"Il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts" (Jn 20, 1-9)

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Chant final : 'Alleluia' par le Centre Dominicain Liturgique de Cracovie

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris
que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard

La fête de la Résurrection est à l’image du printemps : les prés se couvrent de fleurs, l’air est plus doux. Et pourtant, le Christ est passé par une terrible épreuve. Nous restons abasourdis par le récit de la Passion : tant de haine, de mépris, d’injustice… ! Nous sortons peu à peu nous aussi d’une épreuve que nous n’aurions jamais imaginée et qui va certainement nous amener à revoir notre manière de vivre. Nous sommes aussi comme abasourdis, sonnés et pour certains croyants, nous faisons l’expérience du tombeau vide – Dieu est comme absent.

Si nous reprenons cet évangile du jour de Pâques, il est plein d’incohérences : des gens courent, alors que le personnage principal est absent : le tombeau est vide, Jésus n’est pas là – le personnage principal a disparu, Il est absent…. Et pourtant… Pourtant Il se rend présent, autrement. Pâques, c’est la présence d’un absent !

Il faut bien le reconnaitre, on aurait écrit l’évangile de la Résurrection, on aurait fait autrement : Jésus vainqueur se serait manifester avec panache à ses bourreaux, à Pilate aux Grands-Prêtres… On aurait multiplié les preuves du Ressuscité surtout auprès des ennemis du Christ. Pourtant, la victoire du Ressuscité garde un gout amer dans les évangiles. Il se rend présent subrepticement en se communiquant – ou plutôt dans l’évangile de ce jour – en communiquant la foi en la Résurrection, en se dérobant ! Le tombeau vide n’est pas une preuve de la Résurrection mais de la mort, mais il est aussi un signe qui ouvre à la perplexité, au doute, au questionnement et pour Jean, à la vue des linges et du suaire, à la foi : « Il vit et il crut » ! C’est comme la signature en creux de la Résurrection. L’élément principal de notre foi se vit dans une extrême pudeur ! Déjà Il nous oriente vers un au-delà de nous-mêmes et comme Jean, Il nous invite à poser l’acte de foi. St Jean de la Croix le qualifiera d’un : « face à face dans les ténèbres ». Jésus est là, mais Il se dérobe et se laisse découvrir !

La mort a frappé notre humanité par cette pandémie, nous sommes comme abattus, craintifs, inquiets. Des milliers de nos frères et sœurs ont été emportés par ce terrible virus : le tombeau est vide. Et pourtant, la vie renait, les fleurs poussent, et nous sommes appelés à poser l’acte de foi : la vie est devant, elle renait, autrement que nous l’attendions ou que nous l’avions pensé – comme le Christ Ressuscité. La vie est toujours déroutante, elle nous échappe, elle renait sans cesse sous des formes nouvelles. De même que le Christ ressuscité nous déroute, Il nous invite à ne pas le rechercher comme avant, à ne pas le retenir comme voudront le faire les saintes femmes, mais à le suivre sur le chemin de la foi. La Résurrection s’inscrit dans l’histoire et vient à la rencontre des hommes. C’est un événement qui s’empare des témoins qui font leurs cette Révélation faite par Dieu aux hommes.

En ce jour de Pâques, célébrons la fête de la confiance et de l’espérance : de la mort jaillit la vie. Le Christ nous invite à la vie, une vie autre, victorieuse de toutes les forces de la mort en union avec tous ceux qui nous ont précédé et qui sont vivants auprès de Jésus pour l’éternité.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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