"Il est ressuscité d'entre les morts!"

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Vigiles de Pâques, Année A, 11 Avril.


Il est ressuscité d'entre les morts!


Frères bien aimés, nous allons entrer dans cette longue traversée du désert, dans cette longue traversée du temps, en ce soir de Vigiles de Pâques.

Si nous allons effectivement traverser de nombreux déserts, ce ne sera jamais seuls.


Après le récit de la création, Dieu est en effet déjà présent, Dieu est l'initiateur d'une Alliance dont l'homme va venir s'établir en rupture, rupture dans le projet initial de Dieu, rupture dans son plan de Vie pour l'homme, dans son dessein d'Amour.


Mais si le premier homme s'inscrivit en rupture d'Alliance, l'Amour du Seigneur ne tarda point à se manifester à nouveau, et Abraham devait être le Père d'une alliance nouvelle, une alliance dans la foi, une alliance mise à l'épreuve du don, don de son fils, préfiguration du Christ, nouvelle Alliance en Jésus Christ, qui serait l'agneau véritable, l'Agneau sauveur!


La liturgie de ce jour prévoit la bénédiction du feu, le feu nouveau, et que de ce feu soit allumée la lumière qui éclairera toute l'Eglise, toutes les âmes qui seront comme connectées au cierge pascale, embrasées donc à ce feu, “enflammées d'un grand désir du ciel”, comme le dit si bien l'oraison de la bénédiction du feu!


La lumière luit désormais dans nos ténèbres, la lumière lui désormais dans l'Eglise, la lumière luit qui vient éclairer et annoncer la victoire de la Vie sur le royaume de la mort!


“Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand !” Ps 103


Oui, béni soit le Seigneur, car il se souvient, il se souvient de ma détresse, et il vient à moi:


“Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l'on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t'avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai.“


Au long des siècles, le Seigneur se souvient son alliance, malgré nos manques d'amour, malgré les fautes de mes pères, il se souvient de son Alliance.

Cette Alliance se manifeste au cours des siècles, au gré des alliances, des évènements de la vie de nos pères, et souvent cette Alliance se manifeste lorsque tout semble perdu, anéanti.

Dieu vient me chercher dans mes zones de fragilité, il vient mettre à l'épreuve mes certitudes, il me demande d'engager tout mon être dans un nouveau combat, un combat pour la Vérité, un combat pour la Lumière.


C'est alors que, du fond de ma fragilité, du fond de ma désespérance, du bout du bout de ma tristesse, jaillit cette lumière, incroyable, inattendue, inespérée!


Et soudain dans ma vie, à l'extrême de ma finitude, un grand tremblement de terre: l'ange du Seigneur descend du ciel, roule la pierre et s'assied au dessus de tout ce qui était la raison d'un anéantissement.

Oui il y a parfois dans nos vies, une manifestation de la présence de Dieu, une manifestation de Résurrection, d'une Victoire de la Vie sur la mort.

La Vigile Pascale que nous vivons, nous est donc communion à cette longue traversée de nos frères aînés dans la foi, mais aussi et surtout, communion au Christ, vainqueur de la mort.


Descendu aux enfers, afin d'en délivrer ceux qui gisaient dans la mort, il siège désormais à la droite du Père.

Il n'est plus ici, le tombeau est vide, afin que désormais, nous puissions être remplis de sa présence, comblés de son Amour


Oui frères bien aimés, Alléluia!


Voici ce qu'avaient à nous dire les femmes témoins de la résurrection:


“Il est ressuscité d'entre les morts, et voici qu'il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.' Voilà ce que j'avais à vous dire.”


Jésus se trouve donc passé du côté de Dieu et m'invite à passer avec Lui.

Jésus Ressuscité, m'invite à consentir à l'inouï, à cette promesse du Seigneur, d'un Royaume des Cieux à venir, un Royaume dans lequel il me précède, c'est à dire, un Royaume de dieux dans lequel il m'appelle avec Lui, pour faire alliance avec Lui.


Dès lors,le Seigneur m'appelle à Lui offrir ma vie, à consentir à renoncer au péché, à choisir la Vie, à vivre en rupture avec la mort!

Car ce Royaume auquel je suis appellé se construit aujourd'hui, pas à pas, à l'école de l'Evangile.


“Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c'est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle.”


Frères et soeurs bien aimés, nous avons espéré le Seigneur, nous l'avons désiré, aujourd'hui, il sort enfin du tombeau.

Peut être nous faut il accueillir aujourd'hui cette Pâques, dans des circonstances particulières, et peut être alors, devons nous accueillir le Seigneur en purifiant nos désirs, en nous établissant dans une véritable quête intérieur, en le cherchant dans l'oraison, en nous établissant dans une zone de désir et de fin silence, afin que, ne pouvant le recevoir dans l'Eucharistie, nous percevions ses visites surnaturelles, ses signes qui nous révèlent sa présence à nos côtés, sa présence aimante, sa présence qui nous guide et nous conseille.


Jésus est sortie du tombeau, vivant, il se veut désormais présent dans toute ma vie.

Il y a deux enjeux majeurs aujourd'hui, d'une part l'accueillir dans ma vie, d'autre part, l'annoncer et le faire connaître.


A moi donc désormais, de vivre pleinement ces deux aventures dans lesquelles le Christ m'accompagne.

A moi de me laisser saisir par le Christ, de me laisser saisir par Lui, aimer par Lui.

Allons nous aussi rendre visite au Seigneur, allons voir où il reposait, allons rendre visite à tous les lieux de souffrances, à tous les lieux de morts, et portons désormais l'annonce de cette Résurrection, la Lumière de l'Amour du Seigneur.


Le Christ est vivant, allons l'annoncer à nos frères!


Joyeuse Fête de Pâques!




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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