"Je vous appelle mes amis !"

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Vendredi 15 mai, 5ème Semaine du Temps Pascal-Année A

de la férie


"Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés."


Première lecture (Ac 15, 22-31)

Psaume (56 (57), 8-9, 10-12)

Évangile (Jn 15, 12-17)


“En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.”


Nous aimer les uns les autres… Jésus reprend ce thème de l'amour dont nous nous entretenions hier. Jésus nous invite à progresser dans cet amour qui se donne, dans cet amour qui est relation au Père et à son Fils, dans cet amour qui grandit de ma capacité à me donner à mes frères et à mes sœurs, comme Jésus Lui-même s'est donné. 

Il s'agit donc pour moi de découvrir cet amour à l'école du Carmel, cet amour à l'école du Christ, un amour qui ne prend pas possession, mais qui est une école de liberté, de respect.

C'est lorsque je configure mon amour à celui du Christ, lorsque je laisse l'Esprit Saint inspirer mes pensées et mes actes, lorsque je deviens maître de ma volonté, que je puis alors aimer en vérité jusqu'au don de moi-même.


“Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître.” 


C'est ainsi que je puis entrer dans cette amitié du Christ, parce que je suis configuré à Lui, parce que je suis dans cette profonde intimité, dans cette profonde unité.

Il est beau de voir à quel point le Seigneur nous aime. Il nous enseigne ce qu'Il a reçu Lui-même du Père, tout ce qu'Il a reçu du Père. 

Le Fis de Dieu me livre tout entier, ce trésor que le Père a remis entre ses mains, sans rien me cacher de ce qui lui permet de réaliser cette relation filiale qui l'unit à son Père.

C'est alors que je puis entrer dans cette filiation divine, dans cette fraternité au Christ.

Nous devenons fils-(filles) et frères-(soeurs) d'un même Père.

Réalisons-nous véritablement ce que cela signifie véritablement?

Peut-être pouvons-nous prendre un peu de temps aujourd'hui, afin d'entrer dans la contemplation de ce grand mystère, de découvrir comment le Seigneur Jésus vient me rendre participant de cette fraternité, comment il m'unit à Dieu son Père.


“Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure.”


Établis dans l'Amour, nous le sommes, non point afin de nous complaire en cette situation, mais afin d'entrer dans cette dynamique des enfants de Dieu appelés à proclamer la Bonne Nouvelle, proclamer la Bonne Nouvelle non seulement en Paroles, mais aussi en actes, car c'est alors que, nous dit Jésus, nous sommes véritablement participants de son Amour, c'est alors que nous devenons véritablement ses témoins.


“Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c'est de vous aimer les uns les autres.”


Cette vie unifiée, cette vie de contemplation, cette vie Christo centrée, cette vie à l'école de l'Evangile, nous permet de demeurer dans cette proximité du Seigneur qui le rend attentif à nos besoins. Jésus nous le dit, tout ce que nous demandons alors, est exaucé!

Croyons-le, nous pouvons alors alors prier, non seulement pour nous-même, mais aussi pour tous nos frères, certains que le Seigneur nous exaucera.

Cela nous invite à persister dans cette proximité du Seigneur, mais également, à élargir sans cesse notre prière aux dimensions du monde.

Je prenais conscience hier, des nouvelles réalités engendrées par la pandémie, je prenais conscience notamment, de la recrudescence de la pauvreté.

Au sortir de la guerre, le Secours Catholique est né de la volonté d'un homme, d'apporter une réponse à une grand misère qui résultait de cette guerre.

Il me semble urgent que nous puissions apporter aujourd'hui une pareille réponse, que nous puissions structurer nos énergies, nos savoirs, nos compétences, afin d'apporter ces mêmes réponses aux nouvelles pauvretés qui naissent ici et là, ou qui ne manqueront pas de naître, de la pandémie.

Nous pouvons donc prier afin que l'Esprit Saint nous inspire les meilleures manières d'apporter ces réponses, de soutenir les hommes et les femmes les plus fragiles, de leur venir en aide, de leur témoigner cet amour dont le Christ nous invite à être les ambassadeurs, dont il nous invite à vivre en Esprit, et en Vérité.

Nous pouvons prier Marie, afin qu'elle nous aide à porter ces choses en nos coeurs, qu'elle nous donne de porter chaque homme et chaque femme croisé, de leur témoigner une véritable charité.

