"La sagesse est pour les hommes un trésor inépuisable”

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Mardi 21 avril, 2ème Semaine du Temps Pascal, Année A

S. Anselme, évêque et docteur de l'Eglise


“La sagesse est pour les hommes un trésor inépuisable” Sg 7,13


“La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun.”


J'ai fait un rêve, j'ai fait le rêve d'un monde qui serait à l'image de cette première communauté chrétienne qui nous est décrite dans ce livre des Actes des Apôtres.

Mais finalement, est ce un rêve, c'est à dire, une réalité comme inatteignable, ou bien, puis je imaginer, puis je croire dans la foi, qu'il nous appartient d'être les artisans de ce monde à l'image des premières communautés chrétiennes?


Qu'est ce qui pouvait motiver ces hommes et femmes à tout mettre ainsi en commun, à ne rechercher aucun intérêt particulier?  


“C'est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d'entre eux n'était dans l'indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun.”


Assurément, la Résurrection du Seigneur Jésus, devenait, pour ces premières communautés chrétiennes, un évènement central et fondateur. Le Christ Ressuscité, désormais vivant auprès du Père, intercédant auprès de Lui pour nous, devenait cette réalité majeure qui bouleversait la vie des ces hommes et ces femmes.

Le Christ, devenait un événement central, le Christ devenait une personne, non une idéologie, pour qui je voulais donner ma vie, une personne qui bouleversait ma vie au point que rien désormais ne contât davantage que Lui, que rien désormais ne put se concevoir sans Lui!

La Résurrection du Christ, éclairait d'une lumière nouvelle toute ma vie, elle éclairait donc de cette même lumière, toutes les relations qui étaient les miennes, et m'amenait à les reconsidérer à la lumière du Christ Ressuscité.


“Il vous faut naître d'en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit.”


Nicodème est invité, et je suis invité avec Lui, à faire ce chemin de relecture de ma vie, de toute ma vie, à la lumière du Christ, je suis invité à entrer dans le souffle de l'Esprit et me laisser guider par Lui, à imaginer de nouvelles constructions, de nouvelles conceptions pour nos vies, pour nos communautés, nos sociétés.


“En formant l'âme et ce qui fait la totalité de l'être humain, tout ce qui relève de l'intérieur de l'âme a un effet...Tout contact avec d'autres personnes, même quand celles-ci n'en ont pas la moindre intention, peut exercer une influence des plus fortes.”(1)


Mon cheminement à la suite du Christ Ressuscité, est une véritable expérience qui m'amène à ce bouleversement intérieur, dont le rayonnement peut produire un rayonnement “missionnaire”.


C'est tout naturellement qu'à la suite de la Résurrection du Seigneur, nous sommes invités à désirer l'Esprit Saint, à le prier, afin que forts de ses dons, nous puissions témoigner et vivre cette expérience transformante de la Résurrection de Jésus, une expérience qu'à la lumière de son Esprit, nous vivons non point d'une manière désincarnée, mais responsable, prenant notre part du destin de l'humanité, en étant source d'éclairage pour nos contemporains, forts de la Parole de Dieu enracinée dans nos cœurs, de l'œuvre de création que le Seigneur nous a confiée, et dont nous devenons particulièrement responsables par le baptême. 

Devenus chrétiens, nous entrons dans cette longue histoire du Salut; nous y entrons avec la spécificité de vie, de partage et de don dont le Christ, par toute sa vie, a été le témoin. 

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“Sur beaucoup de questions concrètes, en principe, l'Église n'a pas de raison de proposer une parole définitive et elle comprend qu'elle doit écouter puis promouvoir le débat honnête entre scientifiques, en respectant la diversité d'opinions. Mais il suffit de regarder la réalité avec sincérité pour constater qu'il y a une grande détérioration de notre maison commune. L'espérance nous invite à reconnaître qu'il y a toujours une voie de sortie, que nous pouvons toujours repréciser le cap, que nous pouvons toujours faire quelque chose pour résoudre les problèmes. Cependant, des symptômes d'un point de rupture semblent s'observer, à cause de la rapidité des changements et de la dégradation, qui se manifestent tant dans des catastrophes naturelles régionales que dans des crises sociales ou même financières, étant donné que les problèmes du monde ne peuvent pas être analysés ni s'expliquer de façon isolée. Certaines régions sont déjà particulièrement en danger et, indépendamment de toute prévision catastrophiste, il est certain que l'actuel système mondial est insoutenable de divers points de vue, parce que nous avons cessé de penser aux fins de l'action humaine : « Si le regard parcourt les régions de notre planète, il s'aperçoit immédiatement que l'humanité a déçu l'attente divine »”(2)

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Laissons nous donc habiter et transformer par ces lectures pascales, demeurons ancrés dans cette dynamique de la Résurrection, afin de devenir ces témoins que le monde attend, témoins de Vie, témoins d'Espérance, témoins de cet événement unique qu'est le Christ Ressuscité, un évènement porteur de Bonne Nouvelle, porteur de cette Bonne Nouvelle qu'il vient me proposer son Regard d'Amour, son Regard qui dépasse mes endormissements, mon péché, qui vient me dire: ”Descends vite, il me faut aujourd'hui demeurer dans ta maison!” (3)


Amen!


-(1) Edith Stein, “Probleme der neueren Mädchenbildung”, in ESGA, t13, p189. In “Le discernement selon Edith Stein, Vincent Aucante, Ed. Parole et Silence

-(2) “Laudato Si” Saint Père François, N°61, Ed. Médiaspaul

-(3) Lc 19,5



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“Cela peut se reproduire et cela se reproduit. On frémit à la pensée qu'un pareil malheur pourrait arriver à nouveau. Car ce qui est arrivé ne fut pas simplement un accident. Ce qui est arrivé met à nu la condition humaine. Il faut donc demeurer constamment vigilant. Nous savons maintenant ce qui peut exister au cœur des sociétés. Les hommes qui veulent le bien, qui veulent la dignité, qui ont la foi, doivent donc demeurer vigilants. Car le pire dans cette affaire, ce n'est pas seulement que des crimes aient été commis, mais que des hommes aient voulu se justifier de les avoir commis. Il y a donc deux crimes. Il y a celui qui a été commis. Mais on savait déjà que les hommes sont cruels. Et il y a celui, plus grave encore peut-être, et qui s'étale sur notre temps, de vouloir justifier le crime, de chercher des raisons aux actes de ceux qui l'ont accompli, de lui trouver une raison d'être au lieu de le dénoncer.(...) On veut aujourd'hui justifier la violence. Cela révèle un obscurcissement de l'esprit. Une espèce de voile sur le jugement. Et la shoah ne s'est produite dans des temps barbares, au temps des Huns, je ne sais où. Elle s'est produite dans l'europe, après le XVIIIe siècle, après le siècle des Lumières.”

“L'alliance", Jean Marie Lustiger, Ed. Presses de la Renaissance



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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