Viens sur l'autre rive, il t'appelle à le rencontrer

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Lundi 25 mai ,7ème Semaine du Temps Pascal-Année A

S. Bède le Vénérable, prêtre et docteur de l'Eglise ; S. Grégoire VII, pape ; Ste Marie-Madeleine de Pazzi, vierge

Mémoire facultative


Lectures de la messe

  • Première lecture (Ac 19, 1-8)
  • Psaume (67 (68), 2-3, 4-5, 6-7ab)
  • Évangile (Jn 16, 29-33)

Oraison:

Seigneur, nous t'en prions : que descende sur nous la force de l'Esprit Saint pour que nous puissions discerner ta volonté et l'accomplir tout au long de notre vie.


Frères et sœurs bien aimés, qu'il est beau de voir grandir des enfants!

Qu'il est beau de voir ces êtres pour qui nous avons tellement d'affection, grandir en sagesse et intelligence, et devenir à leur tour, les porteurs de la Bonne Nouvelle!

C'est toujours une grande aventure que celle de la vie, mais combien vaut elle la peine d'être vécue, malgré toutes ses incertitudes, malgré les chaos, et j'oserais même dire, grâce à ces chaos. Car ils sont finalement formateurs, même s'ils sont occasions de troubles évidents!

Ainsi en est il des apôtres. Ils ont suivi Jésus, ils ont du expérimenter le doute, et ce doute aujourd'hui se change en foi!


“Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n'as pas besoin qu'on t'interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.”


Ainsi en est il dans nos vies, bien souvent nous ne comprenons pas la pédagogie de Dieu, et nous avons du mal à croire qu'il puisse encore exister, ou agir dans le chao qui est parfois le nôtre. Et pourtant, il vient nous rencontrer, il vient là où nous ne l'attendions pas, de la manière la plus inattendue, il vient comme une brise légère, il vient, comme imperceptible, il vient me dire, “Tu compte beaucoup pour moi, et je suis là, près de toi, je viens ouvrir un horizon nouveau pour toi, et sur ce chemin, je suis avec toi!”


“Voici que l'heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.”


Frères et sœurs bien aimés, le Seigneur nous dit aujourd'hui que nous serons dispersés, mais nous le savons, il ne s'agit pas de disperser le troupeau afin de le mener à sa perdition, sans but précis. Il s'agit de construire l'Église, il s'agit d'annoncer l'Evangile, le Christ mort et Ressuscité pour nous.

 Abraham a douté de Dieu, lorsque dans sa vieillesse, il lui fut promis une descendance. Pourtant, Sara a bien enfanté Isaac, le fils de la promesse, et de la même manière, le Seigneur Jésus ne nous laisse pas seul. Certes, il sera physiquement absent, mais il sera présent d'une autre manière que nous sommes invités à découvrir. Il se rend présent de manière spirituelle, et nous invite à entrer dans cette relation spirituelle avec Lui, à demeurer en sa présence, en sa présence qui est jaillissement de vie, sa présence qui est plénitude de vie.


Car de même en effet que le Seigneur entre dans la compagnie du Père, de même, nous entrons dans la vie de l'Esprit, cet Esprit qui est communication dans l'Amour, qui est puissance d'Amour avec le Père et le Fils.

Il ne s'agit pas d'entrer dans des concepts, mais bel et bien, d'expérimenter, la réalité de la présence divine. 

Cela demande d'entrer dans un chemin d'abandon, un chemin dans lequel j'apprends également à abandonner ce qui est moins essentiel dans ma vie, afin de me remplir de cette présence divine, afin de me laisser guider par le Seigneur Lui-même aux sources de la joie.


La vie spirituelle n'est donc pas une triste expérience de l'ascèse; s'il y a bien un chemin qui passe par cette ascèse, s'il nous faut aller puiser au puit de l'oraison, selon l'image de Thérèse d'Avila, ce n'est que pour en être davantage rempli de Grâce, cette Grâce que Dieu nous donne dans l'oraison, mais aussi durant toute notre vie, que ce soit dans nos occupations, durant nos temps de prière, ou bien encore dans les moments les plus insignifiants de nos journées.

Peut être pouvons-nous “toucher” alors un peu de ce que peut-être cette relation du Père et du Fils, dont nous parle Jésus, ces échanges qui les relient tous deux, qui ne sont qu'Amour, en Esprit et en Vérité.


“ Je vous ai parlé ainsi, afin qu'en moi vous ayez la paix.Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. “


Chers frères et soeurs, ces quelques mots de Jésus nous invitent à entrer dans l'Espérance, dans un chemin de Paix, de Joie spirituelle.

Le Seigneur, encore une fois, ne nous promet pas le calme plat en pleine mer! Non il y aura bien des tempêtes, mais comme en Matthieu 8,23, le Seigneur nous assure qu'il sera toujours là afin d'apaiser les tempêtes lorsqu'elles surviendront.

Certainement nous redira-t-il encore également “Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi?”, à moins que nous finissons par entrer dans cette confiance à toute épreuve que donne la foi, lorsqu'elle s'en remet totalement à Dieu, lorsque l'âme découvre combien il est Amour, combien aussi, il est fidèle, combien il est toujours là, lorsque nous-même vivons de cette fidélité de l'amour, un amour tourné vers Dieu, et qui nous envoie inévitablement vers nos frères, qui nous envoie sur l'autre rive, sur la rive de l'inconnu, de cet autre qui est aussi mon frère, ma soeur, que je n'attendais peut-être pas, mais qui est présence divine en ce temps que le Seigneur me donne à vivre, non pas sans lui, mais avec lui, en Église, un nom qu'il nous faut peut-être réinventer, une Église qui retrouve son sens, qui retrouve son Centre.

Dans un domaine que je connais bien, la mesure physique, l'on vérifie en permanence  les grandeurs mesurées . Un moyen est de vérifier les appareils de mesures par rapport à un étalon.

Ainsi en est il de notre vie spirituelle. Tachons de la recentrer sans cesse sur le Christ, sur l'Evangile, qui deviennent alors, nos “étalons”.

Telle est l'Église que nous inventerons, cette Église dont nous parle le Pape François, et qui va dans les périphéries, celles de nos cités, mais aussi celles de nos cœurs, afin que nos cœurs soient en cohérence avec l'Evangile qu'ils sont appelés à vivre.

Viens sur l'autre rive, il t'appelle à le rencontrer.

Amen.


"Une façon exceptionnelle de mesurer la capacité d'accueil de nos paroisses envers les marginaux est de mesurer le sentiment de sécurité qui existe dans nos églises le dimanche matin. Une fois, j'ai entendu un curé dire pendant une conférence qu'il se rendait compte que son église était devenue un club “sécurisé” pour un groupe de personnes sur la même longueur d'onde lorsqu'il avait vu que les les paroissiennes se déplaçaient et laissaient leur sac à main sur les bancs. Il en conclut que s'il n'y avait aucun risque que quelqu'un vous vole votre sac dans l'église, c'était que nous n'accueillions pas les marginalisés. Il commenta que si personne ne disait un gros mot par inadvertance, nous n'accueillions pas pas les marginalisés, mais attirons un groupe de personnes aux mêmes idées.(...)

Rappelez-vous que le pape François dit que l'Eglise existe pour les plus marginalisés. Nous sommes appelés à être des pêcheurs d'hommes (Lc 5,10). Tous ceux qui ont déjà pêché savent qu'il y a une grande différence entre la créature frétillante, odorante et visqueuse qu'on prend et le poisson entier qu'on sert sur une assiette avec une lamelle de citron."


Père James Mallon, “Manuel de survie pour les paroisses”, Ed. Artège



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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