"Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit."

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Samedi 9 mai, 4ème Semaine du Temps Pascal — Année A

de la férie



“C'est à vous d'abord qu'il était nécessaire d'adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes.”


Chers amis, voilà encore de beaux textes qui s'offrent à nous aujourd'hui. 

De beaux textes, mais assurément, des textes qui nous engagent.

Il s'agit ni plus ni moins, de nous engager dans la foi au Christ, et de nous engager non pas dans une foi superficielle, la foi d'un jour, mais un foi véritable, prête à affronter les embûches de l'ennemi.

Car si le Seigneur Jésus nous demande de marcher sur ses voies, de vivre à l'écoute de sa Parole, bien souvent nous nous rendons compte que dans les faits, nous sommes confrontés à la dérision, à toutes sortes d'embûches et d'obstacles en tous genres...et peut être est-ce une bonne nouvelle!

Dans tous les cas, je suis certain d'une chose, c'est que cette Parole de Dieu, qui a été déposée en nos cœurs, est bien la source de la Vie, la source de la liberté véritable, ce chemin par lequel je puis m'engager sans peur, avec cette certitude que le Seigneur est là qui m'attend et qui m'accompagne .


“C'est le commandement que le Seigneur nous a donné :J'ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi,le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre.“


Comme nous l'avons souvent dit, le Seigneur parfois nous appelle, nous appelle afin d'annoncer sa Parole, non du fait d'un quelconque mérite de notre part, mais selon sa mystérieuse liberté.

Et je suis invité à répondre à cette appel, au service de mes frères, à l'écoute de l'Esprit Saint, pour que, avec le secours de sa Grâce, le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre.


“Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium, tandis que les disciples étaient remplis de joie et d'Esprit Saint.”


Nous l'expérimentons cependant dans nos vies, la Parole de Dieu, le Salut proposé par le Seigneur, n'est pas toujours accueilli, est parfois source de rejet. Les apôtres ont dû parfois payé de leur vie cette annonce de l'Evangile. Nous ne devons toujours annoncer coute que coute cette Parole, mais savoir partir pour d'autres lieux d'évangélisation, lorsqu'elle n'est pas reçue. Cependant, la difficulté de la tâche, la tempête parfois, liée à cette évangélisation, ne doit pas nous effrayer. Le Seigneur est toujours là, avec nous, et avec Lui, nous parvenons à bon port!


“Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.”


Cet Evangile de Jean, nous le disions, est un véritable “ascenseur spirituel”. 

Nous y lisons ces Paroles de Jésus par lesquelles il demande à ses disciples d'aller toujours plus loin dans la foi, de découvrir toujours mieux cette réalité de sa Personne, cette Personne dans laquelle se révèle celle du Père.

Quelque part, nous sommes comme appelés à monter sur cette haute montagne, ce haut sommet de vie spirituelle, par lequel, laissant de côté tout ce qui nous alourdit, tout ce qui nous empêche de voir Dieu, nous découvrirons le Seigneur, nous disant “Celui-ci est mon Fils bien aimé”.

Il à cette ascension, ce déplacement auquel je dois consentir, cette rupture inévitable avec ce qui m'enchaîne.Suivre le Christ amène souvent à des choix, et si ces choix peuvent me coûter, je découvre en même temps que j'y consens, combien ils me donnent de grandir, combien ils me libèrent.

Le Seigneur Jésus ne m'appelle jamais à sa suite pour m'enchainer, mais toujours pour une plus grande liberté intérieure, une progression.


“Seigneur, montre-nous le Père;cela nous suffit. »Jésus lui répond :« Il y a si longtemps que je suis avec vous,et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.”


Comme nous le disions hier, découvrir le Fils nous donne d'entrer dans la vision du Père, car tous deux sont UN. Ils sont consubstantiels. La glorification du Christ se manifeste par la Croix, c'est alors, nous dit Jésus que vous saurez que Je Suis.

S'il nous faut nous élever dans notre vie spirituelle, le Christ doit lui, s'élever sur la Croix, afin d'y manifester l'offrande de sa vie, mais surtout, afin d'y manifester sa victoire sur la mort, par laquelle il nous entraîne avec lui vers la Vie!



“Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi.”


Ces Paroles de Jésus nous manifestent encore l'intimité qui est celle du Père et du Fils, cette intimité dans laquelle chacun est participant de ce projet pour l'homme qui, depuis la création, se manifeste comme le dessein d'Amour de Dieu , un dessein de plénitude.


“Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais.Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai,afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom,moi, je le ferai.”


Alors que Jésus s'apprête à s'en retourner vers le Père, il manifeste à ses disciples combien, d'une certaine manière, plus que jamais, son départ va devenir une source de grâces pour ses disciples. 

Une des grâces sera celle du Saint Esprit que nous attendons, mais bien entendu, le Seigneur Jésus, ne devient pas soudainement absent de notre vie, il n'est pas soudain parti “se confiner avec le Père”, il est plus que jamais dans cette plénitude de Vie, dans cette relation au Père, dans ce brasier d'Amour dans lequel ma vie est immergée, dans laquelle elle est invitée à se “connecter”, à venir régulièrement s'immerger afin de demeurer dans cette plénitude que seule cette vie divine est capable de me procurer.


