Jour 3 - Priez avec les catholiques arméniens

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Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c'est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l'ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois. » (Jean 13, 31-38)

Partager la douleur du martyre, avec les chrétiens arméniens 

Dans sa longue histoire, l'Eglise Catholique Arménienne a été confrontée à de nombreuses tragédies, parmi lesquelles le génocide des Arméniens en 1915-1916, qui a fait plus d'un million et demi de morts. Ce massacre fût motivé par des raisons politiques, culturelles mais également confessionnelles. Nombreux sont les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses, fidèles tués ou déportés en raison de leur foi dans le Christ. A la fin de l'année 1916, on recense encore de multiples cas de chrétiens emprisonnés et torturés. Une partie des Sœurs Arméniennes de l'Immaculée Conception, unique congrégation féminine de l'Eglise, arrivent à fuir le pays pour Alep, où elles s'occuperont sans repos des rescapés du génocide. Le « Grand Crime » est très présent dans la mémoire de tous les chrétiens arméniens, qui ont fait de l'expérience du martyre une réelle promesse œcuménique.

Histoire de l'Eglise Catholique Arménienne 

L'Arménie est la première souveraineté à avoir adopté la foi chrétienne. L'histoire de l'Eglise Catholique Arménienne remonte à l'évangélisation du pays par Saint Grégoire l'Illuminateur au IVe siècle. L'alphabet arménien est composé peu de temps après par Saint Mesrop, permettant ainsi à l'Eglise naissante d'ancrer son essence dans l'identité du peuple et du territoire arménien. Cette Eglise sera autocéphale pendant plusieurs siècles. Ce n'est qu'en 1742 qu'une partie de l'Eglise Apostolique Arménienne, suivant l'archevêque d'Alep, s'unit à Rome et fonde l'Eglise Catholique Arménienne. La liturgie est célébrée selon des canons spéciaux, mais la latinisation des rites l'a fait se rapprocher de la forme extraordinaire actuelle du rite romain. Aujourd'hui, l'Eglise Catholique Arménienne compte environ 600.000 fidèles, réparties en Asie et en Orient (Arménie, Syrie, Liban, Egypte), ainsi qu'à travers une diaspora fleurissante partout dans le monde. Sa direction est exercée par SB Grégoire Bedros XX Ghabroyan, Patriarche de Cilicie des Arméniens, qui siège à Beyrouth.

« Là où je vais, vous ne pouvez pas aller »

A l'approche de sa mort sur la croix et de sa glorieuse résurrection, Notre-Seigneur ne laisse aucun détail au hasard dans ses paroles. L'évangile du jour nous expose l'impréparation de Simon-Pierre aux événements à venir. Il ne comprend pas, ou plutôt ne semble pas vouloir comprendre. Il veut donner sa vie pour le Christ, mais ce n'est pas ce que le Christ lui demande, car Il sait que son apôtre n'est pas prêt, qu'il le reniera. Jésus lui demandera plus tard de donner sa vie pour Lui, lorsqu'il sera lui-même persécuté par Néron à Rome. C'est ici le sens des paroles « tu me suivras plus tard », qui s'applique à Pierre mais également à chacun de nous. Accepter les desseins de Dieu, c'est aussi accepter avec humilité que nous ne sommes pas encore prêts.

Si le martyre est l'acceptation la plus haute de cette rencontre avec le Christ, Il nous attends plus souvent dans d'autres difficultés de la vie. Pour le Pape, les chrétiens arméniens portent un témoignage d'espérance, à l'égard des martyres d'aujourd'hui mais également à l'égard « des chrétiens qui risquent de se perdre dans les déserts de l'indifférence » ou « de succomber aux batailles intérieures contre le péché ».

En cheminant vers la joie de la résurrection, prions Dieu de nous obtenir les grâces nécessaires pour être à l'écoute de ses Volontés.

Dans cette marche vers Pâques, par la prière et la rencontre, nous rendons grâce pour ce que notre Église doit à l'Orient : les premières évangélisations, la tradition monastique, les Pères de l'Église... et leur témoignage qui revivifie notre foi.

Prière de la communauté

O très sainte Mère de Dieu

Sous votre protection, O très sainte Mère de Dieu, les chrétiens des Églises d'Orient ont toujours trouvé refuge. Rassemblez les Chrétiens d'Orient et d'Occident dans l'amour de votre fils afin que l'unité des Églises ressemble à celle de la Trinité Sainte du Père et du Fils et du Saint Esprit. Donnez-leur le courage dans les épreuves, la patience dans la persécution, l'espérance dans les conflits. O Vous, vraie fille d'Abraham, faites que les fidèles des trois religions, juive, chrétienne et musulmane, se traitent fraternellement en fils et filles du même Père. Qu'ils recherchent la paix en cette terre où parut le Prince de la Paix. Dans la fidélité à l'Église et à sa mission, inspirez aux frères d'Occident la gratitude envers leurs frères d'Orient et à tous la charité qui fait vivre et croire au salut que le Père offre à tous les hommes. O Vierge, comblée de grâce et de bénédiction, intercédez pour nous.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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