“JE SUIS…”
Mardi 31 mars ,5ème Semaine de Carême, année A
de la férie
“JE SUIS…”
Je m'en vais, telles sont aujourd'hui, les premières Paroles de Jésus, dans l'Evangile que nous lisons aujourd'hui.
Oui chers amis, Jésus s'en va, il marche résolument vers sa Passion, il avance vers la Croix, il avance dans ce désert, afin de devenir, à l'image de ce serpent de bronze élevé au sommet d'un mât, dont parle le livre des Nombres, Celui vers lequel nous allons tourner nos regards.
Jésus devient Celui vers qui désormais, tous nos yeux vont se tourner, il est Celui qui transfigurera nos corps mortels.
“ Je m'en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller.”
Il y a ce dialogue entre les juifs et lui. Il y a toute cette incompréhension qui naît d'un enfermement, d'une incapacité à ouvrir nos portes aux Rédempteur.
Je m'enferme dans ma bulle, mon confort, mon bien être, incapable de me laisser déranger par ces appels à l'aide, ces désespérances, ces ventres affamés, ces mal logés, ces besoins d'écoute.
Jésus vient à moi, il vient me dire, “j'ai soif!”.
Et moi, je me suis enfermé, je suis demeuré, incapable de lui ouvrir la porte de mon coeur, incapable de suivre sa Loi, incapable de me convertir, de m'ouvrir à ce besoin d'amour de mon frère, ma soeur.
Jésus me disait, “Tu aimeras ton prochain”, mais moi, j me suis recroquevillé sur moi-même, enfermé, cloisonné, j'ai protégé mes acquis, mes richesses, plutôt que de Lui faire confiance, de tout donner par amour pour Lui.
“Vous, vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous, vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés.”
Et Lui, il m'invitait à tourner mon regard vers la Lumière, à vouloir Le suivre, à avoir soif de perfection, à bannir de ma vie le péché, à saisir toute tentation comme une occasion de les contrer, à l'école de l'Évangile, en suivant ses commandements.
Je n'ai pas voulu croire en Lui, malgré ces femmes qui parlaient de Lui comme un prophète qui leur avaient donné l'eau vive!
“Je n'ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j'ai beaucoup à dire et à juger. D'ailleurs Celui qui m'a envoyé dit la vérité, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis pour le monde.”
Et Lui, il continuait à marcher, à marcher vers sa Croix, afin que face à mon aveuglement, resplendisse sa Gloire, celle qu'Il tient du Père, plein de Grâce et de Majesté.
Quand il sera élevé, il éclairera tout homme de cette Gloire qu'Il tient du Père. Alors, Il manifestera qu'Il est le Fils unique du Père, Jésus, Lumière qui luit dans les ténèbres.
“Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.”
Pourquoi avoir attendu si longtemps, pourquoi la Croix, pourquoi ce sacrifice malgré ceux là qui, sur ses Paroles crurent en Lui?
Parce qu'Il voulait, par son sacrifice, être l'Agneau sans tâche, l'Agneau immolé qui enlève le péché du monde, parce qu'Il voulait pouvoir être désormais en capacité de se donner à moi, dans un échange mystérieux, par son Corps et son Sang, Nourriture, Pain de Vie, parce qu'il avait besoin de m'ouvrir la voie du Salut, de transformer la mort en un chemin de Résurrection.
A moi désormais de le suivre, à l'école de l'Evangile, pour pouvoir un jour, avec Lui, rouler la Pierre de mon tombeau, avec les femmes témoins... de tant de résurrections!
"Je suis", nous dit Jésus, et nous savons qu'il est la Voie, la Vérité...et la Vie!
Amen!
“L'autre jour, une Soeur m'a appelée au téléphone pour me parler de l'agonie d'un de ces jeunes et qui, chose étrange, ne se laissait pas mourir.
“Qu'y a t-il. lui avait-elle demandé.
-Ma Soeur, je ne peux pas mourir jusqu'à ce que mon Père m'ait pardonné”
La Soeur s'était donc mise en quête du père, l'avait trouvé. Et quelque chose d'extraordinaire s'était produit, telle une page vivante de l'Evangile. Le père avait embrassé son fils et s'était écrié: “Mon fils! Mon fils bien-aimé! “Et le fils avait supplié le père: “Pardonne-moi!” Et tous deux s'étaient retrouvés là, l'un contre l'autre, tendrement. Quelques heures plus tard, le jeune homme était mort.”
Ste Teresa de Calcutta, in “Mère Teresa” Il n'y a pas de plus grand amour, Ed. J.C.Lattès
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6