ, à l'école de l'Evangile.

Alors le Seigneur me dira:


“Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras et te ramènerai en ce pays, car je ne t'abandonnerai pas, que je n'aie accompli ce que je t'ai promis.” (Gn 28 15)


Demandons donc au Seigneur qu'il nous  “arrache aussi nos cœurs à l'obscurité du péché et fais-nous parvenir à la vraie lumière qui est le Christ.”

Demandons au Seigneur que, pleins de la grâce de son Esprit, nous avancions dans la voie de ses commandements et y demeurions fidèles.

Prions enfin le Seigneur, et intercédons, afin que l'humanité, s'ouvre à sa Parole et parvienne à une véritable conversion, qu'elle laisse le Seigneur devenir cette Lumière qui éclaire ses ténèbres.

Le monde est en feu, mais le Seigneur est cette Eau Vive qui peut en venir éteindre les flammes.

Viens Seigneur Jésus, nous t'attendons!


Amen.


Psaume 83

02 De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l'univers !

03 Mon âme s'épuise à désirer les parvis du Seigneur ; * mon coeur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !

04 L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l'univers, mon Roi et mon Dieu !

05 Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !

06 Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s'ouvrent dans leur coeur !

07 Quand ils traversent la vallée de la soif, ils la changent en source ; * de quelles bénédictions la revêtent les pluies de printemps !

08 Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion.

09 Seigneur, Dieu de l'univers, entends ma prière ; écoute, Dieu de Jacob.

10 Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie.

11 Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J'ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, * plutôt que d'habiter parmi les infidèles.

12 Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ; * le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire. Jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche.

13 Seigneur, Dieu de l'univers, heureux qui espère en toi !

Traduction AELF


Edith Stein parle très peu de ce qui s'est passé en elle; elle ne livre aucune confidence sur l'expérience qui la conduit au Christ. Rien de direct, en tout cas. Thérèse d'Avila a dû offrir à Edith une “clef “ déterminante pour décrypter son expérience encore balbutiante du divin; l'humanité du Christ est le lieu unique où peuvent se rencontrer liberté humaine et transcendance divine En acceptant cette clef, ou en s'ouvrant par elle à sa propre vérité, Edith est désormais chrétienne en son coeur. Edith parle de sa conversion comme de la décision la plus importante de [sa] vie(1)

Le livre de la vie de Thérèse met fin à la “longue quête de la vraie foi”, dans le sens où Edith, après sa lecture, opte définitivement pour le catholicisme poutot que pour  le protestantisme (2).


(1) S.Payne “Edith Stein et jean de la Croix”, dans Disciple et maîtresse,p.63-91

(2) Voire Edith Stein, Enquête sur la source, Cécile Rastoin Ed. Cerf Chapitre 10


Edith Stein, Enquête sur la source, Cécile Rastoin Ed. Cerf 




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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