"Elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus"

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lundi  6 avril Lundi Saint


“Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l'odeur du parfum.”


Décidément, il s'en passe des choses à Béthanie!

Jésus est revenu à Béthanie où il avait ressuscité Lazare et c'est la fête, on donne un banquet en l'honneur de Jésus!

N'oublions pas que Jésus vient de s'être retiré dans “la région proche du désert”, juste après avoir ramené à la vie son ami Lazare. Le voilà de retour, si jours avant la Pâque, avant son entrée triomphale à Jérusalem!

Il va donc y avoir ce repas, mais il va surtout y avoir ce geste extraordinaire de Marie, qui va répandre un parfum précieux sur les pieds de Jésus!

Que fait Marie, qu'est ce qui vient la guider intérieurement dans ce geste envers le Seigneur?

Certainement Marie se laisse-t-elle guider par tout l'Amour qu'elle a reçu, tout cet Amour du Seigneur qui est venu la pardonner, la rencontrer un jour de sa vie!

Elle vient donner sans mesure de son amour, comme Jésus a donné sans mesure de son Amour pour elle…!

Ce que nous dit le Seigneur, lorsque nous lisons le tete de l'Evangile, c'est qu'il convient de la laisser faire,car ce geste est prophétique, Marie prophétise par son geste, l'ensevelissement du Seigneur, elle annonce donc sa mort!

A Béthanie, nous passons donc de la résurrection de Lazare, à l'annonce de la mort du Seigneur!

Mais ne pourrions nous pas voir également dans ce geste, au delà de la mort du Seigneur, le parfum d'agréable odeur de l' Amour du Seigneur, qui se répandra sur l'univers, lorsqu'après sa mort et sa Résurrection, nous saisirons de quel Amour nous avons été aimés, quelle Miséricorde veut se  déverser désormais dans nos vies, si nous désirons l'accueillir en nos âmes?

Jésus a annoncé, lors de la résurrection de Lazare, qu'il était la Résurrection et la Vie!

De même que le parfum de Marie s'écoule désormais sur le Seigneur en y dégageant une agréable odeur, ce signe prophétique de sa mort, doit nous inviter à entrer pleinement dans l'espérance de sa Résurrection.
Dès lors, nous n'envisageons plus la mort comme une fatalité, comme une fin, mais comme un passage, une espérance pleine d'avenir.

 Le Seigneur nous ouvre de nouvelles perspectives, il nous invite à nous laisser emporter par ces torrents de vie, ces torrents d'Amour qui jailliront bientôt de son côté transpercé.

Pour autant, il nous faut préalablement nous mettre à ses pieds, comme Marie, prendre soin de Lui, répandre sur Lui tout notre amour, tourner vers Lui notre coeur, nous rassasier de sa seule présence, dans le silence et la contemplation, dans un coeur à coeur embrasé de silence et d'amour, dans ces gestes d'amour, d'attention pour Lui.

Ainsi que la maison fut remplie de l'odeur du parfum de Marie, ainsi l'Eglise sera remplira de cet Amour, de cet Espérance, de cette Vie que le Seigneur nous accordera par sa mort et sa Résurrection, ainsi aussi répandons nous à ses pieds l'agréable odeur de nos prières, de notre foi, de notre confiance en son Amour, qui se donne sans réserve.

réparons nos coeurs en suivant Jésus, pas à pas, vers la Croix. Demeurons près de Lui à l'exemple de Marie, en prenant soin de Lui, sans compter le temps et les moyens que nous mettrons en oeuvre pour Lui, afin qu'Il ne demeure pas seul, qu'il ne demeure pas sans amour, sans cet amour que nous avons peut-être manqué de Lui apporter parfois, sans cette attention que nous avons manqué de Lui donner.

Jésus, je voudrais être tout à Toi en ces derniers jours, tout près de Toi, être à Toi sans compter le temps, les moyens, j'ai tellement besoin que tu ressentes cet amour que Toi-même nous donne, j'ai tellement besoin que tu ressentes ma faiblesse face à cette immensité d'Amour qui se livrera bientôt pour nous!

Jésus, aide moi à découvrir en Vérité, ton Amour, la Vérité de ce Don gratuit qui se déverse de la Croix, torrent d'Amour pour le monde!


Amen




“Lorsque la pensée s'arrête à ce qui est de Dieu ou mène à Dieu et que la volonté progresse jusqu'à devenir amour, aussitôt l'Esprit Saint, l'Esprit de vie, fait son entrée par ce chemin de l'amour afin de tout vivifier. Ainsi lors de la prière, de la méditation ou de l'étude, vient-il au secours de nos faibles pensées. Du même coup la mémoire devient sagesse: les biens du Seigneur ont pour elle une saveur pleine de délices, et toute pensée à leur sujet se présente à l'intelligence pour devenir sentiment d'amour. La connaissance devient alors amoureuse contemplation: transformant ce qu'elle saisit en je ne sais quelles suaves expériences spirituelles, voire divines, elle en affecte le regard de l'esprit pensent et ce regard devient en l'âme jouissance de joie.


Toutefois, cette manière de penser à propos de Dieu ne défend pas du vouloir de celui qui pense mais du bon plaisir de celui qui donne. Pour parler clairement, elle se produit quand l'Esprit Saint qui “Souffle où il veut” (1 Jn 3,8), quand il veut, comme il veut et pour qui il veut, envoie son souffle dans ce sens. Mais il est au pouvoir de l'homme d'y préparer constamment son cœur (Cf 1 S7,2. Si 2,20. 2 Ch 12,14). Qu'il dégage à cet effet sa volonté des affections étrangères; sa raison, son intelligence, de toute préoccupation; sa mémoire, des occupations inutiles ou embarrassantes, voire même parfois des occupations nécessaires. Alors au jour choisi par le Seigneur et à l'heure de son bon plaisir (Cf Ps 68,14), à peine aura-t-il entendu le bruit du souffle de l'Esprit (Jn 3,8), qu'aussitôt les éléments qui contribuent à former la pensée se rassembleront d'eux-mêmes, travaillant de concert au bien de l'âme (Rm 8,28). Ils formeront comme un bouquet pour la plus grand joie de celui qui pense: la volonté offrant à la joie venant du Seigneur une affection sans mélange, la mémoire une matière fidèle, l'intelligence une expérience pleine de délices.”


“La lettre d'or de Guillaume de Saint-Thierry” Lectionnaire Chartreux Année A-B




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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