« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n'est voilé qui ne sera dévoilé, rien n'est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
(Mt 10, 26-33)
Ne craignez pas
Je pose la question : Que s'était-il produit d'inouï, de si nouveau pour que, comme face à l'irruption d'événements inconnus et inattendus, on rompe dans un affolement précipité le serment prêté au Christ ? Ce qui nous arrive, les prophètes ne l'ont-ils pas annoncé jadis, et les Apôtres après eux ? N'ont-ils pas proclamé d'avance, sous l'inspiration du Saint-Esprit, les tribulations des justes et les violences sans relâche des païens ?
Dans l'Évangile également, après cela, le Seigneur, dont les paroles apportent un enseignement et les actes, un accomplissement, n'a-t-il pas enseigné ce qui devait se produire et fait tout ce qu'il avait enseigné, en nous avertissant ainsi de tout ce qui arrive maintenant et arrivera encore ? N'a-t-il pas jadis fixé pour ceux qui le renient des supplices éternels, et pour ceux qui le confessent des récompenses qui assurent leur salut (cf. Mt 10, 32-33) ?
Pour s'excuser, on invoque – quelle tristesse ! – un motif qui n'est ni juste ni de poids : il fallait abandonner sa patrie et subir la perte de ses biens. Car quel homme, puisqu'on naît et meurt, sera dispensé d'abandonner un jour ou l'autre sa patrie et de subir la perte de ses biens ? C'est le Christ qu'il ne faut pas abandonner, le salut et le séjour éternels dont il faut redouter la perte.
St Cyprien de Carthage
Converti du paganisme, évêque de Carthage, Cyprien († 258) fut un homme de prière au service de l'unité de l'Église et un éminent pasteur auprès de nombreuses Églises d'Afrique.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6