"Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit..." (Mt 26, 14-25)

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Chant final: "Trisagion" par Nana Peradze et l'ensemble Harmonie Géorgienne

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

Source : AELF

Méditation Pasteur Nicole Fabre

Qu’y avait-il dans la tête de Judas ? Nous ne le saurons jamais. Mais ce qui frappe dans cet évangile, c’est que son marché conclut avec les grands-prêtres n’est pas vécu par lui comme une trahison. Comme les autres, il questionne : serait-ce moi ? Ce moment de repas qui célèbre le premier jour du temps de Pâque, ce temps de la délivrance du peuple, trouve les disciples terriblement loin de la réalité qui se trame, fragiles à l’extrême. Comme nous fragilise très profondément le malheur vécu aujourd’hui ici et à l’échelle du monde. Nos folies, nos lâchetés, personnelles, collectives nous tenaillent. Certes, nous n’avons pas les mêmes responsabilités les uns et les autres. Mais nous sommes tous participant d’un mode de vie qui conduit à la mort : les Eglises donnent un témoignage empreint d’ambigüité, le mode de vie de la majorité d’entre nous jette aux marges et dans la misère tant de personnes, ici ou au loin. Sans parler des blessures de la planète elle-même. La parole du pape François ne cesse de le rappeler.

Jésus sait tout cela, il connait notre malheur, comme le dit le texte. Mais il ne nous abandonne pas pour autant. C’est là même qu’il se donne, et c’est ce que nous célébrons à chaque eucharistie, chaque sainte-cène, chaque divine liturgie. Au cœur de nos folies, Jésus dépose le don même de sa vie. Retrouvons cette source-là. Allons vers cet amour immérité qui simplifie et unifie peu à peu l’ensemble de notre vie, du plus intime au plus sociétal. Au cœur de nos folies, un amour, un pardon, une confiance nous sont données. Que cette source transforme nos vies aujourd’hui et chaque jour, transforme chacune de nos relations et chacune de nos actions.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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11 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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