Jésus!

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Dimanche 19 avril, 2ème Dimanche de Pâques, Année A

Fête de la Divine Miséricorde


Jésus!


“Les frères étaient assidus à l'enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs à la vue des nombreux prodiges et signes accomplis par les Apôtres. Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun.”


Frères et sœurs bien aimés, l'Eglise serait elle un événement définitivement inscrit dans le passé, un modèle idyllique ayant vécu, une histoire de grand mère en période de confinement?

Comment puis-je recevoir aujourd'hui cette lettre des Actes des apôtres?


Il me semble que la tentation pourrait être grande de nous installer dans une mémoire du passé et en demeurer comme attristés de croire qu'il a été comme balayé d'un revers de main. 


“Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure.”


Saint Pierre nous apporte peut être la réponse dans cette exhortation à l'espérance que nous apporte la Résurrection du Seigneur.

Comme nous le verrons en effet, la mort et la Résurrection du Seigneur, ces deux évènements indissociables de la vie de Jésus, nous enracine dans une espérance indéfectible, car la Résurrection du Seigneur ouvre toutes grandes les portes à l'espérance et à la joie du Ressuscité qui se manifeste à ses disciples.


“C'était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »”


C'était il y a une quarantaine d'années, j'ai du quitter des personnes avec qui j'avais vécu des choses extraordinaires. Tout récemment, grâce à la technologie, j'ai pu les retrouver et vivre des choses d'une grande intensité!


Bien évidemment, la manifestation de Jésus à ses disciples, n'a rien à voir avec mon expérience, mais peut être pouvons nous prendre la mesure de l'évènement!

Jésus était mort, et voilà qu'il est à nouveau présent, vivant, réellement, au milieu de ses disciples!

Et non seulement il se manifeste à eux, il se rend présent à eux, mais il leur donne son Esprit Saint, et leur donne la mission de remettre les péchés.


“De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »”


Par sa mort et sa Résurrection, le Christ a vaincu la mort. Le Christ manifesté au milieu de ses disciple, atteste cette victoire sur la mort, provoque ses disciples à la foi et à l'espérance, les convoque à la charité et au pardon des péchés.


Le Christ achève de construire l'Église dans ses fondements, des fondements qui reposent sur des hommes, des hommes avec leurs limites, leurs fragilités, leurs doutes aussi!

Tel est Thomas qui a besoin de voir pour croire, d'expérimenter visuellement, qui rejoint tant d'hommes et de femmes qui peinent à croire au Christ!


“ Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! “


Jésus ne le rejette pas, Jésus vient à lui, là où il en est, et lui apporte une réponse à ses doutes. Jésus se fait proche de lui car il sait combien cette Résurrection du séjour des morts, est un événement qui n'en a pas fini de nous surprendre, qui n'en a pas fini d'interpeller nos esprits en quête de certitudes, de calculs scientifiquement exacts!


“Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »”(...)

“Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.”


Pourtant, s'il m'apporte une réponse, Jésus me convoque à la foi!

Jésus m'invite à entrer dans le club des aveugles qui se laissent guider par Jésus, qui entrent avec lui dans le mystère, non par les yeux de l'intelligence avant tout, mais ceux de la foi. Il y a une dimension dans notre relation à Dieu, qui échappe à notre entendement, si nous n'acceptons pas de faire abstraction de nos certitudes, afin d'entrer pleinement dans l'infini de Dieu, nous laisser posséder par Lui, enseigner par Lui.


“La foi est une connaissance, dans la mesure où elle fait entrer en possession de la vérité; mails s'agit d'une connaissance obscure, en ce sens que la certitude qu'elle comprend n'est pas fondée sur une vision directe des vérités reçues dans la foi (1).


La Résurrection de Jésus m'invite à me laisser pénétrer par l'Amour du Seigneur qui désire prendre possession de mon âme, qui en désire devenir le Maître. 

La contemplation de sa Face, la méditation et l'oraison silencieuse, sont autant de précieux moments durant lesquels je découvre les mystères cachés dans lesquels prennent soudain forme, ces zones d'ombre qui m'empêchaient de construire un message cohérent dans lequel le Christ puisse devenir cet Homme qui vient aujourd'hui à ma rencontre, cet homme qui me dit comme en secret: “La Paix soit avec toi!”.


Le Christ nous invite aujourd'hui à le rencontrer dans la Puissance de sa Résurrection, il nous invite à recevoir son Esprit et sa Paix.

Allons à sa rencontre!


Amen!


1 “Les voies de la connaissance de Dieu”, Edith Stein, La Théologie symbolique de Denys l'Aréopagite, Collectif, Ed. Ad Solem



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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