« Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu'il avait réveillé d'entre les morts. On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande valeur ; elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l'odeur du parfum. Judas Iscariote, l'un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : « Pourquoi n'a-t‑on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l'on y mettait. Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait réveillé d'entre les morts. Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en Jésus. (Jn 12, 1-11)
Le Christ pauvre
La misère humaine est le signe évident de la condition de faiblesse de l'homme et de son besoin de salut. Le Christ Sauveur a eu pitié d'elle, lui qui s'est identifié à ceux qu'il appelait les plus petits de mes frères (Mt 25, 40) : c'est à ce qu'ils auront fait pour les pauvres que Jésus Christ reconnaîtra ses élus. Lorsque la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres, c'est le signe de la présence du Christ. Jésus dit : « Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours », non pas pour opposer au service des pauvres l'attention qui lui est accordée. Si, d'une part, le réalisme chrétien apprécie les efforts louables faits pour vaincre la pauvreté, de l'autre il met en garde contre les positions idéologiques et contre les messianismes qui alimentent l'illusion d'éliminer totalement de ce monde le problème de la pauvreté. Cela n'adviendra qu'au retour du Christ, quand il sera de nouveau avec nous pour toujours. Entre-temps, les pauvres nous sont confiés et c'est sur cette responsabilité que nous serons jugés à la fin : notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de lui si nous omettons de répondre aux graves besoins des pauvres et des petits qui sont ses frères.
Conseil pontifical Justice et Paix
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6