L'éternité se joue aujourdhui!

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lundi 20 avril, 2ème Semaine du Temps Pascal, Année A

de la férie


L'éternité se joue aujourd'hui!


“Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit.”


“Il vint trouver Jésus pendant la nuit”.….

Frères et sœurs bien aimés, voilà cet homme qui vient à la rencontre de Jésus. Jusque là, rien d'extraordinaire, mais ce qui vient peut être bien davantage nous surprendre, c'est le moment choisi. Nicodème vient rencontrer Jésus de nuit!

Quelle est la raison de ce choix. Était-ce le fait que ses fonctions lui accordaient si peu de temps qu'il dût prendre sur ce temps de la nuit? J'en doute

Ou bien encore, était-ce que son statut lui faisait craindre de rencontrer Jésus en plein jour? Peut-être.

Mais peut-être encore était ce la possibilité pour lui, de rencontrer Jésus dans une intimité particulière, dans le calme de la nuit, loin des regards, un calme qui permette une attention à la hauteur du sujet abordé.

J'imagine Nicodème allant trouver Jésus, posant la question qui occupait son âme, et les yeux de Jésus s'illuminer, s'illuminer de larmes de joies en découvrant la profondeur de la quête de cet homme!


“Rabbi, nous le savons, c'est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n'est pas avec lui.”


Nicodème, au plus profond de cette nuit, est en train de confesser que Jésus est venu de la part de Dieu, il confesse la grandeur de ses œuvres!

L'entretien avec Nicodème se trouve au chapitre 3 de l'Évangile de Jean, c'est à dire juste après le récit des noces de Cana et des vendeurs chassés du temple.

Nicodème voit là, une manifestation de la puissance de Dieu à l'œuvre en Jésus Christ, qu'il considère dès lors comme un maître.


“Jésus lui répondit : Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d'en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu.“


Jésus va comme s'engouffrer dans cette brèche ouverte dans le cœur de Nicodème, afin de l'aider à aller plus loin dans sa réflexion.

“Naître d'en haut”, voilà ce à quoi Jésus l'invite à réfléchir. Alors que Nicodème reconnaît Jésus comme un maître, il veut lui donner à saisir que cette rencontre, qu'il réalise en cette nuit, n'est pas le fruit du hasard, cette rencontre est un appel à s'inscrire dans une démarche dont le but ultime est une autre rencontre.


“Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ?”


Cette rencontre ultime m'invite cependant à dépasser mes visions terrestres, car elle n'est pas à visée humaine, elle se situe dans le plan de Dieu, et c'est pour cela que Jésus vient en ce soir rencontrer Nicodème, c'est pour cela qu'il vient aujourd'hui me rencontrer dans ma nuit.

Car finalement, nous sommes tous, plus ou moins,  des "Nicodème" qui n'osons pas toujours rencontrer Jésus en plein jour, devant la foule des regards, sur cette place ensoleillée, ou tel ou tel autre lieu de passage du Maître!

Jésus a toujours une idée de rencontre pour moi, Jésus vient toujours me retrouver dans mes retranchements, dans mes lieux de perditions aussi!

Et qu'a-t-il à me dire de fondamental?


“Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t'ai dit : il vous faut naître d'en haut.”


Oui, c'est  ce message de conversion, c'est à ce baptême dans l'eau et dans l'Esprit, que Jésus m'invite, un baptême de conversion qui m'ouvre toutes grandes les portes du Royaume de Dieu. Par ce baptême, je grandis dans la connaissance de Celui-là même que je cherche, Celui là même qui est venu me chercher, Celui là même que je n'aurai jamais fini de chercher et de rencontrer, par ce baptême, j'entre dans le pèlerinage des hommes et des femmes, qui cheminent, par une vie renouvelée, vers la Jérusalem Céleste!


“Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit. “


C'est dans ce souffle de l'Esprit que je suis invité à être baptisé avec Nicodème, c'est ce souffle de l'Esprit qui  insuffle en moi le souffle de Vie, qui me guide, qui me sanctifie.

C'est dans l'Esprit “que se produisent guérisons, signes et prodiges, par le nom de Jésus, ton Saint, ton Serviteur”.(Ac 4,30)


Demandons au Seigneur de nous faire mendiants de Dieu, mendiants d'Amour, mendiant de son Esprit, afin que tout en nous, que toute notre vie, aspire à le rencontrer, à vivre de sa vie.

Demandons le instamment, car l'éternité se joue aujourd'hui, dans ma capacité d'accueillir son appel, de me laisser saisir, de me laisser interpeller, dans ma capacité à y répondre.

Le Christ m'interpelle, alors disons lui “Oui”!


Amen!



