"Nous t'avons reconnu Seigneur."

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Jeudi 28 mai, 7ème Semaine du Temps Pascal-Année A

de la férie


Lectures de la messe:

  • Première lecture (Ac 22, 30 ; 23, 6-11)
  • Psaume (Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)
  • Évangile (Jn 17, 20-26)


“Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.”


Chers amis, je voudrais avec vous, poursuivre cette belle méditation de la prière sacerdotale de Jésus.

Je voudrais vous inviter à poursuivre ce chemin par lequel Jésus nous invite à entrer dans l'intime de sa relation au Père. Par là aussi, il nous invite à entrer dans une relation au Père et à son Fils, dans l'Esprit, qui est  l'image de cette relation du Père et du Fils.

Jésus nous invite non à une relation de surface, mais une relation d'Amour, en Vérité, une relation en profondeur, qui puise toute son énergie dans la contemplation de cette relation d'Amour du Père et du Fils.

Il s'agit de contempler l'Amour, de le recevoir et de le vivre, en Vérité.

Ainsi abreuvés, nous ne sommes plus des chrétiens de surface, mais nous sommes véritablement immergés dans l'Amour, et nous puisons dans la Vérité notre force, afin de suivre l'Agneau partout où il va.

C'est pour que cet Amour en nos coeurs, porte beaucoup de fruits, que Jésus prie son Père.


“Qu'ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.”


Jésus prie donc pour nous, non pour que nous demeurions enfermés dans notre petit cocon, mais afin que nous soyons les ferments de cette unité dans l'Église, cette unité que désire Jésus, car elle est témoignage de vie, témoignage de cette vie d'Amour qui vit en nos cœurs, reflet de la vie divine à laquelle nous puisons.

Nous ne pouvons donc envisager d'apostolat, sans une vie qui soit reflet de cette union du Père et du Fils, sans une vie Évangélique, une vie qui puise sa force, aux sources de la Vie, une vie trinitaire, dont les sacrements sont le canal.

Nous sommes donc invités à nous laisser renouveler par les sacrements, à y puiser avec foi.

Nous sommes invités aussi à vivre pleinement cette vie qui se manifeste alors en nous, à la laisser rejaillir en actions de charité, d'attention aux autres.


“Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.” 


Ainsi donc, nous ne pouvons qu' élargir le spectre de cette Église appelée à l'Amour.

Nous ne pouvons que nous sentir interpellés par Jésus lui-même, pour que nos cœurs s'élargissent aux dimensions de son Amour, pour que nos cœurs revisitent cette Eglise universelle, peuple de frères et de partage.

Je ne puis que vous inviter notamment à prier pour nos frères Chrétiens Chinois. pour lesquels le président des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) allemandes, Mgr Wolfgang Huber, par ailleurs évêque auxiliaire de Münich, exprimait son inquiétude, face à la répression grandissante du régime du Président Xi Jimping.

C'est un devoir pour nous, de porter nos frères dans la prière, plus largement, de demeurer vigilants, comme nous y invitait hier St Paul, mais aussi, Jésus lui-même, afin que soit respectée la liberté religieuse.


“Courage ! Le témoignage que tu m'as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome.”

 

Cette invitation de Jésus à Paul, nous concerne directement, comme nous le disions précédemment.

Témoigner du Christ nous engage, de manière responsable, nous engage peut-être pour toute notre vie. Il ne s'agit pas de partir en guerre, comme le voulait toute petite, Ste Thérèse d'Avila, il s'agit de recevoir un appel, de le discerner, et de répondre de manière ajustée, en fonction des circonstances, de rendre compte de l'espérance qui est en nous, de répondre de Christ qui nous a donné la Vie, et qui nous a promis la plénitude de la Vie.


“Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux.”


Voila l'amour dont nous sommes aimés, frères et sœurs, cet Amour de Jésus et de son Père qui n'a de cesse de veiller sur nous, qui n'a de cesse de se donner, qui n'a de cesse de nous engendrer à la Vie, à la Vie en plénitude!

Jésus est dans ce dialogue continuel avec son Père, mais il est aussi dans ce dialogue continuel avec nous.

Il nous faut juste “déployer nos radars”, nous rendre réceptifs à sa Parole, nous rendre réceptifs à cette voix intérieure qui se révèle en nous, qui est Jésus en vérité, notre Compagnon d'Emmaüs, qui fait route avec nous, et qui attend que nous le reconnaissons.

Alors il nous expliquera le sens des Ecritures, alors, Il se manifestera dans le Pain et le Vin, qui sont ses propres Corps et Sang.

Alors nous pourrons dire, “Nous t'avons reconnu Seigneur!”

Amen!



“Environ six jours après mon retour de Beuron, j'eus la pensée suivante: n'était-il pas temps, enfin, d'entrer au Carmel? Le Carmel était mon but depuis près de douze ans, depuis que la Vie de notre Mère Sainte m'était tombée entre les mains en l'été 1921 et avait mis fin à ma longue quête de la vraie foi. En recevant le baptême le jour de l'an 1922, je songeai que ce n'était qu'une préparation à mon entrée dans l'ordre du Carmel. Mais quand je me retrouvai, quelques mois plus tard, face à ma chère mère, pour la première fois depuis mon baptême, je vis clairement qu'elle ne pourrait pour l'instant supporter ce second choc. Elle n'en mourrait pas, mais cela la remplirait d'une amertume dont je ne pouvais prendre la responsabilité. Je devais attendre avec patience. C'est ce que me confirmèrent aussi mes conseillers spirituels.L'attente avait fini par devenir très pénible. J'étais devenue une étrangère dans le monde. Avant d'entrer en fonction à Münster, après le premier semestre, j'avais instamment demandé la permission d'entrer au Carmel. On me l'avait refusée, en mettant en avant ma mère, ainsi que l'influence de l'activité que je menais dans le monde catholique depuis quelques années. Je m'étais inclinée. Mais les obstacles avaient maintenant disparu. Mon activité avait pris fin. Et ma mère ne préférait-elle pas me savoir dans un monastère en Allemagne plutôt que dans une école en Amérique du Sud?  Le 30 avril-c'était le dimanche du Bon Pasteur-,la fête de saint Ludgerus fut célébrée en l'église du même nom par un temps de prière de treize heures. J'y entrai en fin d'après-midi et me dis: je n'en sortirai pas avant de savoir clairement si je dois entrer au Carmel ou non. Lorsque la bénédiction finale fut donnée, j'avais le “oui” du bon Pasteur.”


Edith Stein “Vie d'une famille juive” traduction et annexes: Cécile et Jacqueline Rastoin.1891-1942, Ed. Cerf-du Carmel-Ad solem



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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