Mardi  2 juin 2020, 9ème Semaine du Temps Ordinaire-Année A

S. Marcellin et S. Pierre, martyrs

Mémoire facultative

“Ce que nous attendons, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle” 

Lectures de la messe

• Première lecture (2 P 3, 12-15a.17-18)
• Psaume (Ps 89 (90), 2, 3-4, 10, 14.16)
• Évangile (Mc 12, 13-17)

Oraison

Seigneur, notre Dieu, tu nous as envoyé ton Fils Jésus : dans nos ténèbres, il a fait jaillir la lumière de sa vie ; qu'il nous réveille maintenant de tout sommeil, qu'il nous relève de toute mort. Grâce à lui, nous vivons pour toi et nous marcherons vers ton Royaume. Toi qui règnes avec lui et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

“En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d'Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler”

Frères et soeurs bien aimés, le passage que nous lisons aujourd'hui, fait partie d'une série de textes, dans les chapitres 11 et 12 de Marc, qui font suite à l'entrée messianique de Jésus à Jérusalem.

Jésus est véritablement plein d'Esprit Saint, et il est donc à même de décider, de prendre des décisions qui dérangent peut-être, mais des décisions inspirées par son Coeur qui brûle d'Amour pour son Père.

Jésus ne fait pas la révolution, il met de l'ordre, il ouvre les portes à la Justice!

Et c'est dans ce contexte que des pharisiens, sous une apparence bienveillante, s'approchent de Jésus afin de le questionner quant à l'impôt dû à César.

Jésus ne s'y trompe cependant pas et discerne, en son Esprit, le piège qui  Lui est tendu.

“Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve?»” 

Cet Esprit Saint que nous avons reçu à la Pentecôte, doit nous aider dans notre vie quotidienne, à discerner. Discerner, c'est lire, à la lumière de Dieu, les évènements de notre vie, à les “décoder”, à découvrir les réponses adaptées aux situations qu'il nous est donné de vivre.

Discerner, c'est avant tout vivre dans la prière, c'est se nourrir de cette présence de Jésus, entrer régulièrement dans cette communion au Dieu trois fois Saint, afin que, peu à peu, nous le découvrions, présent, tel un souffle, en nos âmes.

Et ce souffle vient nous inspirer les paroles, les réponses adaptées, aux situations qu'il nous est donné de vivre.

“Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.”

Jésus a cette réponse bien connue qui va clore le débat.

Mais cette réponse ne doit pas nous inviter à nous situer dans une perspective seulement financière.

Même si Jésus apporte une réponse à notre manière de nous situer par rapport à l'impôt, et la manière dont nous devons nous en acquitter, Jésus nous invite certainement à envisager les choses de manière plus large.

Jésus nous invite, au delà de l'aspect financier, à envisager les choses d'un point de vue de la justice.

"Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu'on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix."

Le Seigneur Jésus nous invite seulement à considérer cette justice des hommes, mais il nous invite à considérer, comme nous y invite Pierre, à considérer la Justice de Dieu, à nous orienter en vue du Ciel, à oeuvrer en vue du Ciel.

C'est tout le sens d'une vie Evangélique que de vivre dans la perspective du Ciel, non pour un avenir que nous envisagerions "comme en rêve", mais en vivant, au jour le jour, dans ce coeur à coeur qui me donne d'envisager toutes mes actions en vue de ce seul Bien qu'est Jésus Christ, en vue de plaire à notre seul Bien Aimé, Jésus Christ.

“Sur mon lit, la nuit, j'ai cherché celui que mon âme désire ; je l'ai cherché ; je ne l'ai pas trouvé.

Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai celui que mon âme désire ; je l'ai cherché ; je ne l'ai pas trouvé.”( Ct 3, 1-2)

Ainsi que la bien aimée court à la recherche de son bien aimé, ainsi notre âme court elle à la recherche de notre Bien Aimé. Ainsi aussi oeuvre-t-elle afin que toute notre vie soit une correspondance au don de son Amour pour nous, à ce plan de Rédemption, au don de sa Vie sur la Croix, afin de nous racheter de nos fautes.

Nous n'avons plus alors d'autre désir que de Lui appartenir et d'être à Lui pour toujours, de vivre sous son Regard, et dans cette correspondance à sa Sainte Volonté.

Nous demanderons aux Saints Marcellin et Pierre, de nous aider, par leur prière et leur exemple, à demeurer fidèles à l'Evangile et à l'exemple du Christ.

Je vous confie également une jeune toxicomane, victime d'un acte désespéré, ainsi que sa grand mère dans une situation de grand détresse.

Je vous confie aussi toutes les personnes malades, notamment les personnes atteintes du Covid 19, leur rétablissement physique et moral.

Je vous confie enfin toutes les personnes fragilisées par la crise économique, qui est un impact direct résultant de la crise sanitaire du Covid 19.

Grâce et Paix vous soient données de par Dieu notre Père.

Amen.

Seigneur Jésus,

Dans le silence de ce jour qui se lève,

je viens à toi, dans l'humilité et la confiance.

Je voudrais que tu me donnes ta paix, ta sagesse, ta force

pour que je contemple, les yeux plein d'amour, la grandeur de l'univers.

Fais-moi comprendre que la gloire de l'Eglise jaillit de ta croix,

comme une source vive.

Permets que je reçoive mon prochain comme celui que par moi

tu veux aimer. Dispose-moi à le servir avec générosité, et à l'aider

à faire fructifier tous les dons que tu as mis en lui.

Que mes paroles rayonnent la douceur,

et que mes gestes suscitent la paix.

Que seules les pensées généreuses habitent mon esprit.

Que mes oreilles se ferment à toute calomnie et que ma langue

ne soit qu'au service de ta bienveillance.

Mais avant tout, Seigneur, permets-moi d'être toujours

joyeuse et charitable, afin que tous ceux qui sont sur mon chemin,

deviennent ta présence et ton amour en moi.

Revêts-moi de l'éclat de ta bonté et de ta beauté

pour que je témoigne de toi tout au long de cette journée.

Amen.

D'après la Bienheureuse Marie de Jésus crucifié (Mariam d'Abellin)

In “Youcat, le livre de Prière”, Bayard Editions, Fleurus-Mame, Les Editions du Cerf