“C'est par la foi, en effet, que s'établit le contact surnaturel avec Dieu. Notre Seigneur exigeait la foi de ceux qui sollicitaient un bienfait. La foi de la chananéenne l'émeut; celle du centurion le fait tressaillir, tandis que l'hémorroïsse de Capharnaüm lui arrache sa guérison par un geste de foi audacieuse. C'est qu'en faisant adhérer à Dieu, la foi établit le contact qui permet le débordement de la Miséricorde divine. Ce contact par la foi est nécessaire à toute communion surnaturelle avec Dieu. Le païen sans la foi, qui recevrait le pain eucharistique, ne réaliserait qu'un contact physique avec les saintes espèces et ne communierait pas véritablement au Christ Jésus. C'est la foi vive qui est l'instrument spécifique de la contemplation. Quant à l'obéissance, si elle n'est pas surnaturelle, elle obtient certains effets extérieurs déjà appréciables, mais elle ne peut prétendre être une communion à la Sagesse et y puiser ses richesses surnaturelles de lumière, de force et de fécondité que si elle est armée de l'antenne de la foi qui porte jusqu'à Dieu lui-même. Chaque acte d'obéissance,  d'ailleurs, porte en lui une capacité indéfinie de surnaturel; c'est avec la mesure de sa foi que, normalement, l'âme y puise et s'en enrichit. Il importe donc souverainement d'actualiser sa foi en obéissant, pour profiter de ce moyen de sanctification qui est constamment à notre portée.”


L'obéissance surnaturelle in “Je veux voir Dieu”, 

Père Marie Eugène de l'Enfant Jésus, Ed. du Carmel



Epître de Saint Paul aux Romains. (Texte: AELF)


01 Ne le savez-vous pas, frères – je parle à des gens qui s'y connaissent en matière de loi – : la loi n'a de pouvoir sur un être humain que durant sa vie.

02 Ainsi, la femme mariée est liée par la loi à son mari s'il est vivant ; mais si le mari est mort, elle est dégagée de la loi du mari.

03 Donc, du vivant de son mari, on la traitera d'adultère si elle appartient à un autre homme ; mais si le mari est mort, elle est libre à l'égard de la loi, si bien qu'elle ne sera pas adultère en appartenant à un autre.

04 De même, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort par rapport à la loi de Moïse en raison du corps crucifié du Christ, pour que vous apparteniez à un autre, Celui qui est ressuscité d'entre les morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu.

05 En effet, quand nous étions encore des êtres charnels, les passions coupables provoquées par la Loi agissaient dans tous nos membres, pour nous faire porter des fruits de mort.

06 Mais maintenant, nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à ce qui nous entravait ; ainsi, nous pouvons servir d'une façon nouvelle, celle de l'Esprit, et non plus à la façon ancienne, celle de la lettre de la Loi.

07 Que dire alors ? La Loi est-elle péché ? Pas du tout ! Mais je n'aurais pas connu le péché s'il n'y avait pas eu la Loi ; en effet, j'aurais ignoré la convoitise si la Loi n'avait pas dit : Tu ne convoiteras pas.

08 Se servant de ce commandement, le péché a saisi l'occasion : il a produit en moi toutes sortes de convoitises. Sans la Loi, en effet, le péché est chose morte,

09 et moi, jadis, sans la Loi, je vivais ; mais quand le commandement est venu, le péché est devenu vivant,

10 et pour moi ce fut la mort. Il se trouve donc que, pour moi, ce commandement qui devait mener à la vie a mené à la mort.

11 En effet, le péché a saisi l'occasion ; en se servant du commandement, il m'a séduit et, par lui, il m'a tué.

12 Ainsi, la Loi est sainte ; le commandement est saint, juste et bon.

13 Est-ce donc quelque chose de bon qui, pour moi, a été la mort ? Pas du tout : c'est le péché ! Pour qu'on voie bien qu'il est le péché, il s'est servi de quelque chose de bon pour causer ma mort ; ainsi, par le commandement, c'est le péché lui-même qui est devenu démesurément pécheur.

14 Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais moi, je suis un homme charnel, vendu au péché.

15 En effet, ma façon d'agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais, cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c'est cela que je fais.

16 Or, si je ne veux pas le mal que je fais, je suis d'accord avec la Loi : je reconnais qu'elle est bonne.

17 Mais en fait, ce n'est plus moi qui agis, c'est le péché, lui qui habite en moi.

18 Je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans l'être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c'est de vouloir le bien, mais pas de l'accomplir.

19 Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas.

20 Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n'est plus moi qui agis ainsi, mais c'est le péché, lui qui habite en moi.

21 Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c'est le mal.

22 Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu.

23 Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps.

24 Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m'entraîne à la mort ?

25 Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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