“Moi non plus, je ne te condamne pas.”

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Lundi 30 mars 2020,5ème Semaine de Carême, Année A

de la férie

“Moi non plus, je ne te condamne pas.”


Le livre de Daniel aussi bien que l'Evangile de Jean, nous présentent deux procès, deux confrontations face à la vérité.

D'une part Suzanne et ses accusateurs, d'autres part Jésus face à la femme adultère.

Ces lectures nous aident à entrer dans ces semaines durant lesquelles Jésus va se trouver lui-même confronté à ses accusateurs, durant lesquels la Vérité va faire face au monde des ténèbres.

Jésus, vient rendre témoignage à la Vérité, son témoignage, nous dit qu'il est vérité, et cette vérité fait de Jésus, la Lumière du monde.

C'est dans cette Vérité que le Père l'a consacré, et qu'il lui donne d'annoncer l'Evangile.

“Moi non plus, je ne te condamne pas.”

Les pharisiens présentent à Jésus la loi de Moïse, au nom de laquelle une femme pécheresse doit être condamnée. Mais Jésus, va entrer en lui-même, comme en prière, comme dans une distanciation par rapport à cette vérité des hommes, et même peut être, de la loi, car Jésus vient apporter au hommes et femmes, un autre message, un message d'Amour, un Amour qui embrasse cette humanité pécheresse, qui vient la saisir dans toute sa dimension, dans toute sa fragilité, d'humanité, de péché.

Jésus vient encore une fois à moi; il s'abaisse, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche, il trace des traits sur le sol, comme pour me rappeler à cette poussière, de laquelle je suis issu(e), à cet anéantissement vers lequel il saisit dans l'esprit, qu'au travers de ses actes, de ce dialogue avec cette femme, de ce qu'il lui dira, il marche, dans un consentement volontaire.

Jésus entre en lui-même comme pour épouser toute la plénitude de l'humanité de cette femme, de sa faute, pour assumer toute sa faute, pour assumer déjà, par avance, la Croix.

“Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère”

Les pharisiens avait été “piégés” par une loi, une loi avec ses codes.

Jésus m'invite à la dépasser.

Jésus m'invite à m'abaisser moi aussi, devant Lui, à venir Le prier pour mes frères qui se sont peut être écartés de sa Loi d'Amour. Jésus me demande de ne pas les juger, mais d'entrer dans cette dimension dans laquelle je vais me tourner, vers Notre Père, et l'implorer, le supplier, pour ma sœur, mon frère.

Pardonne Seigneur, convertis mon frère, ma sœur, tourne son cœur vers Toi, afin qu'il découvre une autre manière d'agir, un agir selon ton cœur, un agir selon ton Evangile.

Jésus me demande de prendre la main du pécheur, d'entrer avec lui en prison, de croiser son regard et de l'aimer, de l'aimer selon Jésus, comme un frère, une sœur que le Seigneur Lui-même met sur mon chemin afin de grandir, de grandir de cette capacité d'amour qui me donne de savoir oublier mon humanité, pour me tourner vers le Christ, pour chercher en Lui, ce qui sera la juste réponse à cette quête, d'amour, de vérité.

Merci Seigneur pour cette humanité qui vient à ma rencontre, qui vient me façonner à ton image.

Donne moi de me laisser chaque jour davantage convertir, anéantir, bouleverser par cette femme, cet homme, qui m'appelle à renaître de ton Amour.

“Moi non plus, je ne te condamne pas.”

Merci Seigneur de me donner de saisir la puissance de ton Amour, cet Amour qui prend ma place, qui se livre pour moi, qui assume pleinement ma faute, qui vient me relever par ton abaissement sur la Croix, par ton plein consentement à la Volonté du Père.

Merci Seigneur pour la Lumière que tu allumes dans mes ténèbres, pour cette Lumière qui brille au large de mes désespérances.

Merci de me donner cette grâce qui allume ce Feu que nul ne pourra jamais éteindre!

Amen!


"A ses frères et sœurs souffrants, le Christ entrouvre et déploie progressivement les horizons du Royaume de Dieu: un monde converti à son Créateur, un monde libéré du péché et qui se construit sur la puissance salvifique de l'amour. Et lentement mais sûrement, le Christ introduit l'homme qui souffre dans ce monde qu'est le Royaume du Père, en un sens à travers le cœur même de la souffrance. La souffrance, en effet, ne peut être transformée par une grâce venant du dehors, mais par une grâce intérieure. Le Christ, de par sa souffrance salvifique, se trouve au plus profond de toute souffrance humaine et peut agir de l'intérieur par la puissance de son Esprit de vérité, de son Esprit consolateur."


“Salvifici doloris” St Jean Paul II, in “Au jour le jour avec Jean Paul II”, Ed. Parole et Silence 2010







Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 25 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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