« Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, on envoya à Jésus des pharisiens et des partisans d'Hérode pour lui tendre un piège en le faisant parler, et ceux-ci vinrent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n'est pas selon l'apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à César, l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. » Ils en apportèrent une, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? – De César », répondent-ils. Jésus leur dit : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet. (Mc 12, 13-17)


Témoigner en acte et en parole

[En 177, les chrétiens de Vienne et de Lyon racontent le martyre des leurs, dans une lettre rapportée par l'historien Eusèbe de Césarée.]


Les saints martyrs eurent à souffrir des maux qui passent toute description. Satan rêvait de leur arracher des blasphèmes. La fureur de la foule surexcitée, du gouverneur et des soldats s'abattit sur le diacre Sanctus de Vienne, sur Maturus, néophyte, mais vaillant soldat, sur Attale de Pergame, qui avait toujours été un pilier et un rempart pour les siens, sur Blandine enfin. En celle-ci, le Christ montra que ce qui est vil, laid, méprisable aux yeux des hommes recueille auprès de Dieu la gloire suprême si l'amour qu'on lui témoigne s'atteste par des actes au lieu de s'en tenir à des apparences.

Nous tremblions pour elle ; la maîtresse chez qui elle avait servi, et qui combattait aux côtés des martyrs, redoutait, elle aussi, que sa chétive esclave ne pût aller jusqu'au bout de son témoignage. Mais Blandine déploya un tel courage qu'elle épuisa plutôt les bourreaux qui, du matin au soir, se succédaient pour la torturer de toutes les manières. Enfin, à court de supplices, ils se déclarèrent battus. Ils s'étonnaient qu'il restât encore un souffle de vie à ce corps qu'ils avaient lardé de coups et qui n'était plus qu'une plaie. Ils affirmaient qu'un seul de leurs sévices suffisait à donner la mort. Des tortures si variées et si cruelles avaient pourtant échoué. La bienheureuse, comme un vaillant athlète, retrouvait l'élan de la jeunesse en confessant la foi. C'était pour elle un réconfort, un repos, un remède à ses douleurs que de répéter : « Je suis chrétienne et chez nous il ne se fait rien de mal. »


St Eusèbe de Césarée


Élève d'Origène, Eusèbe de Césarée († v. 340), qui échappa aux persécutions de Dioclétien, fut un proche de l'empereur romain Constantin Ier. Il est l'auteur de nombreuses œuvres historiques, apologétiques, bibliques et exégétiques.


Trinité du Psautier (v. 1240), miniature, Bible de Heisterbach, Ms. theol. lat. folio 379 page 250, Berlin (Allemagne), Staatsbibliothek. © BPK, Berlin, dist. RMN-GP / Ruth Schacht.

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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