Prions enfin afin que nous demeurions toujours unis au Christ dans l'Amour, que nous lui soyons fidèles, que nous allions dans le monde, témoigner et annoncer la Bonne Nouvelle du Christ Sauveur Ressuscité.

Nous continuerons à porter dans notre prière, tous les prêtres et tous les fidèles.
Daigne le Seigneur nous accorder la grâce de pouvoir bientôt célébrer ensemble, le saint Sacrifice de la messe.

Amen!




L'icône du Christ transfiguré

 14. Le fondement évangélique de la vie consacrée est à chercher dans le rapport spécial que Jésus, au cours de son existence terrestre, établit avec certains de ses disciples, qu'il invita non seulement à accueillir le Royaume de Dieu dans leur vie, mais aussi à mettre leur existence au service de cette cause, en quittant tout et en imitant de près sa forme de vie.

 

Cette existence « christiforme », proposée à tant de baptisés au long de l'histoire, ne peut être vécue que sur la base d'une vocation spéciale et en vertu d'un don particulier de l'Esprit. En elle, la consécration baptismale est amenée à donner une réponse radicale par la sequela Christi, grâce à la pratique des conseils évangéliques, dont le premier et le plus grand est le lien sacré de la chasteté pour le Royaume des cieux. Cette forme de la  sequela Christi, dont l'origine est toujours l'initiative du Père, a donc une connotation essentiellement christologique et pneumatologique ; cela lui permet d'exprimer de manière particulièrement vive le caractère trinitaire de la vie chrétienne, en quelque sorte anticipation de l'accomplissement eschatologique vers lequel tend toute l'Église. 

 

Dans l'Évangile, nombreux sont les gestes et les paroles du Christ qui éclairent le sens de cette vocation spéciale. Toutefois, pour en saisir les traits essentiels dans une vision d'ensemble, il est particulièrement utile de fixer le regard sur le visage rayonnant du Christ dans le mystère de la Transfiguration. C'est à cette « icône » que se réfère toute une tradition spirituelle ancienne, qui relie la vie contemplative à la prière de Jésus « sur la montagne ». En outre, les dimensions « actives » de la vie consacrée peuvent elles-mêmes y amener aussi dans une certaine mesure, puisque la Transfiguration n'est pas seulement une révélation de la gloire du Christ, mais une préparation à accepter sa Croix. Elle suppose une « ascension de la montagne » et une « descente de la montagne » : les disciples qui ont joui de l'intimité du Maître, un moment enveloppés par la splendeur de la vie trinitaire et par la communion des saints, sont comme emportés dans l'éternité. Puis ils sont soudain ramenés à la réalité quotidienne; ils ne voient plus que « Jésus seul » dans l'humilité de la nature humaine et ils sont invités à retourner dans la vallée, pour partager ses efforts dans la réalisation du dessein de Dieu et pour prendre avec courage le chemin de la Croix.

 

« Et il fut transfiguré devant eux... »

 

15. « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les emmène à l'écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec lui. 

 

Pierre alors, prenant la parole, dit à Jésus : "Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ; si tu le veux, je vais faire ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie".
Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les prit sous son ombre, et voici qu'une voix disait de la nuée : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, écoutez-le".
À cette voix, les disciples tombèrent la face contre terre, tout effrayés.
Mais Jésus, s'approchant, les toucha et leur dit : "Relevez-vous, et n'ayez pas peur".
Et eux, levant les yeux, ne virent plus personne que lui, Jésus, seul.
Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : "Ne parlez à personne de cette vision, avant que le Fils de l'homme ne ressuscite d'entre les morts" 
» (Mt 17, 1-9).

 

L'épisode de la Transfiguration marque un moment décisif dans le ministère de Jésus. C'est un événement révélateur qui affermit la foi dans le cœur des disciples, les prépare au drame de la Croix et anticipe la gloire de la Résurrection. Ce mystère est continuellement revécu par l'Église, peuple en marche vers la rencontre eschatologique avec son Seigneur. Comme les trois apôtres choisis, l'Église contemple le visage transfiguré du Christ, pour être fortifiée dans la foi et ne pas risquer d'être désemparée devant son visage défiguré sur la Croix. Dans les deux cas, elle est l'Épouse devant l'Époux, elle participe à son mystère, elle est entourée de sa lumière. 

