LA FRANCE ET SES ROIS ENTRAÎNENT LE MONDE CHRÉTIEN AUX CROISADES (2)
C'est à un Pape Français, et en France, que revint l'honneur de lancer l'appel au monde en faveur de la Croisade.
Ce fut au Concile de Clermont :
«Français qui m'écoutez, s'écria Urbain II, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu'à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C'est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin... Armez-vous du glaive des Macchabés et allez défendre la maison d'Israël. Dieu le veut !»
Dans toutes les provinces de France, un enthousiasme indescriptible accueillit l'appel du Souverain Pontife et de toutes parts retentit le cri de "Dieu le veut ! Dieu le veut !".
Pierre l'Ermite se consacra à prêcher la croisade et entraîna les masses populaires.
Hommes, femmes, vieillards, enfants, tous voulurent partir. «Vous jeunes gens, disaient les vieillards, vous combattrez par l'épée. Qu'il nous soit permis de conquérir le Christ par la souffrance !»
Dans ses chroniques, Guibert de Nogent rapporte que, pour subvenir aux frais de la croisade, c'était à qui vendrait ses biens, sa maison, ses bijoux, etc...
Et voici que, par un miracle qui parut divin, et devait «encore exalter les enthousiasmes, à l'affreuse disette et aux fléaux des années passées succéda brusquement une année d'abondances et de bienfaits (1096) ; abondance en blé, en vin, en fruits de toutes sortes, comme si Dieu avait voulu directement favoriser l'œuvre de ceux qui allaient combattre pour Lui».
La Croisade populaire, malgré les qualités exceptionnelles de Pierre l'Ermite, échoua, faute d'organisation et de cadres militaires.
La plupart moururent martyrs en Asie Mineure.
Par contre, celle des Chevaliers réussit.
Un million d'hommes y prirent part.
Philippe Ier, Roi de France, encouragea sa noblesse à la croisade et envoya son frère, Hugues le Grand, Comte de Vermandois, qui reçut le titre officiel de "PORTE-DRAPEAU DE L'ÉGLISE".
Adémar de Monteil, Évêque du Puy, dirigea la Croisade.
Après avoir traversé l'Europe et reçu l'appui de l'Empereur de Constantinople, les Croisés prirent successivement Dorylée et Antioche.
Mais les Turcs, sous les ordres de l'Emir Kerboga, contre-attaquèrent et, d'assiégeants, les Français devinrent assiégés dans Antioche.
Le miracle vint soutenir la foi des assiégés et enflammer leur courage :
«Saint André serait apparu par trois fois à Pierre Barthélemy pour lui faire connaître l'endroit où, sous l'autel de saint Pierre à Antioche, la sainte lance qui avait Percé le sein du Christ crucifié serait retrouvée... On exécuta les fouilles à la place indiquée et la précieuse relique apparut (14 juin 1098).
«Allégresse et transports ! D'un cri unanime, il fut décidé de sortir aussitôt de la ville et de marcher contre Kerboga...
«Avant d'en venir aux mains, le 27 juin 1098, Bohémond envoya cinq messagers à l'Émir Kerboga pour lui enjoindre, de se retirer».
Kerboga répondit que «les Francs avaient le choix entre leur conversion au croissant, ou la mort».
«...Pour se préparer au combat, trois jours durant, les chevaliers chrétiens jeûnèrent, puis suivis de la foule des pèlerins, firent de pieuses processions d'une église à l'autre, se confessèrent, communièrent, distribuèrent des aumônes et firent célébrer des messes».
La Sainte Lance fut alors portée en tête des combattants.
Au cours de la lutte, le secours du ciel se Manifesta :
«On vit descendre, des montagnes, des masses innombrables de guerriers montés sur des chevaux blancs, précédés de blancs étendards. Les nôtres ne pouvaient comprendre quels étaient ces guerriers, mais enfin, ils reconnurent que c'était une armée de secours envoyée par le Christ et commandée par saint Georges, saint Mercure et saint Demetrius. Ceci n'est pas un mensonge. Beaucoup l'ont vu !», écrit l'auteur des «Gestes».
La victoire fut éclatante et assura aux Croisés la possession de la Syrie tout entière.
Prions avec la prière des francs
Merci ! 60 personnes ont prié
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6