"Béni soit le Seigneur qui porte nos fardeaux"

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Vendredi 1 mai, 3ème Semaine du Temps Pascal, Année A 

S. Joseph, travailleur
Mémoire facultative 


"Béni soit le Seigneur qui porte nos fardeaux"


Frères et sœurs bien aimés, nous célébrons aujourd'hui St Joseph travailleur.

Par là, nous sommes invités à nous laisser enseigner par la figure de St Joseph, le père adoptif de Jésus, cette figure humble et cachée, cette figure de l'artisan, laborieux, qui, à l'exemple de Marie, se voit investi d'une mission à laquelle il ne s'attendait pas.

Joseph se voit investi de la responsabilité de conduire la vie de cette petite famille de Marie et de Jésus, cet enfant dont il devra assurer la sécurité, la subsistance et l'éducation.


“Par-dessus tout cela, ayez l'amour”


Une fois encore, cela nous invite à entrer dans ce grand mystère de notre Dieu qui a éprouvé la nécessité d'épouser notre condition, d'expérimenter cet abaissement par lequel, Lui, le Fils de Dieu, il devra se laisser enseigner par un autre, recevoir de lui tendresse et affection, avant de débuter sa vie publique.

Cela nous enseigne donc l'humilité, cette école sans laquelle nous ne pouvons parvenir à appréhender toutes les subtilités de l'enseignement du Seigneur, toutes les finesses de sa Parole. Il nous faut entrer dans cet abaissement avant de pouvoir nous élever, avant de pouvoir envisager de transmettre un quelconque message.

Nous pouvons nous arrêter sur le choix de Dieu de confier à St Joseph, le charpentier, l'éducation de Jésus. Jésus est donc le fils du charpentier, il est le fils de cet homme dont le métier consiste à travailler ces éléments qui constituent parmi les structures maîtresses d'un édifice.

Sur ces structures vont s'appliquer des forces qu'elles devront supporter, dont elles devront assurer la tenue.

Cela présageait-il de ce que serait cet Enfant, Jésus, qui serait Lui aussi,soumis à des forces contraires, Celui sur lequel le monde allait désormais tourner son regard, sur lequel l'éternité s'appuierait, comme sur un Roc solide, en découvrant ses Paroles de Vie, en découvrant son enseignement nouveau?

Cela présageait il aussi, ce bois de la Croix, qui donnerait la Vie au monde?


“Il se rendit dans son lieu d'origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu'ils étaient frappés d'étonnement et disaient : « D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?”


Chers amis, Jésus nous invite à entrer dans ce mystère de sa paternité cachée, de cette discrète mission de Joseph, loin du feu des projecteurs, loin des médias, loin des journaux télévisés.

Personne n'est venu interviewer Joseph sur son passé, sa formation; il n'a jamais écrit de livre, de mémoires, pas de reportage télévisé. 

Non décidément, cette histoire de Joseph est bien déconcertante, pourtant elle a certainement à nous enseigner...


“N'est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d'où lui vient tout cela ? »ui est le lien le plus parfait.”


Car finalement, lorsque Jésus se rend à Nazareth, que sait on de Lui, sinon cette filiation à Marie et à Joseph. Il est bien ce fils du charpentier Joseph!

Mais alors, d'où lui vient cette sagesse?

Si Jésus est le Fils de Dieu, Jésus a voulu vivre cette humilité et cet abaissement dont nous avons parlé. La sagesse en est le fruit. Il ne peut y avoir de rencontre de la sagesse, sans expérimentation de l'humilité et de l'abaissement.

Mais Jésus a également été fils de charpentier, il a été éduqué à ce métier, il a été cet artisan qui a travaillé le bois.


“Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes :vous savez bien qu'en retour vous recevrez du Seigneur votre héritage. C'est le Christ, le Seigneur, que vous servez.”


Saint Paul nous invite à entrer dans cette dimension du travail que le Christ a lui-même expérimenté, qui est contribution à l'oeuvre de Dieu, et non seulement source de rémunération. Dès lors que j'envisage ma vie selon cette conception du travail, dès lors que je la considère comme orientée en vue d'une finalité divine, toute ma vie en est illuminée. 

J'entre désormais dans l'oeuvre de Dieu, de par mon travail, et mon horizon s'en trouve ainsi élargi. 

Cela n'est pas sans amener à poser certaines considérations d'ordre éthique et moral, et qui prennent désormais de plus en plus d'importance. Cette vie Christo centré, y compris dans le travail, est toujours une vie d'ascèse, une vie qui amène à des choix, afin que toute la construction de ma vie, s'élève harmonieusement, pour reprendre les mots de Saint Paul (Ep 2).


“Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.(...)vous savez bien qu'en retour vous recevrez du Seigneur votre héritage. C'est le Christ, le Seigneur, que vous servez.”


Nous sommes donc invités aujourd'hui, à regarder cette vie de Jésus à l'école de Joseph, plus particulièrement dans son travail, comme une construction personnelle qui trouve toute sa richesse de cet équilibre entre le travail, la méditation de la Parole et la prière.

Il y a ce savant équilibre que notre Père St Benoit propose à ses fils, “Ora et labora”, “Prie et travail”.

Peut être notre société moderne at-elle à s'en inspirer qui à tendance à opposer l'un à l'autre, privilégier l'un au détriment de l'autre.

Certainement devons nous avoir présent à l'esprit cette notion d'équilibre, de “mesure”.

Une société qui saurait imaginer un monde du travail dans lequel travail et spiritualité auraient un rôle complémentaire, dans lequel l'individu aurait tout loisir de pouvoir construire sa personnalité autour de ces deux axes, sans avoir à faire le choix désastreux de l'un ou de l'autre, aurait je crois tout à gagner d'une telle évolution.

Laissons-nous donc enseigner aujourd'hui par Jésus à l'école de Joseph, et demandons Lui de nous éclairer, en cette période charnière de ce temps de pandémie, afin que nous puissions envisager un redémarrage de la société, forts de son enseignement, et sous sa protection.


Amen







Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 31 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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