“Alors le Seigneur lui montra la plaie de son côté. Et comme elle se penchait à l'intérieur, en place des deux anges, elle perçut deux paroles dont la première était: “Tu ne pourras jamais être séparée de ma communion.” et l'autre: “Toutes tes oeuvres me plaisent de manière absolument parfaite.”(1)


Amen!


Un monde éclaté

2. Ces divisions se manifestent dans les rapports entre les personnes et entre les groupes, mais aussi au niveau des collectivités les plus vastes: nations contre nations, blocs de pays opposés et tendus dans la recherche de l'hégémonie. A la racine des ruptures, il n'est pas difficile d'identifier des conflits qui, au lieu de se résoudre par le dialogue, s'exacerbent dans l'affrontement et dans l'opposition.

Un observateur attentif qui part à la découverte des éléments générateurs de division constate la plus grande variété, de l'inégalité croissante entre les groupes, les classes sociales et les pays, aux antagonismes idéologiques qui sont loin d'être éteints; de l'opposition des intérêts économiques aux polarisations politiques; des divergences tribales aux discriminations pour des motifs socio-religieux. Certaines réalités que nous avons tous sous les yeux font du reste apparaître, en quelque sorte, le visage malheureux de la division dont elles sont le fruit, et font ressortir sa gravité indéniable dans la réalité. Parmi tant d'autres phénomènes sociaux douloureux de notre temps, on peut rappeler:

  • le fait de fouler aux pieds les droits fondamentaux de la personne humaine, à commencer par le droit à la vie et à une digne qualité de vie, ce qui est d'autant plus scandaleux que l'on n'a jamais fait autant de discours sur ces mêmes droits;

  • les pièges tendus et les pressions exercées contre la liberté des individus et des groupes, sans oublier la liberté, plus atteinte même et plus menacée que d'autres, d'avoir sa propre foi, de la professer et de la pratiquer;

  • les diverses formes de discrimination: raciale, culturelle, religieuse, etc.;

  • la violence et le terrorisme;

  • l'usage de la torture et les formes injustes et illégitimes de répression;

  • l'accumulation des armes conventionnelles ou atomiques, la course aux armements entraînant des dépenses de guerre qui pourraient servir à soulager la misère non méritée de peuples socialement et économiquement sous-développés;

  • la répartition injuste des ressources du monde et des biens de la civilisation, qui atteint son sommet dans un type d'organisation sociale où la distance entre les conditions humaines des riches et celles des pauvres s'accroît toujours davantage(2). La puissance irrésistible de cette division fait du monde où nous vivons un monde éclaté(3) jusqu'en ses fondements.

D'autre part, l'Eglise, sans s'identifier au monde ni être du monde, est insérée dans le monde et est en dialogue avec lui(4). Il ne faut donc pas s'étonner de voir en son sein des répercussions et des signes de la division qui atteint la société humaine. En plus des scissions entre les Communautés chrétiennes qui l'affligent depuis des siècles, l'Eglise expérimente aujourd'hui en son sein, ici ou là, des divisions entre les éléments qui la composent, divisions causées par les divergences de vue et par les différents choix dans le domaine doctrinal et pastoral(5). Ces divisions peuvent parfois sembler, elles aussi, inguérissables.

Bien que ces déchirures apparaissent déjà fort impressionnantes à première vue, seule une observation en profondeur permet d'identifier leur racine: celle-ci se trouve dans une blessure au coeur même de l'homme. A la lumière de la foi, nous l'appelons le péché, à commencer par le péché originel que chacun porte en soi depuis sa naissance comme un héritage reçu de nos premiers parents, jusqu'au péché que chacun commet en usant de sa propre liberté.

Nostalgie de réconciliation

3. Et pourtant, le même regard, s'il conduit ses investigations avec assez d'acuité, saisit au plus vif de la division un désir incomparable, ressenti par les hommes de bonne volonté et par les vrais chrétiens, de réduire les fractures, de cicatriser les déchirures, d'instaurer à tous les niveaux une unité essentielle. Chez beaucoup, ce désir comporte une véritable nostalgie de réconciliation, même si on n'emploie pas ce terme. Pour certains, il s'agit d'une utopie qui pourrait devenir le levier idéal pour un véritable changement de la société; pour d'autres, au contraire, c'est l'objet d'une difficile conquête et donc un objectif à atteindre grâce à un sérieux effort de réflexion et d'action. Dans tous les cas, l'aspiration à une réconciliation sincère et profonde est, sans l'ombre d'un doute, un mobile fondamental de notre société, et comme le reflet d'une incoercible volonté de paix; en dépit du paradoxe, elle l'est aussi fortement que sont dangereux les facteurs de division.

Toutefois, la réconciliation ne peut être moins profonde que la division. La nostalgie de la réconciliation et la réconciliation elle-même seront totales et efficaces dans la mesure où elles atteindront - pour le guérir - le déchirement primordial qui est la racine de tous les autres, à savoir le péché.(2)

(1)Sainte Gertrude d'Helfta, “le Héraut de l'amour divin”, in Lectionnaire C, Grande Chartreuse

(2)Exhortation Apostolique Post Synodale “Reconciliatio et Paenitentia” de St Jean Paul II (n°2-3), Source Vaticane



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 22 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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