 

Cette lumière éclaire ses fils, tous également appelés à suivre le Christ en fondant sur Lui le sens ultime de leur vie, au point de pouvoir dire avec l'Apôtre : « Pour moi, vivre, c'est le Christ ! » (Ph 1, 21). Les personnes appelées à la vie consacrée font certainement une expérience unique de la lumière qui émane du Verbe incarné. En effet, la profession des conseils évangéliques fait d'eux des signes prophétiques pour la communauté de leurs frères et pour le monde ; dès lors, ils doivent nécessairement vibrer de manière particulière aux paroles enthousiastes de Pierre : « Il est heureux que nous soyons ici ! » (Mt 17, 4). Ces paroles disent l'orientation christologique de toute la vie chrétienne. Toutefois, elles expriment avec vigueur le caractère radical qui donne son dynamisme profond à la vocation à la vie consacrée : comme il est beau pour nous de rester avec Toi, de nous donner à Toi, de concentrer de manière exclusive notre existence sur Toi ! En effet, celui qui a reçu la grâce de cette communion d'amour spéciale avec le Christ se sent comme saisi par son éclat : Il est le « plus beau des enfants des hommes » (Ps 45[44],3), l'Incomparable.

 

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »

 

16. Les trois disciples en extase reçoivent l'appel du Père à se mettre à l'écoute du Christ, à placer en Lui toute leur confiance, à faire de Lui le centre de leur vie. La parole venue d'en haut donne une nouvelle profondeur à l'invitation à le suivre que Jésus lui-même, au début de sa vie publique, leur avait adressée, en les arrachant à leur vie ordinaire et en les accueillant dans son intimité. C'est précisément de cette grâce spéciale d'intimité que proviennent, dans la vie consacrée, la possibilité et l'exigence du don total de soi par la profession des conseils évangéliques. Ces derniers, avant d'être un renoncement et même davantage, permettent d'accueillir le mystère du Christ d'une manière spécifique, vécue à l'intérieur de l'Église.

 

Dans l'unité de la vie chrétienne, en effet, les différentes vocations sont comme les rayons de l'unique lumière du Christ « qui resplendit sur le visage de l'Église ».Les laïcs, en vertu du caractère séculier de leur vocation, reflètent le mystère du Verbe incarné surtout en ce qu'il est l'Alfa et l'Oméga du monde, fondement et mesure de la valeur de toutes les réalités créées. Les ministres sacrés, de leur côté, sont de vivantes images du Christ chef et pasteur, qui guide son peuple dans le temps du « déjà là et du pas encore », en attendant sa venue dans la gloire. La vie consacrée a le devoir de montrer le Fils de Dieu fait homme comme le terme eschatologique vers lequel tout tend, la splendeur face à laquelle pâlit toute autre lumière, la beauté infinie qui peut seule combler le cœur de l'homme. Dans la vie consacrée, il ne s'agit donc pas seulement de suivre le Christ de tout son cœur, en l'aimant « plus que son père ou que sa mère, plus que son fils ou que sa fille » (cf. Mt 10, 37), comme il est demandé à chaque disciple, mais de vivre et d'exprimer cela par une  adhésion qui est « configuration » de toute l'existence au Christ, dans une orientation radicale qui anticipe la perfection eschatologique, selon les différents charismes et pour autant qu'il est possible d'y parvenir dans le temps. 

 

En effet, à travers la profession des conseils, la personne consacrée ne se contente pas de faire du Christ le sens de sa vie, mais elle cherche à reproduire en elle-même, dans la mesure du possible, « la forme de vie que le Fils de Dieu a prise en entrant dans le monde ». Embrassant la  virginité, elle fait sien l'amour virginal du Christ et affirme au monde qu'Il est Fils unique, un avec le Père (cf. Jn 10, 30 ; 14, 11) ; imitant sa  pauvreté, elle Le reconnaît comme Fils qui reçoit tout du Père et lui rend tout par amour (cf. Jn 17, 7.10); adhérant par le sacrifice de sa liberté au mystère de son obéissance filiale, elle Le reconnaît comme infiniment aimé et aimant, comme Celui qui ne se complaît que dans la volonté du Père (cf. Jn 4, 34), auquel Il est parfaitement uni et dont Il dépend tout entier. 

 

Par cette identification et cette « configuration » au mystère du Christ, la vie consacrée réalise à un titre spécial la confessio Trinitatis qui caractérise toute la vie chrétienne, reconnaissant avec admiration la sublime beauté de Dieu Père, Fils et Esprit Saint, et témoignant avec joie de sa condescendance aimante pour tout être humain.

Exhortation Apostolique Post-Synodale Vita Consecrata, Saint Jean Paul II

 N° 14-16

(Source Vaticane)




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 20 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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