"Le Père et moi, nous sommes UN" (Jn 10, 22-30)

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Chant final: "Abba Père" par le Collectif Cieux Ouverts

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ;
ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?
Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas,
parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Le Temple est le lieu où l’on contemple. Il se révèle, dans l’Evangile entendu ce matin, l’espace de crispations et d’oppositions. Sur un ton péremptoire, les adversaires de Jésus lui disent : « Si tu es le Messie, dis-le-nous ouvertement ».

Ils savent que sa parole suscite une telle ouverture que pour la recevoir, il faut s’ouvrir, c’est-à-dire changer.

Comprenant qu’ils ont fait fausse route, l’heure serait pour eux désormais de passer la main à Celui qui nous redit : « mes brebis écoutent ma voix, jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main ».

Ils ont compris, ils vont lui prendre ses mains pour les clouer sur une croix, bref, en finir. L’amour ferait-il donc peur ; d’une certaine façon il est vertigineux. Il nous détache, nous décolle de cette idée de soi, de cette finitude insupportable que nous nous arrangeons à faire grossir le plus possible, aux fins de se donner l’illusion de l’infini.

Toujours, la bulle éclate.

N’est-ce pas ce que nous vivons avec le Covid 19, tout craque. Les certitudes s’estompent ; ce qui avait du prix hier, se révèle désuet. Nous pensions avoir la main sur l’avenir et voici que nous saisissons que demain n’aura de sens que s’il est différent.

L’inattendu se fait jour : une attente soudain nous habite.

Regardons nos mains, celles-là mêmes que le Père, un jour, accueillera. Au cours de ce confinement, nous avons applaudi de deux mains ceux qui protègent, les soignants, utilisant leurs mains pour prendre soin, arracher de la mort, donner la vie.

Très concrètement, nous nous trouvons dans un moment difficile, insécurisé et paradoxalement lumineux, l’imprévisible nous conduisant à nous interroger : « qu’est-ce que vivre ».

Que de réflexions partagées en ce temps de confinement, évoquant ces ‘jours de l’après’ comme un fol espoir. Un texte écrit, il y a plus de 2 000 ans, répond à cette attente ! Bon sang, l’heure appelle les témoins à se lever et à prendre à deux mains « ce demain » qui se propose à la liberté.

L’Evangile, toujours nous renouvelle.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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